Immersion obligatoire patriotique : quel suivi dans la cellule familiale des immergés ?
« Affirmatif », « négatif », c’était là les réponses des immergés fraîchement sortis de leurs sites. Des réactions en guise de réponses à leurs interlocuteurs, brèves, précises et à la fois séduisantes depuis qu’ils ont été remis entre les mains des militaires pour une immersion patriotique obligatoire. D’abord source d’inquiétude pour bon nombre de nouveaux bacheliers de la session 2025 et partant, leurs familles, l’immersion obligatoire patriotique a fini par faire l’unanimité et saluée. Visiblement, seuls les concepteurs de l’initiative savaient au départ la dose de pédagogie nécessaire pour la transformation idéologique, sociale et patriotique des immergés pour en faire des jeunes valeureux.
Il y a quelques semaines déjà de leur sortie des sites, les résultats traduisant la transformation positive de la jeunesse instruite, faisait la fierté, cela après un mois passé sans portables, dans l’isolement absolu, soumis qu’ils étaient au remodelage nécessaire.
En somme, le « produit fini » a été apprécié de tous. Depuis quelques jours, ces plus de 59 000 nouveaux diplômés ont quitté leurs sites d’immersion pour réintégrer leurs familles, plus civiques qu’avant.
Maintenant quel suivi faut-il de ces immergés dans leurs familles ? C’est un secret de polichinelle de dire que des familles éprouveront des difficultés pour maintenir la cadence disciplinaire de leur immergé. Le desserrement de l’étau à la faveur de la fin de l’épreuve obligatoire pourrait occasionner un retour aux vieilles habitudes unanimement décriées chez certains jeunes. Après les cellules familiales, l’autre paire de manches demeura la rigueur dans les universités en vue de maintenir le dosage éducatif reçus en Août et en Septembre derniers.
Du reste, les premiers garants du savoir inculqué lors de la formation obligatoire, demeurent les immergés mêmes. En effet, il revient à ces nouveaux bacheliers de maintenir allumée la flamme idéologique, patriotique et sociale reçue, de les revisiter au quotidien et surtout, de continuer à demeurer des exemples pour leurs frères en famille et dans la société, tout en impactant positivement même leurs aînés qui n’ont pas eu cette chance de passer par les moules de l’immersion patriotique.
Toutefois, les familles devront veiller au maintien des nouvelles et bonnes habitudes reçues, comme se lever tôt, mener très volontiers des tâches en famille, et le respect des parents. Le moindre écart doit être noté et rappelé à l’immergé qui aura tendance de sombrer. C’est à ce prix que la société burkinabè tirera profit des sacrifices consentis en termes de temps et de finances pour une société plus responsable, consciente et engagée dans la durée.
Wangola Médias.
