Culture

Niangoloko: la touche de l’association Ciramba pour la préservation de la culture Gouin.

Chaque année, les filles et fils de la communauté gouin se retrouvent pour échanger autour de leur culture en rapport avec la religion. Pour cette année, c’est une soirée culturelle qui a été au cœur des retrouvailles à Niangoloko ce 25 janvier 2025 enfin de valoriser quelques activités dans la culture ciramba qui tendent à disparaitre. C’était aussi une manière de permettre à la jeunesse une meilleure compréhension de pratiquer la religion et la culture sans être confuse.

Selon le président de l’association Ciramba, Héma Banien Lazare, la journée des Ciramba est une journée qui réunit tous les filles et fils de Niangoloko et environs du diocèse de Banfora et d’ailleurs pendant deux jours. “On présente nos cultures gouin à travers des danses, des cœurs populaires gouin, des chants en langue gouin. Ce que nos mamans chantaient est en voie de disparition et c’est ça nous voulons renaître en réalité” a dit expliqué le président .

Cette journée s’est déroulée en deux volets.  Une conférence sur le thème, “comment vivre le veuvage chrétiens dans le pays gouin?” s’est interrogé Héma Banien Lazare. Il a poursuivi qu’en réalité, entant que gouin c’est difficile de lui enlever le gouin.

On a échangé sur le veuvage et lorsqu’il y a un décès, la veuve ou le veuf est au milieu. La personne ne sait pas quoi faire en ce moment-là et a tendance de pratiquer l’ancienne formule à la cherche de juste milieu mais elle n’est pas orientée”, dira le président. Mais “Chez nous par exemple, le veuf ou la veuve doit faire des rites pour se purifier. Après cela, l’intéressé peut se remarier si tel est son vœu” explique ce dernier. Le chrétien catholique a d’autres rites qui ont été aussi présentés. “Lorsque l’homme perd sa femme ou c’est la femme qui perd son mari, on a proposé 40 ou 45 jours pour le veuvage et une tenue. On s’est référé à la Bible”, souligne Héma. A l’entendre, la personne vient à l’église habillée dans la tenue culturelle durant 40 jours. Après cela, une messe de requiem est demandée, et il est remis à la personne un chapelet et la bible pour clore le veuvage.

Selon le président de l’association Ciramba, entre la culture ciramba d’avant et celle d’aujourd’hui, il y a beaucoup de changements. “On est en train de perdre beaucoup de choses. On a la chance en Afrique mais tout est entrain de partir surtout dans le milieu gouin”, regret-il soulignant queles instruments qu’ils jouent à l’église “on sent que ça doit être comme ça”.

Les instruments sont en train de disparaitre, les chants des grand-mères également. “Pourtant ce sont les instruments qui font l’ethnie. Donc c’est cette renaissance qu’on a pensé restituer d’où l’organisation de cette journée ciramba”, a justifié Héma Lazare pour qui, l’on confondait tout et on perdait tout. Convaincus qu’ils ne peuvent pas aller sans leur culture, voilà pourquoi les Gouins reviennent à leur source. “Sinon avant on ne jouait pas le balafon dans certaines églises, et même le tambour. Lorsqu’on jouait on disait que tu as une affaire satanique. Nous on a compris, les instruments sont joués pendant nos messes”, a affirmé Héma Lazar.

La religion et la culture ciramba pourraient être reliées et actuellement ils font des recherches. Par exemple pour les cérémonies funèbres, la recherche est de mise afin de lier les deux. Qu’est-ce que la culture cerma? Comment on mène les funérailles les Ciramba, c’est à ces questions qu’il faut d’abord répondre avant de pouvoir lier les deux de l’avis de Héma. Il explique que lorsqu’on veut creuser une tombe, on sacrifice une chèvre ou une poule et cela a des significations. “C’est l’exemple de la bénédiction de la nouvelle maison par les prêtres”, explique-t-il invitant les Ciramba à se ressourcer et à chercher à connaître l’autre. Pour lui, il ne faut pas qu’on rejette tout et lorsqu’on mène des recherches, on saura ce qui est bien pour nous aujourd’hui et ce qui n’est pas bien. Avant tout était bien pour eux. Car de nos jours, on peut faire la part des choses si seulement ils partent vers l’information pour comprendre mieux. Convaincu qu’il est que tant qu’on ne comprendra pas notre culture on ne pourra pas vivre correctement notre religion.

Dorlota Dabiré.

Wangola Médias.

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