Balade du griot : il faut sauver la devanture de la place de la nation de Banfora
Le griot, tout comme ses connaissances auxquelles il rend visite, tradition oblige, est affecté par la rentrée scolaire qui arrive à grand pas. Avec l’évolution, il a été obligé, lui aussi, d’inscrire sa progéniture à l’école pour se mettre à l’abri des critiques accerbes de certaines langues fendillées. Sinon en son temps, la tradition orale, se transmettait de père en fils. Mais, c’est avec un pincement au cœur, le souci de pérenniser de la tradition oblige, qu’il a lui aussi accepté l’inscription des rejetons à l’école des blancs. Dans certains établissements, les classes ont déjà repris pour les élèves qui sont en année d’examen. C’est dire que les angoisses sont réelles depuis quelques semaines déjà, des parents perdant le sommeil, si ce n’est à cause d’une ou de plusieurs places pour leurs progénitures, c’est à cause des fournitures scolaires ou encore les frais de scolarité.
Pour d’autres, ce sont souvent les documents exigés pour bénéficier des certains services dans les différents établissements. Le griot était de ceux là la semaine dernière, parti en effet à la mairie de sa ville pour établir un document en urgence. Après avoir pris le soin de garer son vélo, il voulut aussi prendre le soin de « curer sa bouche pleine cola », souci de ne pas indisposer les nombreux visiteurs de la mairie par ses nombreux rejets de salive.
C’est en s’isolant vers la devanture de la place de la nation que le griot découvrit un spectacle désolant : Des traces bien noirâtres de graisse ou d’huile de vidange, le griot ne saurait déterminer la substance, étaient visibles. Mais cette espèce de graisse noire était répandue sur plusieurs mètres juste à la devanture de notre emblématique place, la place de la nation. Visiblement, même les nombreuses pluies qui tombent dans la ville n’avaient pas réussi à laver le sol pour lui redonner son aspect naturel.
Le griot s’est donc laissé convaincre que c’est sûrement un camion remorque ou même plusieurs qui ont été réparés en ces lieux comme s’il s’agissait d’un garage automobile. Car, en empruntant souvent l’axe depuis des années, il est souvent séduit par la présence de plusieurs dizaines de camions remorques qui viennent se ranger à la devanture de la mairie et devant la place de la nation. Un stationnement qui dénote clairement de la maîtrise du volant des conducteurs. Pourtant, cette place est loin d’être un point de garage ou d’escale pour ces mastodontes de la route.
En effet, faute d’une telle place pour ces camions remorques qui traversent la ville en opérant une escale ou qui viennent stationner en attendant leur déchargement, cette place en plein centre-ville doit interpeller les autorités municipales afin qu’ils trouvent une solution de l’avis du griot.
Car, si des réparations mécaniques sont continuellement de mise en cet endroit, le griot craint fort qu’à la longue, les devantures de la place de la nation et de la mairie ne ressemblent définitivement à un garage où l’espace sera plutôt noirâtre par la pratique constatée par le griot et qui n’honore pas les autorités municipales, et partant le prestige de la ville. Car, la place de la mairie et la place de la nation sont des lieux bien fréquentés par d’éminentes personnalités à l’occasion de cérémonies officielles.
A défaut d’un embellissement de ces devantures à la hauteur de l’image de la cité du pays noir pour donner une belle vue et une entrée agréable en ces lieux, que des mesures de veille soient prises pour limiter le constat fait par le griot en balade.
Wangola Médias.