Le 7 juin dernier, dans la tristesse, le griot apprenait en même temps que ses convives que pour la seconde fois consécutive, les populations de Djongolo et de Sitiéna, des villages de la commune de Banfora en étaient arrivées au pire à travers un affrontement meurtrier. Des morts de chaque côté, plusieurs blessés admis au Centre Hospitalier Régional (CHR) de Banfora dont certains dans des états graves. D’importants dégâts matériels dont des cases, des vivres des ustensiles détruits, tel était le tableau noir du bilan de cette furie meurtrière suite à un litige foncier portant sur des terres cultivables.
Malgré les sonnettes d’alarme, les autorités n’avaient pas pu éviter le pire. Toutefois, le griot dans sa balade a appris qu’après la calebasse de la cohésion sociale ainsi émiettée entre ces deux localités, ces autorités ont tenté de jouer leur partition à travers une rencontre tripartite lundi 10 juin 2024. C’est ainsi qu’une rencontre a été convoquée dans les locaux du Haut-commissariat de la Comoé qui a réuni les chefs de villages des deux localités ainsi que les coutumiers, leaders issues de ces deux villages, d’une part et de l’autre, les autorités administratives, les services techniques et sécuritaire, ont tous été témoins de cette rencontre.
Selon les sources du griot, la rencontre a abouti à une conclusion de taille pour le moment rassurante. Celle d’une paix des braves entre les belligérants après les traumatismes provoqués de part et d’autre.
En effet, les belligérants à cette rencontre ont fumé le calumet d’une paix durable entre eux. Ils auraient accepté de se pardonner mutuellement devant les autorités. En tout cas, l’acte de pardon a été demandé aux deux parties belligérantes qui ont accepté de traverser la porte ouverte pour entrer dans la cours du pardon et partant la paix.
Ce fut en tout cas la conclusion majeure de cette rencontre selon les sources du griot. Après cette volonté de se pardonner entre les quatre murs du Haut-commissariat, les autorités, visiblement ont opté pour la carte de la prudence du point de vue sécuritaire. Les FDS déployés sur terrain depuis le 7 juin 2024 y sont restés jusqu’au weekend passé avant de plier leurs bagages.
Après le départ de la sécurité, comme plusieurs personnes, le griot qui a été très affecté par cette violence inouïe entre communautés, souhaite une paix véritable et définitive entre Djongolo et à Sitiéna.
Toujours au cours de sa balade, contrairement à ce qu’avancent certaines langues sur des arrestations opérées dans le cadre de ses troubles sociaux, aucune interpellation n’aurait encore été faite par les autorités qui semble jusque là jouer la carte de l’apaisement.
Que la paix retrouvée à travers ce pardon mutuel, cette fois-ci, soit vraiment la bonne, gage de quiétude dans la production agricole. Pour le griot cette quiétude dans la production agricole est bien nécessaire car l’enjeu est grand au Faso. Celui de produire et de nourrir le peuple Burkinabè, et partant, surtout les PDI qui encore n’ont pas encore pu retourner chez eux.
Wangola Médias.