Crise au sein de la CNAVC/ Banfora : Bassassanou Sirima livre sa version après s’être excusé auprès de Wangola Média pour les messages malveillants postés par ses soutiens

Suite à la publication par votre journal de la version des protagonistes de la crise au sein de la CNAVC/Banfora, le président de la section CNAVC/Banfora est rentré en contact avec nous pour livrer sa version à lui. Ladite publication prenait en compte la version de ceux qui ont bien voulu répondre à nos questions, à savoir benjamin Ziré, Braima Ouattara et Yacouba Traoré. Bassassano Sirima, approché par nos soins, n’avait pas souhaité se prononcer. Un refus qui a valu à Wangola Médias des menaces ouvertes à travers des messages vocaux et écrits diffusés sur les réseaux sociaux par des Wayiyans. Interrogé sur la question de ces menaces, Bassassanou Sirima présente ses excuses à Wangola Médias pour les propos discourtois tenus par les Wayiyans. Lisez !
« D’abord je tiens à faire un rectificatif au sujet des messages vocaux et les écrits qui ont circulé hier sur le compte de Wangola Médias qui, à mon sens, est un média professionnel. Ces messages disaient que Wangola Médias n’a pas touché le président communal que je suis. Je reviens pour mettre les points sur les I. Je dois dire que j’ai été même le premier à être touché par Wangola Médias car depuis la veille du meeting de Sindou, Wangola Médias m’a appelé. Je me trouvais au Cyber qui se trouve dans le carrefour route de Bobo-Dioulasso et comme le journaliste en question à l’habitude de la faire quand il a besoin de mon point de vue sur une question, il m’a rejoint là où je me trouvais. Donc la démarche était professionnelle et il m’a dit qu’il est venu recueillir mon point de vue par rapport à la situation. J’ai estimé qu’il était très tôt de parler puisque la crise venait d’éclater et les gens parlaient de gauche à droite. Je lui ai dit d’attendre le lendemain parce qu’on aurait une rencontre au centre d’écoute et que j’allais lui faire signe après cette rencontre afin qu’on se retrouve dans un rond-point pour faire l’interview avec les Wayiyans. Donc c’est moi qui lui ai dit de repartir car j’allais lui faire signe. Le lendemain la rencontre a eu lieu. Mais je ne lui ai pas fait signe. Cela aussi est dû à des raisons personnelles et parce que j’étais en phase d’observation de la crise. C’est pour cela que j’ai rejeté la requête du journaliste de Wangola Médias. A ceux qui ont fait ce message vocal, je comprends leur réaction même si elle n’est pas normale. Je condamne ce message et je les invite à toujours chercher à comprendre les tenants et aboutissants de chaque situation avant de parler. Je pense que les auteurs de ces messages devaient toucher le premier responsable que je suis pour voir si le journaliste m’a touché avant toute chose. Et je pense l’auteur n’a pas eu ce réflexe. C’est une erreur, ce sont des gens qui sont trop chauds et je présente mes excuses au nom de la communauté de la veille citoyenne communale de Banfora pour ces propos mal placés de certains de mes camarades ».
Après ce préalable, Bassassanou Sirima livre à présent sa version sur la crise au sein de la CNAVC. Pour lui, la question du champ de maïs est loin d’être la cause de la crise. Elle vient même loin derrière dans le classement des différents développements de la crise. Tout en saluant les jeunes de la veille citoyenne et toutes les bonnes volontés qui la soutiennent, il explique que le bureau de la sous-section de Banfora a été installé le 23 mars 2024. « Avant cela on avait un seul site de veille à Banfora. Au jour d’aujourd’hui, on en dénombre 18 dont 12 en ville » a tenu à préciser le président Sirima. A l’entendre, tout a commencé le 8 avril 2024. Ce jour, il y avait une conférence de presse que le bureau communal de Banfora devait organiser. » Les ressources ont été remis coordonnateur et au chargé de mission. La conférence a été organisée sans que le bureau communal ne soit véritablement impliqué. Le manque de compréhension entre le coordonnateur provincial et le président communal que je suis a commencé à ce jour. Le coordonnateur a voulu me donner une partie de l’argent que j’ai refusé car ne connaissant pas la source et ne pouvant pas accepter seul de l’argent sans que les autres membres de mon bureau n’en bénéficient. Je n’étais pas leur dynamique » a expliqué le président Sirima.
Revenant au sujet du champ, Bassassanou Sirima dit que c’est lui qui, personnellement a entrepris les démarches auprès du vieux Amidou Nabaloum à qui appartient la terre dans la zone. Après l’obtention du champ, il dit avoir rendu compte aux membres du bureau, au coordonnateur provincial de la CNAVC, aux points focaux et au PDS de Banfora avec qui ils travaillent en tandem. « Je leur ai dit qu’au nom de la CNAVC Banfora, j’ai eu une portion de terre que nous allons exploiter. Le champ a été exploité et je dirais que nous n’avons pas reçu un seul franc du coordonnateur. A la phase d’engrais, il n’y avait pas de fond pour en acheter. Vu que le délai pour appliquer l’engrais passait, j’ai saisi la mairie qui est notre partenaire direct. Mais elle ne pouvait rien pour nous. C’est en ce moment que nous avons décidé de faire des quêtes. C’est au moment de déposer ces demandes de quête que je me suis aperçu que des gens avaient déjà fait pareil pour le même champ car des partenaires m’ont dit qu’ils en ont déjà reçu. Ce qui est sûr, nous n’avons vu ni fonds ni engrais de leur part. J’ai rendu compte de cela au coordonnateur et au chargé de mission mais je me suis rendu compte que c’est à partir de leur groupe que les premières demandes de quête sont parties. Puisqu’ils n’ont pas réagi lorsque je leur ai rendu compte ». Bassassanou Sirima ajoute que qu’il a donc entrepris des démarches auprès du DR de l’agriculture et spécialement pour le champ de la veille communale, le DR a eu l’autorisation de sortir de l’engrais. « Mais sur le nombre de sac sortis, nous n’en aurons que 2 dont un NPK et un l’autre en Urée. A ce niveau aussi, fait il noter, nous ne nous sommes pas compris avec le coordonnateur provincial et le chargé de mission qui ont même retiré mon cacher de président de la veille citoyenne de Banfora ».
Poursuivant la narration des faits, le président communal de la veille citoyenne dit qu’après la récolte, ils ont eu 7 sacs. « Cela parce que car nous n’avons pas respecté l’itinéraire technique. Et lorsque la RTB est venue pour le reportage, mes supérieurs et moi ont une fois de plus eu une incompréhension parce qu’ils voulaient que remercie certaines personnes dans mes propos et je n’ai pas voulu. Je ne peux pas remercier quelqu’un par voie de télévision dont je n’ai pourtant pas vu la contribution de mes yeux » dit Sirima qui précise que le coordonnateur provincial a, entre-temps, manifesté le désir d’acheter le maïs. « Je lui ai dit que nous avons déjà pris attache avec la SONAGESS pour cela. Et quand bien même la SONAGESS a décliné l’offre, j’ai confié le maïs au vieux Nabaloum qui a trouvé un preneur. La vente nous a rapporté 108.000 F desquels il fallait déduire les dépenses qui avaient été faites à crédit et qui s’élevaient à 45 000 F. Et jusqu’à présent le reliquat se trouve à son niveau parce que nous entendons investir cet argent pour une nouvelle production ».
Pour le président communal de la veille citoyenne, il s’agit plutôt d’un problème de dysfonctionnement et non un problème lié à la gestion du champ car, soutient-il, « le coordonnateur provincial veut jouer mon rôle à ma place. Le bilan du champ a été fait et déposé auprès de tous les services et les quittances et décharges ont été présentés à qui de droit, c’est à dire les partenaires qui ont contribué. Cette crise est née parce que des gens privilégié l’intérêt égoïste. Je n’accepterai pas cela. A titre d’exemple, dans le mois de mars 2025 le coordonnateur provincial a reçu de l’argent de la part de certains soutiens pour alimenter les sites de la veille citoyenne en thé. Il a personnellement fait le tour pour remettre le thé sur les sites. Et là encore il dit que c’est sa propre initiative. Ce n’est que deux jours plus tard qu’il m’a appelé au téléphone pour passer aux aveux en disant que l’argent est venu de la part des soutiens de la CNAVC. A tout cela j’ajoute la question du riz qui a été remis deux jours avant la fête de Ramadan pour les wayiyans de la commune de Banfora et que jusqu’à nos jours on en a aucune nouvelle. Pour Bassassanou Sirima, dans l’organisation de la CNAVC, il n’y a pas de bureau provincial ni de bureau régional. Le coordonnateur provincial est seul et il travaille avec les présidents des bureaux communaux qui sont fixes. L’aspect tournant dont certains font cas intéressé seulement le poste de coordonnateur provincial, a-t-il insisté.
Go Mamadou TRAORE
Wangola Médias