Balade du griot : il parait que les hommes ne veulent plus de problèmes.
Sambè-Sambè, bonne et heureuse année 2025 dans la santé et la paix retrouvée au Faso. C’est dans la gaité, à la faveur de cette nouvelle année que le griot adresse ses vœux à l’ensemble de ses lecteurs. Depuis qu’il se balade, il s’est rendu compte que sa lettre assez originale est suivie et elle plaît à ses lecteurs. C’est pourquoi, après quelques pas en 2025 qu’il a lui aussi traversé dans la santé et partant dans la joie, le griot est heureux de vous annoncer qu’il a bien repris des forces pour encore mieux se balader en 2025. Ses forces sont d’abord puisées dans la fidélité des lecteurs et en chacun de vous qui l’avez chaleureusement accueilli alors qu’il était de passage pour consacrer à la traditionnelle salutation du nouvel an, afin de s’assurer que tous ses proches ont bien réussi la transition 2024-2025. C’est donc le cœur plein de joie qu’il vous poste sa première balade le jour du nouvel an.
Une balade qui fait un clin d’œil à la gente féminine. Ah oui, les femmes. Ces créatures si chères au créateur de l’univers. D’où cette conclusion d’un grand penseur, « ce que femme veut Dieu le veut ». Mais à l’épreuve du temps et des soubresauts sociétales, l’on pourrait épiloguer à souhait si cette maxime vaut encore son pesant de vérité. Tant, les réalités implacables de la vie ne permettent plus encore de soutenir cette maxime. Surement, les femmes mêmes ne seraient plus de cet avis, confrontées qu’elles sont à se battre parfois à arme égale avec les hommes pour tirer leurs épingles du jeu.
La scène qui se déroulait devant le griot en ce tout premier weekend de 2025, était à ses yeux surréaliste. Invité par des proches, le griot, tout principe mis de côté, s’est retrouvé dans un grand bar dancing de la place. C’est là-bas qu’il découvrira un pan de l’évolution du monde. Une situation qu’il était loin d’imaginée et qui pourtant se pratique allègrement sans pour autant ameuter personne. Surtout pas la gente masculine.
Installé depuis autour de15h, le griot a vu débarquer dans ce grand maquis, plusieurs groupes de femmes. Des copines venues sans galantes compagnies pour s’assurer du bon temps et profiter de la clémence de ses premières heures de 2025. Une fois installées, elles ont été les actrices d’une ambiance folle sur la piste de danse que le griot n’oubliera pas de si tôt. De la musique mandingue en passant par celle du terroir au Faso, la musique rétro, ces dames ont assuré. Pas même le balafon du célèbre artiste malien Néba Solo ne les faisaient abandonner la piste. Sans calcul de la compagnie de cavaliers. Constituant d’ailleurs la majorité du maquis, elles n’avaient que cure.
Ensemble, elles ont occupé leurs tables, assurer leurs consommations et ce qui a surpris le griot, elles ont dansé en solitaires. Si bien que le griot a osé cette petite question à l’oreille d’un de ses proches car c’était impensable à son époque. Comment se fait-il que toutes ces dames qui remplissent la piste dansent en solitaires ? C’est là que la réponse de ce proche a fait encore réfléchir le baladeur. Car en réponse, son vis-à-vis lui a soufflé à l’oreille qu’en fait les hommes ont actuellement peur des problèmes. En claire, ils ne cherchent plus de problèmes.
Conséquences, ces dames se sont trémoussées durant des heures sur la piste et assurant elles-mêmes leurs notes. Où est donc passée cette galanterie masculine comme au bon vieux temps ? Ce temps où même le griot se sentait incontournable dans sa société ? Vers quelle destination va le monde après s’être ainsi embarqué ? S’interroge depuis le griot.
Au-delà de ses questionnements durant des heures, ce fut la grande détente aussi pour le griot qui, contaminé par l’ambiance a, à l’occasion, esquissé des pas de danse. Lui qui ne se rappel pas à quand remonte sa dernière danse. C’est donc tout frais dans l’esprit, débarrasser du stress de 2024 que le griot a vécu une bonne soirée.
Mais il ne conclura pas sa sortie détente sans se plaindre. Au-delà de 22h, le griot a aperçu des tout-petits sur la piste, se trémoussant aux côtés des adultes. Quelles leçons en tirer ? Le griot se souvient tout simplement que tout petit, il était chassé comme un paria lorsqu’il était aperçu à certains endroits la nuit.
Bonne et heureuse année 2025.
Wangola Médias.