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Banfora : Des enseignantes solidaires des personnes déplacées internes.

La place de la nation de Banfora a servi de cadre ce 7 mars 2024 au lancement des 96h de solidarité envers les personnes vulnérables de la ville de Banfora. Initiées par l’association des Educatrices Engagées pour la Famille (AEEF), ces journées de solidarité ont été ouvertes par la remise de vivres à des personnes déplacées internes (PDI).

Ces 96 heures de solidarités ont eu comme patron, l’ex-ministre des Transports et ancien maire de Banfora, Souleymane Soulama, pour président, le président de la délégation spéciale de Banfora (PDS), Yacouba Barro et la marraine était Olivia Somé/Hema de l’association Munyu des femmes de la Comoé. Plusieurs autres invités d’honneurs sont venus rehausser l’image de marque de la cérémonie de lancement.

Koéta/Diarra Maïmouna, présidente de l’AEEF

Née de la volonté d’un groupe hétérogène de femmes qui estiment que chaque famille a le droit de connaitre le bonheur ainsi que le droit scolariser et de soigner ses enfants, l’Association des Educatrices engagées pour la famille a vu le jour en 2020. Elle compte déjà plusieurs actions en direction de sa cible, a indiqué la présidente Maïmouna Koéta/Diarra, enseignante. La plus récente des actions, rappelle-t-elle, date du 29 juillet 2023 où l’AEEF avait collecté des vivres et des vêtements au profit des PDI.

Cela fait un peu plus de 8 ans que le Burkina Faso est confronté à l’hydre terroristes dont l’une des conséquences reste le déplacement massif de populations qui viennent grossir le nombre de personnes vulnérables. « Vous conviendrez avec moi qu’il est difficile, voire impossible de ne pas se sentir interpeller par les conditions difficiles que vivent ces milliers de compatriotes », a poursuivi la présidente de l’AEEF. C’est donc préoccupées par le quotidien peu enviable de ces personnes vulnérables que les éducatrices engagées pour la famille ont initié ces 96 heures de solidarité à leur profit, a ensuite expliqué la présidente.

La remise des vivres par le patron de l’événement, Souleymane Soulama

Du 7 au 10 mars 2024, plusieurs activités ont été au menu de ces 96 heures dont une foire d’exposition et de vente de produits divers, un don de sang au profit de nos FDS et VDP qui se battent pour la reconquête de l’intégrité du territoire, le dépistage du cancer du col de l’utérus et du sein ainsi que les hépatites virales. « Les retombés de toutes ces activités seront utilisées au profit des personnes vulnérables », a laissé entendre Maïmouna Koéta, pour qui, en choisissant cette période du mois de Mars appelée mois de la femme, elles ont voulu, en tant que femmes, montrer à ces personnes vulnérables qu’elles ne sont pas seules face à leur situation.

Séance tenante, en attendant les autres dons, c’est une remise de vivres symbolique, notamment du riz qui a été remis aux PDI par l’entremise des services en charge de la solidarité nationale. Le Patron de la cérémonie, Yacouba Barro représenté par la deuxième vice-présidente de la délégation spéciale de Banfora, Kamissa Soulama/Soma, en passant par Olivia Somé/Hema, la marraine, toutes ont salué l’action de solidarité de l’AEEF avec les PDI. Comme la présidente de l’AEEF, elles ont toutes souhaité que le pays retrouve sa quiétude afin que toutes ces personnes déplacées qui traversent depuis le calvaire, puissent enfin retrouver leurs localités d’origine.

Sié Yacouba Ouattara.

Wangola Médias.

Souleymane Soulama

Le patron des 96 heures de solidarité, Souleymane Soulama, apprécie : « Ça n’arrive pas qu’aux autres ».

« Je suis dans l’émotion. Il faut dire que face à tout ce que travers le pays en ce moment, ce sont des actions de ce genre que nous devrons faire. Accompagner toutes les bonnes volontés qui souhaitent accompagner ces PDI, ces personnes vulnérables de notre pays. On ne finira jamais de le dire et les différentes interventions, de la représentante du PDS à la marraine, elles l’ont si bien dit, lorsque que vous accompagnez des personnes nécessiteuses, lorsque vous accompagnez des gens qui sont dans le besoin, il n’y a rien de tel. Parce que ça n’arrive pas qu’aux autres et nous pouvons être demain à la place de ceux que nous aidons aujourd’hui.

Donc vraiment, je suis très content de prendre part à cette activité très noble. A l’endroit de toutes les bonnes volontés, je souhaite qu’elles puissent faire la même chose et surtout, accompagner les premières autorités qui ne se lassent pas d’affronter ceux qui ont mis le pays dans ces conditions d’insécurité que nous ne souhaitons pas, mais en tout cas, il faut qu’on se donne la main pour accompagner les premières autorités pour pouvoir vaincre l’hydre terroristes ».

Propos recueillis par Sié Yacouba Ouattara.

Wangolā Médias

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