La balade du griot
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Balade du griot : le féticheur et le chien d’offrande.

Très attendue, la date du 15 mai, journée de la tradition et des coutumes est bien dernière nous. Le griot, comme bon nombre d’adeptes se réjouit de l’institution de cette journée qui se veut un retour aux sources.

Cette première édition restera une grande première dans la mémoire collective des Burkinabè. Le griot est resté bien et agréablement surpris car après tant d’offrandes, les mânes des ancêtres ont bien voulu se signaler. Résultats, les vannes du ciel ont été ouvertes dans plusieurs localités du pays pour des averses d’eau précieuses qui ont eu le mérite de diluer la canicule qui devenait de jour en jour insoutenable. Coïncidence ou fruit de tant d’offrandes aux ancêtres ? Chacun y est allé de ses commentaires.

Le lendemain de la commémoration, très enchanté, le griot dans sa balade du coté de la région du Sud-Ouest a appris une histoire rocambolesque. Un adepte de la religion traditionnelle a en effet eu des déboires qu’il n’oubliera pas de si tôt car l’incident qui s’est déroulé est digne d’un scénario Hollywoodien. En effet, une mission avait été confiée à cet adepte. Il s’agissait pour lui de trouver un chien. Ayant reçu la somme nécessaire pour cette mission, l’adepte a donc entreprit les démarches et recherches nécessaires qui ont été fructueuses. Une fois les transactions accomplies, le missionnaire, dans la joie, repartait pour rendre compte à sa base après avoir réussi à mettre l’animal dans un sac qu’il avait amené sur les lieux. Le missionnaire avait ensuite embarqué pour le lieu des offrandes.

Mais la suite a été des déboires pour l’envoyé spéciale suivie de désespoirs pour celui qui avait commandité la mission. Car chemin faisant, l’animal qui a entre-temps repris conscience se serait débattu et malheureusement pour le missionnaire, le sac, à force de griffes et de crocs reçus a été déchiré. L’animal qui devait servir d’offrande, c’est-à-dire le chien a donc pu se soustraire de sa prison mortelle au grand étonnement du missionnaire.

Aucune autre tentative n’a permis de l’amener à destination. Il était devenu très agressif, car ayant réalisé ce qui devait lui arriver. L’envoyé spéciale, pour convaincre le commanditaire de la mission de son échec cuisant, aurait soutenu qu’il a eu son salut en grimpant sur un arbre.

Pour eux, il n’y a donc pas eu d’offrandes de chien en cette première édition de la journée de la tradition et des coutumes. Mais, comme dans cette religion traditionnelle rien n’est figée, car c’est à l’adepte de montrer ses capacités et son bon vouloir, les ancêtres ont certainement dû se contenter de ce qui leur a été offert.

En attendant la prochaine édition, le missionnaire a pu se tirer de son bourbier saint et sauf.  Comme quoi, même pour les animaux, la vie ne s’arrête pas tant que ce n’est pas la fin. Le chien qui devait être offert en sacrifice, bénéficie donc de jours supplémentaires de vie. Et sûrement ce n’est pas cette donne qui va susciter le courroux des ancêtres très compréhensifs, se contentant de ce qui leur est présenté. Sauf en cas de promesses fermes à leur endroit.

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