Culture
A la Une

Mafi la jumelle, (artiste Malienne invitée au FEMAR/SKBO) : « Ce n’est pas facile d’être musicienne et avoir tout de la musique »

 Au Festival des Musiques et des Arts de l’espace Sikasso-Korogho-Bobo (FEMAR/SKBO), elle ne passait pas inaperçue. Dreadlocks bien entretenus, tenue traditionnelle à la cotonnade, artistiquement bien peinte, Mafinè Ouattara, puisse que c’est d’elle il s’agit, est une artiste Malienne. Membre de la délégation Malienne, elle est celle qui a composé l’hymne du FEMAR/SKBO. Wangola Médias est allé à sa découverte. Comme ailleurs au-delà des frontières Maliennes, le métier d’artiste est dur. Mais, c’est la passion, averti-t-elle. 

Wangola Médias : Présentez-vous à nos lecteurs ?

Mafinè Ouattara : Je me nomme Mafinè Ouattara à l’Etat Civil et on m’appelle « Mafi la jumelle ». C’est mon nom d’artiste. Je suis artiste musicienne, une sortante du Conservatoire des Arts et Métiers Multimédias Balafasségué Kouyaté de Bamako. Je suis du Mali.

Dites-nous comment vous êtes arrivés à la musique et depuis combien de temps déjà ?

C’est depuis mon bas âge. Avant, je dansais. J’aimais danser mais après, ma carrière musicale s’est faite en 2015. Mon papa n’aimait pas que je chante. En 2019, je suis partie au Conservatoire et je vais terminer cette année. Je fais de la musique tradi-moderne. Je chante en langue Sénoufo, en Bambara et souvent en Français. Mais je suis basé sur la culture Sénoufo en particulier.

Qu’est ce qui justifie votre présence au Burkina et plus précisément à Niangoloko ?

Nous sommes là pour le Festival des Musiques et des Arts de l’Espace Sikasso-Korogho-Bobo (FEMAR/SKBO). Nous sommes venus représenter le Mali.

Comment se passe votre participation à ce festival ?

Très bien. Presque toute la délégation Malienne qui est venue, la majeure partie, je peux le dire est déjà passée sur les plateaux artistiques. Il restait quelques-uns qui attendaient leur tour. Mais le festival se passe bien.

En termes d’apport pour la promotion de la culture dans les trois pays, quel est le regard Malien sur le FEMAR/SKBO qui n’est qu’à sa deuxième édition ?

En tout cas, j’apprécie beaucoup l’idée. Parce que moi-même je fais partie du comité d’organisation de ce festival du côté du Mali. C’est nous nous choisissons les artistes venant du Mali. Je suis avec Monsieur Bagayogo. Je pense que l’initiative culturelle va permettre aux trois pays de s’entraider culturellement, et puis, aux artistes aussi de se connaitre et de communier. Ce festival crée une cohésion sociale en fait.

Nous les artistes, nous sommes la voix des sans voix au fait. Un artiste du Burkina et un artiste de la Côte d’Ivoire et du Mali, quand on se retrouve ici au FEMAR/SKBO au Burkina Faso et ensuite, quand la personne vient au Mali, ça devient comme la famille puisse qu’on s’est déjà rencontré. Donc on s’habitue, c’est la famille et ça crée un lien entre nous. C’est très important.

Comme vous venez de la voir ce soir avec les artistes Maliens, il y a des gens qui sont venus de différents coins mais, ce soir nous avons presté ensemble. Il y a des balafonistes qui ont accompagné d’autres et cela crée la cohésion sociale entre les artistes.

Vous avez créé et chanté l’Hymne du FEMAR/SKBO. Dites-nous quel est le message fort que vous entendez passer à travers cette chanson ?

A travers l’hymne du FEMAR/SKBO, je parle des trois pays. Avant, entre ces trois pays il n’y avait pas de frontières mais, avec la colonisation, les frontières sont venues. Sinon, avant on rentrait et on sortait tous par la même porte. Le thème aborde aussi les personnes handicapées qu’il ne faut pas marginalisées. J’invite à prendre soin d’eux de même que les enfants orphelins et ceux de la rue. J’aborde ces problématiques pour interpeller afin qu’on puisse veiller sur eux.

Encore, je suis en train de dire qu’il faut aimer sa culture, son ethnie car si tu ignores ton origine tu deviendras autre chose. C’est comme ça on le dit en langue Sénoufo. Ensuite, je dis que Korogho est là au festival, le Burkina et le Mali aussi. J’ai aussi félicité le promoteur et sa structure, « Dibahai management et services ». Car c’est grâce à eux que nous sommes là.

Mafi la jumelle, dites-nous si au Mali, la musique nourri sa femme pour ne pas dire son homme ?

Bon, en tout cas, je peux dire que c’est le courage hein. Sinon ce n’est pas facile. Ce n’est pas facile d’être musicienne et avoir tout de la musique. Mais on fait avec, c’est l’amour du métier d’abord avant toute chose. Sinon ce n’est pas facile.

Un dernier mot ?

En tout cas, je vous remercie, je vous dis merci pour l’interview et je salue la population de Niangoloko et du Burkina Faso en général. Nous sommes là, ils nous ont bien accueilli et nous sommes tous contents. Pas de problème.

Propos recueillis par Sié Yacouba Ouattara.

Wangola Médias.

Wangolā Médias

Wangolā Médias est un média numérique indépendant et impartial qui fournit des informations locales et internationales de qualité sur les Cascades et d'autres sujets d'intérêt général. Nous sommes engagés à promouvoir la liberté d'expression et la transparence, en utilisant les dernières technologies pour atteindre leur public et fournir des informations précises et opportunes. Wangolā Médias: L'info des Cascades, du Burkina et d'ailleurs

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page