Comme vous le savez depuis deux jours, le griot séjourne dans la Boucle du Mouhoun où il a beaucoup d’attaches. Pour ce qui ne le savent pas, c’est dans cette région, précisément dans la cité du Bankuy, c’est-à-dire Dédougou, que se trouve l’une des nombreuses et grandes familles du griot, disséminées à travers le pays. Quoi de plus normal qu’en ce début d’hivernage, il y fasse un tour pour savoir comment ses parents entament la campagne agricole. La production agricole, dans le temps, n’était pas l’apanage du griot. Dans le temps, le griot vivait sans avoir besoin de produire. De nos jours, les contingences obligent plus d’un griot à défricher, labourer, biner, semer, sarcler et que sais-je encore pour joindre les deux bouts. Il doit en plus poursuivre son sacerdoce qu’il n’entend abandonner pour rien au monde. Eh oui, chanter les louanges, ragaillardir les cultivateurs et honorer les braves guerriers qui combattent et défendent leur village sont des tâches qu’un griot digne de ce nom se saurait abandonner. Bref !
Depuis Dédougou, le griot a entendu les échos de l’insécurité dans la Kossi, cette autre province de la Boucle du Mouhoun dont les hauts faits des guerriers dans le temps se content au-delà de nos frontières. Des informations qui lui sont parvenues, le griot a appris que des tirs d’obus ont fait des morts et des blessés à Nouna. A ce qu’on dit, au moins 6 personnes ont été tuées par ces tirs d’obus dans la nuit du 17 au 18 juillet 2023 dans cette localité. Il se susurre que l’attaque perpétrée par des hommes armés non identifiés a également fait plusieurs blessés selon des sources locales. Les mêmes sources précisent au griot que ce sont plusieurs obus qui ont été tirés en plein cœur de la ville plus précisément sur le secteur 1 de Nouna et que 4 des 6 personnes qui ont trouvé la mort sont issues du même ménage. A ce qui se dit, les blessés seraient au nombre de 5 et ont été transportés d’urgence à l’hôpital de Nouna. Les FDS appuyées par leurs supplétifs auraient immédiatement mis en branle leurs dispositifs qui permis de limiter les dégâts.
Le griot, toujours optimiste, se dit que tout cela finira un jour et qu’il pourra à nouveau rendre des visites surprises à ses parents qui se trouvent un peu partout au Burkina Faso. C’est pourquoi il prie les mânes de nos ancêtres pour qu’ils protègent et bénissent ce beau pays. Qu’ils protègent nos combattants et les dotent de la baraka nécessaire pour vaincre les ennemis du Faso.
Wangolà Médias