Mawa Zoungrana /Soulama, présidente de Macafa Vélo Club de Siniéna, sur l’organisation de du Tour de la reconquête et de Siniéna Tour Cycliste International : « Je suis entourée de gens aussi déterminés que courageux et nous mettons les petits plats dans les grands ».
Les 20 et 21 Avril prochain, la ville de Banfora accueille deux évènements majeurs : Le Tour de la Reconquête qui se déroulera le 20 Avril, sera suivi le lendemain par le grand Tour cycliste international de Siniéna. Pour ses deux évènements sportifs majeurs, le comité d’organisation est à pied d’œuvre. Tout récemment, il était en prospection à Banfora et à Sindou. Wangola Médias est allé à la rencontre de la promotrice de ces deux Tours, madame Zoungrana née Soulama Mawa, qui par ailleurs est la présidente de MAKAFA Vélo Club de Siniéna. Elle nous situe sur les préparatifs.
Wangola Médias : Qu’est ce qui justifie votre présence ces deux jours à Banfora même si c’est votre ville d’origine ?
Mawa Zougrana /Soulama : Ma présence ces deux jours ont consisté à prospecter le circuit des deux Tours que organisons les 20 et 21 avril prochain. Nous sommes donc venus voir l’état des routes et prendre langue avec les autorités de la région des Cascades afin de les informer de vive voix de la tenue de ces deux Tours. Nous avons essayé de voir également les filles et fils de la région que nous devrions toucher par rapport au Tour de la Reconquête puis le Tour cycliste de Siniéna. Par rapport au programme que nous avons arrêté, le Tour de la Reconquête se déroulera le 20 Avril 2024 à Banfora et le Tour de Siniéna le lendemain 21 Avril comme d’habitude à Siniéna.
Pouvez-vous nous parler du circuit de ces Tours ?
Pour ce qui est du Tour de la Reconquête, il faut dire que c’est un circuit fermé à l’intérieur de la ville de Banfora sur une distance totale de 120 km. Et pour ce qui concerne le Tour International de Siniéna, nous aurons un circuit en ligne et un circuit fermé dans la ville de Banfora avant de faire l’arrivée à Siniéna. Cette distance est de 143,03 km. Le départ se fera bien évidemment à Siniéna.
Vous vous êtes rendues à Sindou. Quel peut être le lien avec ces deux Tours cyclistes ?
Banfora, Sindou, Kankalaba, Douna et autres font partie de la région des Cascades. C’est chez moi. Donc, je suis allée les voir comment nous allons organiser au mieux ces deux Tours. Parce qu’ils seront là comme participants car des cyclistes vont venir de Sindou et de la ville de Banfora.
Où en êtes-vous exactement avec les préparatifs ? Est-ce que tout sera fin prêt pour que ces deux Tours puissent se courir ?
Je dois pouvoir dire que tout est fin prêt, même si à quelques jours, il reste encore quelques aspects à parfaire. Nous sommes là pour la prospection et voir l’hébergement comme le Tour de la Reconquête est national et le Tour de Siniéna est international. Nous attendons des coureurs du Mali et de la Cote d’ivoire. Donc, de nos jours pour les préparatifs, nous sommes là-dessus d’abord. Nous sommes venus voir l’hébergement, le circuit, la restauration. Comment restaurer les cyclistes ?
Les techniciens du ministère des sports étaient également de la partie. Comment ces derniers ont apprécié le circuit de ces deux Tours ?
Ils ont positivement apprécié le circuit. Sinon, entre temps, les voies n’étaient pas vraiment bien car il y avait beaucoup de nids de poules. Mais présentement la route a été réhabilitée et c’est vraiment bien. Le Secrétaire Permanent du Tour du Faso était là, le SG de la fédération Burkinabè de cyclisme aussi. Côté technique, vous savez que c’est la fédération qui chapeaute et ils étaient là pour constater si le circuit était bien et le ministère aussi a suivi. Nous avons pu voir le DR sports des Cascades et nous avons travaillé avec lui. Nous nous sommes rendus ensuite au gouvernorat et nous avons vu le SG de la délégation spéciale régionale des Cascades. Il y avait la gendarmerie et aussi la police.
Toutes ces autorités de la région sont-elles prêtes à vous accompagner ?
Les autorités sont prêtes. Parce qu’elles sont au courant depuis au moins 3 mois de l’organisation de ces deux tours. Elles attendaient le tour depuis l’année passée et comme le temps passe vite, c’est arrivé. Mais ça ne les a pas surpris puisse qu’elles étaient au courant.
Un message à l’endroit de la population qui s’est toujours mobilisée pour ce tour cycliste ?
En tout cas je demande à la population de sortir massivement encore pour accueillir nos cyclistes et ceux de la Côte d’ivoire, du Mali et même du Burkina Faso. Plus précisément, les cyclistes d’élite dames et hommes. Nos esclaves n’ont qu’à sortir aussi parce que le lancement du Tour de la Reconquête a été fait à Gaoua.
Justement pouvez-vous revenir et nous rappeler l’objectif recherché par le Tour de la reconquête ?
Le Tour de la reconquête c’est pour vraiment rassurer la population au plan nationale comme internationale, surtout les Burkinabè qui sont à l’extérieur. Nous leur disons que même si vous n’êtes pas Burkinabè, aujourd’hui au niveau du Burkina Faso ça va. On ne pouvait pas aller d’un bout à l’autre mais aujourd’hui ça va et c’est ce que nous voulons leur faire comprendre à travers le Tour de la Reconquête. Nous voulons à travers le tour de la reconquête dire à nos VDP et FDS que nous les soutenons sur le front, que chacun joue sa partition pour vraiment aider le Président, les forces de l’ordre. C’est aussi notre manière de montrer à la population, aux PDI qu’ils peuvent toujours compter sur nous.
Comment êtes-vous arrivée à jumeler ces deux grands Tours dans la ville de Banfora ?
C’est par la grâce de Dieu, par le soutien de mon mari, de mes enfants et de mes petits-enfants. Et si l’on te soutient, il faut aller. Parce qu’aujourd’hui, il faut persévérer et surtout, si tu aimes quelque chose, il faut vraiment aller jusqu’au bout. Mais lorsqu’on manque d’engagement, c’est difficilement qu’on aura les résultats. Pour préparer les deux Tours ça n’a pas été simple mais je pense que je suis entourée de gens aussi déterminés et courageux. C’est ce qui nous permet d’organiser concomitamment les deux Tours cyclistes.
Propos recueillis par Sié Yacouba Ouattara et
Go Mamadou Traoré.
Wangola Médias.