Grand entretien du chef de l’État Ibrahim Traoré : ancienne classe politique, ce n’est pas impossible.

Le chef de l’État Burkinabè, le Capitaine Ibrahim Traoré s’est prêté aux questions de plusieurs journalistes ce 28 septembre 2025. Le Capitaine Ibrahim Traoré, n’est pas un chef d’État hypocrite, la classe politique en berne depuis trois a eu sa dose de vérité. Excellente, monsieur le président, on est entré dans la Révolution Progressiste Populaire et on y va, mais il y a cette tranche de la population, le politique, qui œuvrait avant. Quelle peut être la place de ce politique actuellement dans cette révolution ? C’est l’une des multiples questions piège posée au chef de l’État Burkinabè, son excellence le Capitaine Ibrahim Traoré. Incollable, il a très vite décelé que sa réponse ne devrait souffrir d’aucune ambiguïté. Car depuis son arrivée il y a 3 ans, les acteurs de la scène politique d’antan sont mis en berne, scrutant l’horizon en attendent la levée du véto du Capitaine président. Trois longues années durant lesquelles les entrepreneurs politiques n’ont plus de graines à moudre, attendant, dans l’espoir, que le ciel du Faso s’éclairci à nouveau pour eux. En attendant donc, plus d’activités politiques et cela, depuis trois ans, coupant les chefs de partis de leurs bases militantes. Au fond, l’espoir est de reprendre sans délai, leurs activités là où elles avaient été abandonnées.
« Je ne vais pas être hypocrite encore », a d’abord prévenu le président Ibrahim Traoré, avant d’être très précis. « Si c’st cette mentalité politique, ils n’ont pas de place dans la Révolution. C’est opposé », a tranché le Capitaine pour qui, pendant plus de 27 ans de règne de Blaise Compaoré et même le pouvoir du MPP, la même politique continuait. « Et notre génération est née dans cette politique. Et les gens ont grandi avec une mentalité. Si tu ne connais pas quelqu’un, tu ne peux pas avoir accès à certains services. Ce qu’on appelle le deal, tout le monde a évolué avec cet esprit de deal, de corruption. C’est dangereux, mais c’est la politique qui amène cela. Parce qu’il y a des entrepreneurs politiques, des jeunes qui s’élèvent parce qu’ils savent parler, ils savent flatter », s’est justifié le chef de l’Etat Burkinabè qui n’a pas manqué de dispenser un cours magistral de science-po sur ce que c’est la politique en Afrique. « Il faut dire la vérité. Quelqu’un qui a l’art de mentir, de tromper, de flatter. Si vous regroupez tous les vices, vous êtes un bon politicien. C’est la réalité », a tranché le capitaine après 3 ans passés au pouvoir.
Un diagnostic du reste débarrassé de toute clémence pour IB, il faut que cette mentalité change, soulignant toutefois que beaucoup ont compris, ont changé et « marchent avec nous ». « Maintenant, ceux qui veulent rester dans le radicalisme politique ancien, ils n’ont pas de place, on ne va pas mentir », a ensuite averti le capitaine Ibrahim Traoré qui ne cache pas ses objectifs. « Nous voulons changer définitivement de mentalité pour que personne ne pense qu’il faut d’abord appartenir à tel parti pour bénéficier d’une route, pour avoir un forage ».
L’objectif du Président du Faso reste noble et ses propos, sans langue de bois, sont débarrassés de toute hypocrisie. La porte du MPSR 2 n’est pas fermée à l’ancienne classe politique, mais, une mue est forcément nécessaire pour embarquer dans le navire battant pavillon le Capitaine Ibrahim Traoré. Et cette mue n’est pas impossible aux anciens hommes politiques du Faso, pourvu que le patriotisme prenne le pas sur l’entreprenariat politique.
Wangola Médias.