L’albinos noir du Capitaine Ibrahim Traoré : très attendu à Ouagadougou, banni à Abidjan.

Le 28 septembre dernier, face à des journalistes Burkinabè et internationaux, le Chef de l’État Burkinabè, le Capitaine Ibrahim Traoré, promettait à son peuple la venue d’un « albinos noir » sans plus d’explications, lui arguant d’attendre et il va comprendre. Devenue depuis une énigme, plus d’un Burkinabè s’échine les méninges pour connaître en avance ce que signifierait l’apparition de « l’albinos noir ».
Grand changement en perspective pour certains, pour d’autres, la défaite des terroristes actée au Faso, ou encore, la nouvelle monnaie de l’AES très attendue impatiemment par le peuple de l’AES, l’annonce de l’albinos noir n’a laissé personne indifférent et les Burkinabè, piaffent d’impatience, inondant la toile de l’expression « albinos noir ».
A coup sûr, chaque sortie du capitaine président Burkinabè étant planétaire, les ivoiriens ont eux aussi suivi de bout en bout le show médiatique de son Excellence Ibrahim Traoré. D’où finalement l’utilisation jugée abusive de l’expression, qui cache mal un agacement dans le rang des princes d’Abidjan, qui, sûrement ont décodé l’énigme du Président du Faso.
C’est le moins que l’on puisse avec le communiqué du Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance d’Abidjan ce premier octobre 2025 sur l’expression « albinos noir ».
En se fendant donc d’un communiqué en effet, « le Procureur de la République constate, avec une vive préoccupation, l’usage croissant et inapproprié de l’expression « albinos noir » sur les réseaux sociaux et dans certains médias en ligne. Cette expression, à connotation discriminatoire, porte atteinte à la dignité des personnes atteintes d’albinisme et constitue une violation des droits fondamentaux garantis par la Constitution et les conventions internationales ratifiées par la Côte d’Ivoire », a indiqué le communiqué du Procureur d’Abidjan, qui estime qu’il convient de rappeler que toute stigmatisation fondée sur l’apparence physique, l’état de santé ou le handicap, est prohibée par la loi. C’est du reste un rappel, car nul n’est sensé ignorer la loi et le magistrat d’Abidjan s’est voulu plus précis sur l’objectif de sa sortie. « En vertu des dispositions des articles 185 et suivants du Code pénal, tout propos, écrit ou comportement incitant à la haine, à la moquerie ou à la discrimination envers un groupe de personnes est passible de poursuites judiciaires », a-t-il prévenu les ivoiriens.

« Le Procureur de la République tient à avertir que désormais, l’utilisation publique ou médiatique de ladite expression fera l’objet de poursuites sans préavis, conformément aux lois en vigueur », a tranché le Procureur.
Le grand magistrat d’Abidjan a-t-il reçu des réactions officielles venant du groupe cible défendu ? Neige et boule de gomme. Mais à la Lagune Ebriée, les ivoiriens sont prévenus. Même si « l’albinos noir » apparaissait et qu’il faille le saluer, voir applaudir, ou compatir, les Ivoiriens sont avertis. Comme quoi, gouverner c’est prévoir.
Wangola Médias.