Dans un communiqué rendu public ce 9 février 2024 au nom du Comité Exécutif et signé par le Chargé de Communication Marketing et Sponsoring, Salifou Guigma, la Fédération Burkinabè de Football (FBF) indique avoir fait un bilan sans complaisance de la participation des Etalons à la Coupe d’Afrique des Nation (CAN) Côte-d’Ivoire 2023. Comme il ne pouvait pas en être autrement, la FBF a reconnu, salué et remercié le président de la Transition, le Capitaine Ibrahim Traoré, son gouvernement et bien d’autres partenaires.
En effet, comment ne pas être reconnaissant aux autorités du pays, qui, malgré les difficultés financières dues à la lutte contre l’insécurité et bien d’autres priorités du moment, ont permis aux onze national et au staff technique de jouer leurs cartes et partant, de faire rêver tout un peuple ? Normal donc de leur décerner ce carton vert, d’autant plus que, contrairement à certains rendez-vous footballistiques africains, voire mondiaux, les problèmes de primes versées aux joueurs quittent le cadre du rectangle vert, pour se retrouver dans la rue en passant par les tribunes. A cette CAN, il n’a jamais été question de cela, sauf omission de notre part.
Dans une entreprise footballistique où c’est une chaine où chaque compartiment doit jouer sa partition pour des résultats satisfaisants, la FBF a ensuite fait le devoir de passer au peigne fin, le reste de la chaine. Toujours dans l’optique, dit-elle, d’un bilan sans complaisance. Dans cette logique, elle a fait le constat d’un bilan « en deçà des attentes » du peuple Burkinabè et s’est empressée dès lors de rassurer les amoureux du ballon rond de sa volonté de continuer à faire en sorte que le drapeau national soit hissé à la plus haute marche du podium lors des échéances futures.
« C’est pourquoi, tout en remerciant le sélectionneur Hubert Velud et l’encadrement technique dans son ensemble, le Comité Exécutif a pris la décision de ne pas renouveler le contrat du sélectionneur national et l’ensemble de l’encadrement ». De plus il (le Comité Exécutif de la FBF) dit avoir déjà sur son tableau de bord, les échéances immédiates que sont les éliminatoires de la coupe du monde 2026 et ceux de la CAN Maroc 2025. Comme quoi, Hubert Velud et le staff technique doivent porter la croix de la débâcle ivoirienne. Après cette sentence le Comité Exécutif précise qu’il constituera dans les plus brefs délais un encadrement technique compétent et résilient avec un cahier de charge et des objectifs impératifs de succès comme si cette structure venait enfin de se réveiller. De quoi séduire les amoureux du ballon rond au Faso qui ne peuvent qu’espérer à nouveau en attendant un autre réveil.
Une victoire, un match nul et deux défaites aura été le palmarès des Etalons. Un parcours bien en deçà des attentes. Passons sur les raisons de ce résultat en deçà des attentes. Inéluctablement, constituer un encadrement technique compétent et résilient s’impose. Mais vers où doit-on tourner les regards, les signataires de ce communiqué n’ayant pas daignés lever le moindre coin de voile ? Doit-on tourner encore les regards vers un sélectionneur parachuté de l’hexagone ? Du Continent africain ? Ou du pays même des hommes intègres ? Autant de questionnements que la FBF, tôt ou tard, tranchera et le peuple, notamment les amoureux de ballon rond apprécieront en temps opportun.
Toutefois, cette Coupe d’Afrique des Nations dont les lampions se sont éteints ce 11 Février 2024, donne des enseignements et des orientations à souhait. A commencer par la déconvenue des Eléphants du pays organisateur sous la coupe du sélectionneur Jean Louis Gasset, une perle rare venue de l’hexagone qui a été remercié en pleine CAN. En confiant les reines de l’équipe à Emerce Faé, qui était dans l’ombre de la perle rare, celui-ci s’est révélé aux ivoiriens après que l’équipe ait été repêchée meilleure troisième. Avec ce sélectionneur ivoirien titularisé, les éléphants ont de nouveau fait rêver leur public jusqu’à la victoire finale en remportant le trophée de la CAN 2023. Comme quoi, il est révolu le temps des sélectionneurs débarqués tous frais payés de l’hexagone où souvent les résultats ne sont pas probants.
Wangola Médias.
