Noyade de trois jeunes au barrage de Moussodougou : des leçons à tirer nécessairement de l’utilisation du téléphone portable.
Le 27 juin 2025 dans la soirée, les habitants de Moussodougou étaient attristés par une triple noyade de jeunes élèves partis en balade sur les eaux du barrage de la localité. C’est après plusieurs jours de recherches menées par les sapeurs pompiers de la 5e compagnie de Banfora, que tous les trois corps ont pu être retirés de l’eau. Loin de nous l’intention de remuer le couteau dans la douloureuse plaie des familles. Mais les causes probables de ces noyades méritent que l’on s’y attarde.
En attendant les conclusions de l’enquête sur ces noyades, selon plusieurs sources concordantes, l’utilisation des téléphones portables en seraient à l’origine. Les occupants de l’embarcation dont l’un d’eux venait d’être admis à l’examen du BEPC session de 2025, seraient entrain de faire des selfies lorsque la pirogue a chaviré, les plongeant dans les 38 millions de mètres cubes d’eau du barrage.
En selfie, pour se donner une belle prise, il arrive qu’on oublie de faire attention comme il se doit. Ces jeunes ont perdu l’attention, absorbés qu’ils étaient par leurs selfies jusqu’à oublier certainement qu’ils étaient dans une pirogue qui devient instable lorsque les occupants ne tiennent pas compte de son équilibre. Leur poids a dû peser d’un coté et c’est peut-être ce qui a causé ces pertes en vies humaines.
Signalons du reste que se sont pas les premières noyades dans le barrage qui en compterait déjà plus d’une cinquantaine de noyés depuis la mise en eau. A en croire donc des sources concordantes, il y a eu deux violations en ce vendredi soir au barrage de Moussodougou et qui dénotent de l’incivisme d’où tout le sens pour nous de revenir sur les faits. Il s’agit malheureusement ici de l’usage à outrance du téléphone portable en tout lieu et en tout temps. Nous enfonçons une porte déjà ouverte en disant que cela ne comporte pas que des avantages. Il y a des conséquences néfastes, logés juste à coté du plaisir à utiliser le portable en tout lieu. Ce qui est bien le cas à Moussodougou avec ce tableau bien noir de l’utilisation du téléphone qui a engendré le deuil dans plusieurs des familles à la fois. L’onde de choc à franchi ces familles allant au delà de la commune rurale de Moussodougou.
Comment ignorer ou banaliser le fait que l’on ne se trouve pas sur la terre ferme, mais sur 38 millions de mètres cubes d’eaux ? Soulignons que le Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré, a récemment fini par interdire aux combattants l’usage du téléphone portable au front. Car cet outil capte toute l’attention et il convient forcement que tout un chacun tire les leçons de ces triples noyades.
Si le simple reflexe de la règle élémentaire de la prudence et de la vigilance a été foulée aux pieds par ces jeunes victimes qui ont payé de leur vie, l’autre violation aura été, dit-on, celle de l’interdiction traditionnelle de toute activité de pirogues sur le barrage tous les vendredis. En clair les vendredis l’on ne doit par rentrer dans l’eau du barrage. Selon nos sources, cette interdiction aurait été rappelée aux jeunes par une bonne volonté mais devant “l’appel urgent” de la mort, l’on est distrait ou aveuglé.
Ils sont nombreux à banaliser et à braver ses croyances des journées interdites dans nos contrées. Malheureusement, très souvent ces bravades se terminent par des drames. C’est par exemple le cas dans l’orpaillage, où certains contournent les jours fériés traditionnels ou l’interdiction officielle des autorités à la faveur des pluies et meurent dans des éboulements. C’est le cas dans la commune rurale de Tiéfora.
Avec le retour aux sources à travers l’institution de la journée des traditions et des coutumes, célébrée chaque 15 mai, les gardiens de nos us et coutumes doivent se lever et travailler sans relâche dans la sensibilisation de la jeunesse et certains adultes devenus incrédules face à certaines règles établies de la communauté.
Wangola Médias.
