Campagne cotonnière 2024-2025 : 40 milles tonnes de coton graine attendues dans la région cotonnière de Banfora
Pour la campagne cotonnière 2024-2025, la région cotonnière des Cascades se fixe pour objectif de produire 40 milles tonnes de coton graine. Selon le DRC, Abdoulaye Koumaré, cet objectif est fixé en tenant compte des productions réalisées au cours des trois précédentes campagnes.
Avec les impayés des années antérieures au niveau des GPC, dira Abdoulaye Koumaré, la production de la région avait reculé. Mais, ajoute-t-il, force est de reconnaitre que depuis ces deux dernières campagnes cotonnières, avec le management des premiers responsables de la région cotonnière et de la Direction Générale de la SOFITEX, la nationale des fibres textiles, les producteurs de coton de la région des Cascades sont revenus en force.
« C’est un objectif réaliste et réalisable »
Depuis lors, la région cotonnière des Cascades se porte de mieux en mieux. Si fait qu’après 25 milles de tonnes de coton-graine produit au cours de la campagne 2023-2024 écoulée, cette région se fixe cet objectif de 40 milles tonnes qui, aux yeux du DRC Koumaré, est réaliste et réalisable. « La région Banfora a une fois produit plus de 70 milles tonnes de coton graine et je pense qu’avec la reprise de la production, nous pouvons atteindre cette année 40 milles tonnes ».
Abdoulaye Koumaré qui au passage dit merci à Wangola Médias qui permet à la SOFITEX/ Banfora de s’adresser aux vaillants producteurs de la région cotonnière des Cascades ainsi qu’à leurs partenaires indique que la campagne cotonnière 2024-2025 s’installe difficilement dans la région des Cascades en ce sens que la pluviométrie fait un tout peu défaut par rapport à la même période de la campagne passée. De plus il ajoute que lorsque les prix des intrants avaient été fixés, les producteurs les avaient jugés un peu élevés et certains se demandaient s’ils allaient produire cette année. « Mais grâce aux efforts du gouvernement, que nous saluons au passage, ces prix ont été révisés à un niveau acceptable. Dès lors, les producteurs se sont véritablement lancés dans les activités de préparation des sols. Il y a même eu des semis certes, mais il faut reconnaitre que compte tenu de la pluviométrie qui n’a pas suivi, ces semis sont en deçà du niveau de la campagne écoulée à la même période » a fait noter le DRC qui rassure que les activités de préparation de la campagne battent son plein. La SOFITEX de son côté s’active pour mettre à la disposition des producteurs les intrants dont ils ont besoin. Pour sûr, il faut dire qu’il y a de l’engouement au sein des producteurs car, à entendre le DRC, les GPC chez qui n’avait pas reçu tout le besoin exprimé en termes d’intrants viennent eux-mêmes pour enlever ce qui reste à combler le manque.
Soyez prêts, de notre côté nous mettons les bouchées double
Ces propos du DRC Koumaré sont corroborés par le chef du service production cotonnière, Alphonse Kientéga qui pour sa part rassure que la campagne 2024-2025 se présente sous de bonnes auspices car, assure-t-il, auprès des producteurs, il y a de l’engouement. « Avec l’amélioration du prix des intrants, nous avons vu que plusieurs producteurs qui étaient hésitants sont revenus avec force. Il y en a qui n’avaient pas exprimé de besoin mais qui de nos jours sont en train de nous bousculer pour pouvoir rentrer en possession d’intrants pour la nouvelle campagne ». « Nous sommes donc en plein dans la mise en place des intrants car nous savons que pour réussir les semis, les producteurs doivent avoir les graines à temps et pour ceux qui ont déjà semé, nous savons qu’il faut appliquer les engrains au bout de deux semaines. Cela sans oublier que lorsque les pluies vont s’installer, certains villages seront difficiles d’accès. Tenant donc compte de tout cela, nous mettons le maximum pour disposer le maximum d’intrants auprès des producteurs, poursuit Abdoulaye Kouamré qui ajoute que « Nous avons en gros un mois devant nous durant lequel les producteurs doivent s’activer pour emblaver le maximum de superficie et j’invite les producteurs à mettre le maximum d’efforts durant ce temps pour atteindre leur plan de campagne. En tout cas tout se déroule bien dans cette phase. Nous avons tous les intrants au niveau de la SOFITEX et nous nous attelons depuis quelque temps à leur mise en place. Nous avons même examiné la situation des GPC qui sont en impayé afin de leur permettre de se lancer dans la campagne cotonnière 2024-2025 ». Avec autant d’actions menées dans la préparation de la campagne, Abdoulaye Koumaré estime que si les dieux de la pluviométrie exaucent les prières, la région cotonnière des Cascades tirera son épingle du jeu.
« Suivez et respecter les conseils que vous prodiguerons nos agents d’appui sur le terrain »
C’est pourquoi, à l’intention des producteurs, il rappelle cet adage qui dit que « C’est lorsque l’on se réveille que la journée commence ». Autrement, fait-il noter, dès que les pluies commencent, c’est en ce moment que la campagne s’installe. A ce moment également il n’y a plus de temps à perdre. Il est vrai, ajoute-il, que nous sommes en juin mais dès que les pluies vont s’installer, il faudra aller vite pour terminer les semis et leur assurer un bon développement. A titre d’exemple, Abdoulaye Koumaré estime qu’au lieu de faire les labours à plat, il est possible de faire des semis directs car, dès que la plante pousse, l’entretien est facile et cela permet de gagner en temps. En ce moment, il n’y a que les sarclages à faire. Et avec l’accompagnement de la SOFITEX dont ils bénéficient depuis des années, les producteurs connaissant mieux l’utilisation des herbicides.
Le DRC compte également sur le bon maillage de la région par la SOFITEX pour réussir la présente campagne et atteindre les objectifs fixés. A l’entendre, ce maillage a prévu par région un directeur régional, un chef de service de la production du coton-graine, un chef de zone cotonnière aux côtés de qui il y a des ATCS, des ATC et des agents de suivi. Abdoulaye Koumaré invite ce beau monde à distiller les techniques nécessaires auprès des producteurs pour véritablement installer les cultures. Ils les invite à leur rappeler les bonnes techniques de semis, d’application des intrants et surtout à leur recommander les bons produits pour le traitement herbicide et autres. Avec les changements climatiques, ajoute-il, la recherche a recommandé des nouvelles techniques en matière de semis que nous conseillons à nous équipes qui se trouvent sur le terrain et qui encadrent les producteurs.
« Rassurez-vous car il n’y a pas d’inquiétudes à se faire du côté de la pluviométrie »
Pour ce qui est de la pluviométrie, Alphonse Kientéga trouve les inquiétudes normales. Cependant, il fait noter que les services météorologiques avaient prévenu que la campagne sera de normal à excédentaire. Donc, pour lui, il n’y a pas d’inquiétude à se faire surtout avec la variété de coton qui est vulgarisée dans la région des Cascades. Pour lui, l’espoir est gardé même si à la même période de la campagne écoulée, la région cotonnière des Cascades comptait déjà 15 000 ha emblavés et déjà levés. Embouchant la même trompette que le DRC Koumaré, Alphonse Kientéga recommande aux producteurs d’être à l’écoute de ce que les agents d’appui vont leur prodiguer comme conseils. « La variété de coton utilisée dans la région des Cascades s’adapte efficacement à la situation que nous traversons du point de pluviométrique. Lorsque les pluies vont s’installer, nous leur demandons d’accepter et de suivre l’itinéraire technique en matière de minéralisation et surtout de traitement car, dans la mesure où nous sommes dans une région frontalière, il y a des parasites méconnus à l’intérieur du pays mais que nous avons ici. Voilà pourquoi nous leur demandons d’écouter les conseils sur l’itinéraire technique que les agents d’appui vont leur prodiguer » a conseillé le chef du service production cotonnière.
NB: La première photo d’illustration est une image tirée de nos archives
Go Mamadou TRAORE
Wangola Médias