Ouattara Diao Lassina Ouattara à propos de la célébration de la journée de la tradition et des coutumes : « Nous appelons tous les Dozos et coutumiers d’Afrique à prendre l’exemple du Burkina Faso »
A côté des rites publics ce 15 mai 2024 à l’occasion de la première édition de la journée des traditions et des coutumes il y avait les rites privés en famille. C’est dire qu’ils étaient également nombreux les adeptes de la religion traditionnelle à adorer leurs ancêtres loin des lieux publics. Etaient de ceux-là, Ouattara Diao Lassina Ouattara, dit l’ambassadeur des Dozos du Burkina. Wangola Médias est allé à sa rencontre dans l’après midi de ce 15 Mai 2024.
Wangola Médias : Vous avez longtemps lutté pour cette journée et le gouvernement a fini par vous l’accorder. Nous sommes bien au 15 mai 2024, comment se déroule cette première journée des coutumes et des traditions à votre niveau ?
Diao Lassina Ouattara : Je me nomme Diao Lassina Ouattara, ambassadeur national des Dozos du Burkina, secrétaire général des Dozos des Cascades et je suis un Dozoba de Banfora. Aujourd’hui, nous sommes très contents et fiers. Les ancêtres mêmes sont contents. Ceux du Burkina Faso, ceux de la région des Cascades le sont aussi ainsi que d’Afrique. Ils sont tous contents. Parce que, grâce au Capitaine Ibrahim Traoré, nous les avons honorés et nous leurs demandons d’intercéder pour le Capitaine Traoré, également pour l’ensemble des forces vives de notre pays, toutes les personnalités du Burkina. Nous leur demandons de prier également pour que nous puissions lutter contre l’hydre terroriste.
Quels ont été vos pratiques en cette journée du 15 mai 2024 ?
Ce matin, d’abord chacun de nous a donné ses offrandes à ses propres ancêtres. Ensuite, nous aussi, nous sommes des Dozos et nous avons des fétiches. Nous les avons adorés et nous avons donné des instructions dans la région des Cascades afin que dans chaque ville et dans chaque village, les Dozos puissent faire des adorations. Cela a été fait aussi et tous nos représentants m’ont fait le point. Ça se passait bien.
Nous sommes allés chez le chef de terre aussi, le lieu sacré du chef de terre de Banfora du côté de l’agence ONEA où Monsieur Tou Ardjouma, le pivot même de la commune de Banfora a fait ses rites. Au niveau du rond-point du Paysan Noir, la famille de Fadouga Héma Gnambia, a organisé une fête pour l’ensemble de la communauté de Banfora pour la paix et la sécurité, pour l’union des filles et des fils de la région et cela nous a beaucoup plu. A Tengréla également, le chef de canton a fait aussi ses rites tout comme à Labola avec le chef de canton du Karaborola sa Majesté Maouran qui est plus connu sous le nom de Tolé Sagnon. A Dakoro dans la Léraba, le président provincial des chefs coutumiers et traditionnels, Yaya Ouattara, par ailleurs chef de Dakoro a aussi respecté cette manifestation. Donc pour dire que dans tous les villages, les gens se sont manifestés. Chez moi à Lémouroudougou, nous avons mis les moyens à leur disposition pour fêter cette journée afin que les ancêtres soient contents et lèvent leurs mains droites pour accompagner les forces de défense et de sécurité, le Capitaine Ibrahim Traoré et l’ensemble des membres du Gouvernement.
Dites-nous, les offrandes que vous avez faites, est-ce vous pensez qu’elles ont été acceptées par les aïeux ?
Les offrandes ont été acceptées. Parce que nous n’avons pas demandé 5f à quelqu’un, nous n’avons pas dit au gouvernement de nous donner de l’argent, c’est notre propre argent que nous avons pris pour effectuer ces sacrifices. Ce n’est pas l’argent de la politique, encore moins de l’argent sale. Non, c’est notre propre argent que nous avons pris pour contribuer à la tenue de la journée. Des fils et filles ont contribué pour accompagner les chefs coutumiers dans leurs rites. Nous les Dozos, nous avons cotisé nous-mêmes pour faire le travail avec notre propre argent sans le soutien de qui que ce soit. Nous avons estimé qu’il faut ce jour-là adorer les ancêtres. Ceux qui avaient juste deux poulets, l’on fait avec leurs moyens de bord. Ce n’est pas pour faire de la publicité. La région des Cascades, c’est la capitale de la sorcellerie au Burkina Faso et nous sommes prêts à accompagner, grâce aux forces invisibles, aux forces surnaturelles les FDS pour qu’il y ait la paix et la sécurité dans notre pays.
Après cette première édition, quel est votre message à l’endroit de vos adeptes et des autorités ?
Ce que je peux dire en tant que membre des Dozos, de l’Union Panafricaine des Dosos et au nom du président international des Dozos, le Dozoba, Dozo Sory de la Côte d’Ivoire, nous disons que nous appelons tous les Dozos à l’union. Je crois que dans le mois de juin prochain, nous devons être à Séguéla en Côte d’Ivoire, pour appeler tous les Dozos et tous les coutumiers d’Afrique à prendre l’exemple du Burkina Faso pour commémorer chaque année cette fête de la tradition et des coutumes. Nous comptons faire du 15 mai une fête internationale. Ce ne sera pas pour le Burkina seulement, notre objectif reste que cette date soit internationale en Afrique. Ce lancement, nous comptons le faire à Séguela en Côte d’Ivoire avec le président panafricain des Dozos, le Dozoba, Dozo Sory.
Propos recueillis par Sié Yacouba Ouattara et Go Mamadou Traoré.
Wangola Médias.