Après le dernier réquisitionné pour le front, en on occurrence, le docteur Louré Arouna, les Burkinabè ont appris ce 5 novembre 2023, qu’une nouvelle vague de citoyens ont été réquisitionnés pour le front. Plus d’une dizaine parmi lesquels des journalistes, des activistes, des membres du Balai Citoyens, de l’ODJ et des syndicalistes issus du collectif CGTB.
Même si le débat n’est pas très passionné cette fois-ci comme ce fut le cas avec le docteur Louré, il convient de remarquer que toutefois, les réactions n’ont pas manqué face à cette nouvelle décision de la hiérarchie militaire du Burkina. En effet, des sorties de protestations sont enregistrées et soulignent un acharnement contre des voix discordantes au régime du Capitaine. Un musèlement, voir un recul de la liberté d’expression au Faso soutiennent les auteurs. Ces communiqués appellent même les membres à s’opposer à la mise en œuvre de ces mesures de réquisitions qui du reste sont légales au regard de la mobilisation générale décrétée il y a quelques mois au pays des hommes intègres en guerre face à l’hydre terroriste. En somme, ce 5 novembre 2023 aura été une journée à rebondissements avec d’un côté les annonces faites par certains des réquisitionnés eux-mêmes, puis de l’autre, les dénonciations de structures dont sont issues ces personnes réquisitionnées qui appellent au boycott desdites réquisitions.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que ces tirs de barrage n’ont pas entamé la détermination des responsables de la Transition avec à sa tête le Capitaine Ibrahim Traoré. Car dès le lendemain 6 novembre 2023, c’est le chef de l’Etat, Ibrahim Traoré, himself qui montait au créneau.
En effet, selon nos confrères de l’AIB (Agence d’Informations du Burkina), le chef de la Transition a entamé un nouveau virage soutenant qu’il n’était plus question de laisser les mauvais comportements prendre le dessus. Une annonce qui ressemble de fort belle manière à un avertissement en ce lundi matin à l’occasion de la montée des couleurs à la Présidence du Faso à Koulouba.
Toujours selon nos confrères de l’AIB, le Capitaine Ibrahim Traoré a exhorté tous les travailleurs à plus de don de soi et surtout à la solidarité avec les forces combattantes engagées pour la reconquête du territoire et soulignant que les couleurs nationales symbolisent l’intégrité, la probité et le sens du sacrifice.
Selon donc ce « nouveau virage », il ne sera plus question de laisser les mauvais comportements prendre le dessus au pays des hommes intègres. « Les libertés individuelles ne priment pas sur celles de la nation. Une Nation ne se construit pas dans l’indiscipline et le désordre », aurait-il conclu.
Il y a longtemps que l’autorité de l’Etat est mise à rude épreuve se traduisant par un incivisme gangrené qu’il faille bien restaurer un jour où l’autre. « Le pays est gouverné », avait laissé entendre un des prédécesseurs du Président Ibrahim Traoré face certaines pratiques. Le Capitaine IB par cette sortie ajoute sa couche sur celle de son prédécesseur, dans la lutte contre l’incivisme gangréné et enrobé du mentaux de la liberté d’expression et les jours à venir nous situerons davantage.
Le ton est donc donné par le premier des Burkinabè depuis son palais en dépit des qualifications de tous les noms d’oiseaux de son régime qui fusent de ces milieux hostiles. Après l’épisode du 31 octobre dernier avec la commémoration des martyrs où l’escalade verbale avait été dégoupillée à la dernière minute, malheureusement, le ton monte à nouveau entre les frères Burkinabè dont la Nation est en guerre.
Ce nouveau bras de fer qui s’annonce contre le MPSR2 avec en toile de fond l’instauration de l’autorité de l’Etat et ces partisans de la libre critique, (peu importe qu’elle soit objective) il y a urgence à jouer la carte de la discipline. Celle qui fait la force d’une armée et partant d’une Nation.
Wangola Médias.
