La balade du griot : les conducteurs de véhicule prendront-ils conscience un jour du danger que représente un stationnement non-balisé
Le 22 avril 2025 dernier, le griot, qui n’était pas arrivé dans la cité du paysan il y a au moins une décade, a enfourché sa bicyclette pour y faire la ronde de certaines connaissances. Histoire pour lui de ramener quelque chose à sa progéniture rester à Djérilà. Mais il ne savait pas que les membres de la famille qu’il avait ciblée pour cette visite venaient d’être éprouvés par la mort tragique de leur beau-frère. Un homme bien connu dans la ville pour les nombreux services qu’il a rendus à la population. En effet, il a à son actifs plusieurs responsables de garage qu’il a formés et qui à leur tour, emploient et forment des dizaines de jeunes. C’est ce monsieur qui a quitté son village, situé dans la Léraba où il s’était rendu en compagnie de son épouse, qui a perdu la vie à environ 8 kilomètres de son domicile, donc, à l’entrée de la ville de Banfora à la suite d’un accident de la circulation intervenu à Kiribina au cours de la nuit du 21 au 22 avril 2025.
Selon toute vraisemblance, il faisait nuit ce 21 avril 2025 quand l’homme arrivait dans le village de Kiribina. Sa femme bien assise derrière, il était loin d’imaginer qu’il avait rendez-vous avec la faucheuse. A un certain niveau de sa marche, il a percuté un camion qui est tombé en panne et qui n’a pas été dégagé de la chaussée par son conducteur ; cela avec la même allure avec laquelle il conduisait sa moto. C’est dire qu’il n’a pas vu l’obstacle qui se tenait devant lui puisque dans tous les cas, le conducteur, selon des témoins, n’a pas pris le soin ou la peine de baliser la position du camion avant de quitter lui-même les lieux. Même les moyens de fortune, comme les feuilles, auraient pu avertir l’homme de la présence d’un véhicule en panne dans le sens de sa marche. L’homme est donc mort sur le coup et sa femme, grièvement blessée, a été admise au CHR de Banfora. Le malheureux a été inhumé sur place au cours de la même nuit par ses proches. Au même moment, la mairie a procédé à l’enlèvement du camion.
Ce faisant, il était difficile pour le griot de chanter des louanges afin de soutirer quelques sous. Comment pouvait-il d’ailleurs dans une famille éprouver par la mort brutale d’un des leurs. Alors, il s’est mué en consolateur et il a joint ses intentions à celles des frères de la victime décédée pour élever des prières au ciel pour le repos de l’âme du disparu.
Conducteur de véhicules, sachez que garer un véhicule en panne sur la chaussée sans la moindre balise est mortel. Combien de fois devra-t-on vous le répéter ? Par ce manque de précaution, des enfants sont désormais appelés orphelins et des femmes, veuves. Une situation qu’une simple balise aurait pu éviter. Alors, ne disons pas que ça n’arrive qu’aux autres.
Wangola Médias
