Economie

Banfora : la CSB procède au lancement d’un projet d’autonomisation socio-professionnelle des femmes

La maison de la femme, sise au secteur n° 8 de Banfora, a abrité ce 26 août 2023, le lancement du « Projet d’autonomisation socio-professionnelle des transformatrices de produits agro-alimentaires évoluant dans l’économie informelle à Banfora ». Initié par la Confédération Syndicale Burkinabè (CSB) avec l’appui de la Confédération Française des Travailleurs (CFDT), ce projet est prévu pour durer 6 mois.

Ce lancement est intervenu en présence du Gouverneur des Cascades, Jean Charles Somé, du Coordonnateur national de la CSB, Olivier Guy Ouédraogo et celui régional, Kotounon Somé.

Pour la CSB, l’économie informelle constitue un ensemble hétérogène de pratiques économiques organisées autour des activités agricoles, de fabrication, de services et de commerce présentant des caractéristiques socio-économiques et juridico-institutionnelles différentes des grandes entreprises industrielles ou de prestation de services. « Le bilan social du Burkina Faso fait apparaître une situation très précaire des travailleurs de l’économie informelle, stigmatisés par la recrudescence de la pauvreté, dont les causes sont multiples », dira Olivier Ouédraogo. Ces causes, selon ce dernier, sont liées à la couverture des services sociaux notoirement insuffisante, la dégradation du marché du travail, l’érosion des revenus et du pouvoir d’achat, l’aggravation de la situation des groupes vulnérables issus du secteur informel.

Les bénéficiaires de cette formation sont issues des trois groupements féminins de la région des Cascades

C’est face à cette situation, que ce syndicat s’est s’inscrit dans un processus inclusif de transformation afin d’être apte à faire face aux nombreux défis du monde du travail et répondre à ses défis internes. La CSB s’est donc engagée à améliorer la voix, la représentation, la force organisationnelle, la protection sociale et les conditions de travail dans l’économie informelle.

C’est fort de cet engagement qu’avec l’appui de l’Institut Belleville qui est l’organe de coopération de la Confédération Française Des Travailleurs, qu’elle a lancé ce présent projet dénommé : « Projet d’autonomisation socio-professionnelle de transformatrices de produits agro-alimentaires évoluant dans l’économie informelle de Banfora ».

A entendre le coordonnateur national de la CSB, l’objectif du projet est de ne pas nier le travail informel, mais plutôt d’en faire un métier durable et reconnu, et de le prendre en compte dans le système de protection sociale. « C’est là qu’intervient la dynamique syndicale de la CSB qui assure l’insertion socioprofessionnelle des femmes de l’économie informelle par le renforcement de leurs capacités professionnelles et organisationnelles pour la production et la défense de leurs droits, mais aussi par l’octroi de micro-crédits devant constituer des fonds de départ ou de roulement de leurs activités génératrices de revenus », a souligné ce dernier.

Coordonnateur national de la CSB, Olivier Guy Ouédraogo (au micro) et celui régional, Kotounon Somé

Ce projet renforcera les capacités de trois groupements féminins bénéficiaires à savoir les groupements « Solidaire » ; « Wassa » qui veut dire fierté et « Gnataga » (le progrès) sur les thèmes suivants : le marketing, la comptabilité, la gestion des coopératives, la sécurité et santé au travail, l’hygiène alimentaire, la structure syndicale et aussi des sensibilisations sur la CNSS et la RAMU.

Au terme de ces formations qui dureront au total 16 jours les bénéficiaires du projet mettront en place une coopérative de vente de leurs produits et bénéficieront dans la phase 2 du projet qui interviendra en 2024 de micro-crédits afin de mieux booster leurs activités.

A la fin de la cérémonie d’ouverture, les bénéficiaires de la formation ont posé avec le gouverneur Jean Charles Somé pour la postérité

Le gouverneur des Cascades, Jean Charles Somé, a félicité la CSB, car dira-t-il, au lieu que cette organisation syndicale soit dans les revendications comme d’habitude, elle apporte des solutions concrètes au grand bonheur de ces femmes déjà battantes à travers leurs groupements. Il a encouragé les femmes de ces groupements à faire en sorte que leurs activités puissent prospérer afin de résorber un tant soit peu le chômage dans la région des Cascades.

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