Blocage du Trafic routier entre Banfora-Bobo-Dioulasso : les techniciens à pied d’œuvre à Tarfila.
Depuis le 8 septembre 2024, suite à une pluie diluvienne, le trafic routier est bloqué à Tarfila à 8 km de Banfora sur la RN7. Les techniciens du ministère des infrastructures sont à pied d’œuvre depuis ce 9 septembre 2024 afin de rétablir la circulation. En attendant, plusieurs dizaines de camions attendaient pour poursuivre leur chemin.
La situation des usagers de la RN7 ce 10 septembre 2024 n’était pas des plus confortable par rapport à la veille. Plusieurs dizaines de gros camions venant de la Côte d’Ivoire étaient alignés, bloqués à quelques mètres du pont endommagé à Tarfila. Ces routiers, certainement, n’étaient pas au courant de la situation qu’ils allaient vivre car ils devaient encore prendre leur mal en patience.
En effet, les travaux de réhabilitation entrepris la veille sont toujours en cours. Sur les lieux aux environs de 16h ce 10 septembre à Tarfila, les techniciens étaient encore à l’œuvre. La réhabilitation de la grande partie endommagée du côté de Bobo-Dioulasso, était terminée. Les ouvriers s’attelaient à réhabiliter en cette soirée l’autre bord du pont du coté de Banfora. En quoi consistaient ces travaux ?
Pour le DR des infrastructures des Cascades, Mady Ouédraogo, « actuellement, on a déjà rétabli la chaussée du côté Bobo du pont. Les travaux ont consisté à mettre du remblai hydraulique. Après le remblai hydraulique, nous avons envoyé des caillasses qui sont des blocs de cailloux. Des blocs de roches qu’on a concassés et qu’on a mis. Maintenant côté Banfora, il y a une infiltration sous la dalle de transition. Donc nous sommes en train de faire le même procédé, c’est-à-dire mettre du remblai hydraulique sous la dalle pour que la dalle de transition puisse s’appuyer sur le remblais hydraulique », a expliqué le DR des infrastructures des Cascades.
Le DR a rassuré qu’à travers cette solution, l’ouvrage pourra tenir. Le remblai hydraulique consiste à mettre au sable dans des sacs pour mettre au niveau des fissures. Cela permet à la dalle de transition de s’appuyer sur ce remblai. Des ouvriers étaient à l’œuvre, transportant des sacs de sables.
D’autres protections devront être réalisées et consisteront à couler du béton pour empêcher les infiltrations afin de renforcer l’ouvrage. Le DR rassure par ailleurs qu’au terme des travaux, tous les véhicules pourront passer. Même les poids lourds. À quand la fin de ces travaux ? « Nous ne saurons donner une date précise. Mais je tiens à vous dire que notre souhait est de voir les travaux finir ce soir même », a dit le DR.
En attendant, qu’en est-il de la voie de contournement identifiée par les autorités ? Le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est le calvaire sur cette déviation avec des embourbements de gros camions. « Je vais demander aux usagers de suivre vraiment les consignes données par les FDS. Parce que nous sommes en train de traiter les points critiques. Mais il y a des gens qui forcent le passage et qui viennent nous empêcher souvent de mieux faire ce travail. Depuis le matin nous étions là-bas et si vous voyez ce que les gens faisaient ce n’est pas vraiment intéressant », a déploré Mady Ouedraogo.
Pour ce dernier, il y a urgence à libérer le trafic routier entre Bobo-Dioulasso et Banfora. Sur plusieurs plans, la cité du paysan noir, dans son ravitaillement, dépend de la ville de Sya. Au quotidien, les commerçants s’y rendent afin de s’approvisionner en marchandises qu’ils viennent écouler à Banfora.
Vers 17 heures, c’était la bouffée d’oxygène pour les usagers. En effet, heureusement la circulation a été ouverte sur une partie du pont-dalle à cet instant du 10 septembre 2024. En guise d’essai, les camions qui attendaient été autorisés à franchir le pont en attendant que les travaux se poursuivent.
Sié Yacouba Ouattara .
Wangola Médias.
Réaction d’un usagers.
Yacouba Traoré sur la voie de contournement : ce 10 septembre 2024, il n’y avait pas de difficultés car la circulation n’était pas comme ça. Mais il y a eu de l’affluence par la suite sur cette voie. Et cela n’a pas été facile. Juste à la sortie de Lémouroudougou et avant d’arriver à la barrière, il y a eu un embouteillage. Un véhicule est tombé en panne là-bas et il a bloqué le passage. Nous avons mis une heure a pouvoir traverser. Après cela, il y a eu un deuxième embouteillage. Un camion s’est embourbé, ce qui a encore tout bloqué. Nous avons perdu plus d’une heure à attendre. Pour une distance d’environ 15 Km, nous avons mis plus de deux heures. Des champs de cannes à sucre, la déviation passe devant la SN SOSUCO puis par les rails avant de déboucher sur la RN7.
Il y a des difficultés réelles car il y a au moins 3 points sensibles. Mais grâce à la mobilisation des agents de la Direction régionales des infrastructures pour gérer ce deuxième embouteillage, les choses se sont arrangées. Ils ont dégagé le camion, puis ils ont comblé la partie dangereuse. Toute chose qui nous permis de poursuivre notre route. Sinon, il y a trois points sensibles sur cette voie de contournement et s’ils arrivent à arranger cela, les gens vont circuler aisément.
Sié Yacouba Ouattara.
Wangola Médias.