7C’est parti pour une nouvelle détente culturelle juvénile dans la ville de Banfora. La 7è édition du Festival de Musique et de Danse (FESCOM) initiée par l’Association des Jeunes pour le Renouveau Culturel des Cascades (AJRCC) a pris son envol ce 2 mars 2024 dans la salle polyvalente de Bounouna au secteur n°9 de Banfora. C’était devant plusieurs centaines de tout-petits et de jeunes scolaires qui, visiblement habitués à l’évènement, l’attendaient avec impatience.
Au regard du contexte sécuritaire, cette 7e édition se tient sous le thème « Résilience scolaire face aux défis sécuritaires et identitaires : La culture gage de cohésion sociale et de paix ». La salle polyvalente de Bounouna qui a servi de cadre au lancement a vécu une ambiance particulière sous la joie des enfants tous venus pour la même cause qui était de s’égayer. Pour la circonstance, ils étaient également nombreux, les parents qui ont tenu à sécuriser leurs enfants en leur tenant les mains jusqu’à la salle de spectacle. Des personnalités ont aussi effectué le déplacement pour soutenir le promoteur du FESCOM, Serge Coulibaly. Parmi eux, le directeur provincial en charge de la culture, Blagnima Ouattara, des responsables en charge de l’éducation ainsi que des promoteurs culturels.
Le promoteur du FESCOM and D Serge Coulibaly au milieu. A droite le parrain Michel D. Soulama
L’objectif du FESCOM selon son promoteur, est de promouvoir la culture au sein des établissements scolaires de la ville de Banfora. La plupart des candidats sont donc des scolaires issus du préscolaire, du primaire en passant le secondaire jusqu’à l’université. Pour Serge Coulibaly, l’objectif est atteint car, « nous avons réussi à introduire la culture au sein des écoles, du préscolaire et de l’université », s’est réjoui le promoteur du festival. En réussissant malgré vents et marées à donner le top départ de cette 7e édition, Serge Coulibaly s’est estimé le plus heureux de Banfora au regard des difficultés rencontrées. En effet, il ne s’attendait pas aux résultats atteints aujourd’hui. « Nous avons traversé et nous traversons encore des moments très difficiles au niveau de la culture et les promoteurs culturels peuvent l’attester », s’est-il ouvert. Le comité d’organisation a donc bataillé dur pour avoir le minimum pour que les enfants puissent encore se retrouver cette année pour célébrer leur festival. Faute de moyens, les établissements scolaires se sont désengagés en laissant le champ libre au promoteur de continuer avec ses modestes moyens afin que l’activité ne meure pas.
Ce sont plusieurs centaines de jeunes qui ont pris d’assaut la salle polyvalente de Bounouna pour le lancement de cette édition
Au total, 36 candidats rivaliseront sur scène pour cette édition, toutes catégories confondues. Il s’agit pour le préscolaire de l’art vestimentaire, d’abord en tenue moderne puis en tenue traditionnelle ponctué par un petit discours de l’enfant rendant hommage à la famille, à la paix, des messages qui promeuvent la cohésion sociale, l’amour et la solidarité. Le playback est aussi de mise dans cette compétition culturelle. Pour les autres catégories, il y a l’art vestimentaire et le playback auxquels s’ajoute le slam pour les adultes. Les candidats ne sont pas obligés de faire toutes les disciplines, a souligné Serge Coulibaly. « C’est dans la discipline à laquelle tu te sens le mieux, que tu te présentes et tu viens en compétition saine avec les autres », a ensuite ténu à souligner ce dernier. Les meilleurs seront distingués à la finale prévue pour se tenir le 23 mars prochain. Pour cette première manche, intervenue après la cérémonie de lancement, le spectacle et partant la joie ont été au rendez-vous.
Artistes, promoteurs culturels, et parents étaient aux rendez-vous
Notons que cette 7e édition a pour patron l’honorable député Djakalia Koné, et pour président l’honorable Pr Abdoulaye Soma. Le parrainage est assuré par Michel D. Soulama, Aziz Abdoul Tiemtoré, tous des promoteurs culturels, et Imilo Lechanceux, artiste musicien. Les invités d’honneurs sont Soungalo Koné, PDG de Bomba Techno, Bakary Traoré et Oumar Barro. Au nom des parrains, Michel D. Soulama a salué et encouragé l’initiateur du FESCOM pour son engagement dans la promotion de la culture au niveau de la région des Cascades et partant, du Burkina Faso. Venu avec une délégation de la cité de Santa pour le soutenir, il dira que c’est une chose noble pour lui d’accompagner, en tant que promoteur culturel, un autre promoteur, « pour qu’on sache que les promoteurs aussi arrivent à se soutenir dans beaucoup de domaines culturels ». C’est pourquoi, a-t-il ajouté, il a accepté avec les autres parrains de soutenir Serge Coulibaly car il se bat pour la culture.
L’invite du promoteur du FESCOM aura été de soutenir la culture. « Le message reste le même, il faut soutenir la culture », reconnaissant la complexité de la situation au niveau des sponsors où certains ont dû se désengager cette année. En attendant, le principal sponsor du festival est l’organisateur lui-même. Un engagement à la fois pour le bonheur des enfants et pour lutter contre l’inculturation de la jeunesse qui est l’avenir de la nation.
Sié Yacouba Ouattara.
Wangola Médias.