
Durant 72 heures, la ville de Dédougou a vibré au rythme du Grand meeting des sports traditionnels. Débutée le jeudi 09 octobre 2025, cette première édition a connu son apothéose à la place des Martyrs de Dédougou le samedi 11 octobre 2025 en présence du Ministres d’Etat, ministre de l’administration territoriale, de la mobilité et de la décentralisation, Emile ZERBO, du Ministre des sports, de la jeunesse et de l’emploi, Roland Somda, du Ministre de l’urbanisme et de l’habitat, Mikaïlou Sidibé, du gouverneur de la région du Bankuy et du Sourou, Babo Pierre Bassinga, de nombreux autorités administratives coutumières religieuses militaires et paramilitaires ainsi que plusieurs membres du cabinet ministériel, des directeurs centraux, régionaux et d’une foule nombreuse venus marquer leur adhésion à cette initiative.
Organisé par le ministère des sports, de la jeunesse et de l’emploi (MSJE) à travers le Fonds National pour la Promotion du Sportif et des Loisirs (FNPSL), cette compétition avait pour principal objectif d’œuvrer à renforcer les identités culturelles à travers la valorisation des sports traditionnels et aussi de mettre en lumière la lutte et le tir à l’arc Burkinabè. Durant trois jours, ce sont au total 148 lutteurs et archers toute catégories confondues dont 98 lutteurs et 50 Archers venus du Mali et Niger qui ont pris part à cette compétition dans l’arène Nationale.

Le public est sorti massivement
Le commandant Karim SOUABO, Directeur général du FNPSL a insisté sur le fait que le fonds a servi à promouvoir les valeurs ancestrales du Burkina Faso à travers le sport traditionnel notamment les valeurs d’unité, de fraternité et de souveraineté nationale : « Cette compétition se veut un cadre d’unité. Mais ces sports sont méconnus car ils ne sont pas modernisés. Il faudrait donc moderniser ces sports à travers des espaces adaptés, un cadre structuré et du matériel adéquat afin de susciter l’intérêt des jeunes générations et des partenaires » a-t-il expliqué.

Une vue des autorités
Mahamadi Zougrinooma Zoromé, PDG de la Banque Agricole de Développement du Faso, au nom des parrains a exprimé toute sa reconnaissance et sa gratitude, il s’est dit disponible à accompagner d’autres activités qui fait la promotion des valeurs burkinabè. « Je suis reconnaissant pour ce choix porté à ma modeste personne, cela m’honore et honore toutes nos institutions qui ont accompagnées cette initiative » a-t-il affirmé.

Il y a eu de belles empoignades
Dans son discours de clôture, Le Ministre d’Etat, Emile ZERBO a salué cette belle initiative sportive et culturelle qui est une fierté pour le Burkina Faso, il a par ailleurs souhaité que l’on encourage la participation féminine aux éditions prochaines. « Au terme de cette belle rencontre sportive, je retiens trois messages : Fierté, car ce sport nous rappelle d’où nous venons et qui nous sommes ; Unité car cette initiative rassemble toutes les composantes de notre peuple sous un idéal commun et enfin La Continuité parce que nous sommes appelés à pérenniser cette initiative » a-t-il conclu avant le lever du rideau.

Les archers étaient également de la partie
Pour cette finale des compétitions, les anciennes gloires de la lutte Burkinabè ont fait des démonstrations avant de laisser place aux compétiteurs pour faire valoir ce qu’ils savent faire le mieux. A l’issue d’une heure de compétition les trois meilleurs lutteurs et archers sont dévoilés au grand public. En lutte traditionnelle (Open-Down) Les Burkinabè occupent la 3ème et la 3ème place tandis que la 1ère place revient au Niger. Ainsi, Le premier en lutte toute catégorie confondue repart avec une moto flambante neuve, un motoculteur, une médaille, un trophée et la somme d’un million de franc CFA. Quant aux archers, le premier repart avec la somme de 200.000 f cfa, une médaille et le trophée.

Des lutteurs témoignant leur gratitude au public
Mossé Kevin, étudiant en économie à l’université Norbert Zongo de Koudougou et vainqueur de la catégorie de lutte homme (open) s’est réjoui de ce sacre car pour lui cela vient témoigner une fois de plus que seul le travail paye. « Ce qui m’a permis de remporter, c’est la préparation physique et mentale, l’expérience aussi a beaucoup compté car je ne suis pas à ma première finale » a-t-il fait savoir. Son rêve, c’est d’être un grand lutteur de classe internationale.
C’est sur cette note de satisfaction générale que rendez-vous est pris pour la deuxième édition avec plus d’initiatives.
Silvère Héma/Dédougou
Wangola médias.