Ordre des infirmiers et Infirmières des Tannounyan : pour un exercice de la profession sans risque
Dans le souci de permettre à ses membres d’exercer en toute quiétude leur profession et de réduire les poursuites judiciaires à leur simple expression, le Conseil Régional de l’Ordre des Infirmiers et infirmières des Tannounyan a organisé les 24 et 25 octobre 2025 une session de formation à l’endroit d’une centaine de ses membres.
Selon Nébila Ocar Bationo, président du Conseil Régional de l’Ordre des Infirmiers et Infirmières des Tannounyan, le nombre de poursuites judiciaires contre les infirmiers et infirmières s’est accru ces derniers temps. Pour inverser cette tendance, l’Ordre a jugé utile de rappeler les devoirs et les fondamentaux de la profession à ses membres pour prévenir certains désagréments mettre ceux-ci à l’abri. « Cette session de formation, organisée à l’endroit des membres de l’ordre, porte sur la relation d’aide, les droits et devoirs des infirmiers et infirmières et la responsabilité juridique des infirmières et infirmiers » dira Oscar Nébila Bationo qui a précisé que ce sont une centaine de professionnels de la santé qui se sont inscrits pour bénéficier de cette formation.
Nébila Oscar Bationo n’a pas omis de les inviter à avoir toujours à l’esprit les connaissances acquises durant ces deux jours.
Et pour mieux faire passer le message, ce beau nombre de participants a été scindé en deux groupes de cinquante personnes chacun et la formation s’est déroulée sur deux jours. Dans son mot de bienvenue, le président de l’ordre régional, rappelant l’importance de cette activité, a invité les participants à suivre assidument les communications et à poser toutes les questions qui leur passeront par la tête afin qu’aucune zone d’ombre ne persiste au sortir de la session.
Pour Nébila Joël Batiéné, « Ce sont des textes juridiques qui encadrent la profession et il n’est pas toujours évident de maîtriser ».
Pour assurer cette formation, le Conseil Régional de l’Ordre des Infirmiers et Infirmières des Tannounyan a fait recours à Nébila Joël Batiéné, infirmier à la retraite et justifiant d’une solide expérience et à T Arsène Somé, Magistrat en poste au Tribunal de Grande Instance de Banfora. Le formateur Nébila Joël Batiéné, a eu la responsabilité à travers une méthode basée sur la participation active de rappeler aux participants leurs droits et devoirs en tant que professionnels infirmiers. Selon lui, l’exercice de cette profession est encadré par un certain nombre de textes auxquels le professionnel doit obéir. « Ce sont des textes juridiques qui encadrent la profession et il n’est pas toujours évident de maîtriser. D’où la nécessité de ce genre de remise à niveau. Ce sont des agents publics au service de la population et cela nécessite qu’il soit au diapason de ces textes ».
A entendre le formateur Batiéné, la méconnaissance de ces textes renferme des conséquences dommageables dont la première est à l’endroit des populations. « La méconnaissance des textes amène l’infirmier à ne pas être performant dans ses tâches. Les textes ont pourtant pour vocation de garantir la qualité des soins. C’est dire que leur connaissance renforce les connaissances du praticien » a fait savoir Nébila Joël Batiéné, qui précise que la deuxième conséquence « C’est pour les agents de santé eux-mêmes. Comme on a coutume de dire, nul n’est censé ignorer la loi. Quand on ignore la loi et qu’on enfreint la loi, les conséquences peuvent être préjudiciables pour ce personnel ».
Arsène T Somé, a félicité que l’initiative du Conseil régional de l’Ordre des Infirmiers des Tannounyan
Embouchant la même trompette que lui, Arsène T Somé, Magistrat en service au TGI de Banfora et second formateur à cet atelier a félicité que l’initiative du Conseil régional de l’Ordre des Infirmiers des Tannounyan de remettre à niveau ses membres sur leurs obligations. « Cela est salutaire et vient à point nommé. Les thèmes sont également d’actualité notamment l’aide infirmière, les droits et devoirs des infirmiers et ensuite la responsabilité juridique des infirmières et infirmiers » a dit le Magistrat. Selon lui ces hommes et femmes en blouse exercent une profession très délicate. Il s’agit de la santé et la vie des êtres humains qui sont en jeu. La méconnaissance des textes pourrait engager leur responsabilité sur plusieurs plans, notamment disciplinaire, civil et même pénal. De ce fait il les invités à participer activement, à suivre assidûment ces trois communications pour être outillé chacun pour l’exercice de la profession.
Photo de famille de la première cohorte des participants
Au terme de celle-ci, il a invité les participants, désormais nantis de connaissances solides, à protéger la profession car, a-t-il dit, quand il y a des manquements, cela ternie l’image de la profession. Nous voulons des soins de santé de qualité à l’endroit de la population. Nébila Oscar Bationo n’a pas omis de les inviter à avoir à l’esprit les connaissances acquises durant ces deux jours.
Go Mamadou TRAORE
Wangola Médias
