Association pour le Développement Tiéfo Amoro : la saponification pour l’autonomisation des femmes Tiéfos.

La section Comoé de l’Association pour le Développement Tiéfo Amoro (ADTA) lancé depuis le 25 novembre 2025 à Banfora une formation en saponification au profit des femmes membres. De l’avis du président de la section Comoé, Amadou Ouattara, cette formation qui est prévue pour 6 jours a été rendue possible grâce au Fond d’Appui à la Formation Professionnelle et à l’apprentissage (FAFPA). Et tout, ce sont 25 femmes qui bénéficient de ce transfert de compétences.
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Convaincue que l’autonomisation est un gage pour le développement socioéconomique de la cellule familiale, l’Association pour le Développement Tiéfo Amoro (ADTA) section de la Comoé a entrepris des démarches pour former les femmes de l’association en saponification.

Amadou Ouattara, président de la section Comoé de l’ADTA
Selon Amadou Ouattara, président de l’association, leur choix s’est porté sur la saponification pour cette première expérience. « Nous avons approché le Fond d’Appui à la Formation Professionnelle et à l’apprentissage (FAFPA) pour bénéficier de cette formation afin d’aider nos femmes à pouvoir faire une activité lucrative, capable de les amener à subvenir à leurs petits besoins » a lancé le président Ouattara qui apprécie fortement l’appui qu’ils ont reçu. « Il faut reconnaître que l’accompagnement du FAFPA est d’une grande estimation car nous avons mobilisé 25 femmes qui vont être formées et qui vont bénéficier de kit individuel. C’est dire qu’à l’issue de cette formation, l’association va disposer de matériel pour poursuivre la production du savon. De plus les femmes formées pourront produire du savon pour elles-mêmes » s’est réjoui Amadou Ouattara.

Une vue des femmes en pleine formation
Cette formation a commencé a commencé le 25 novembre 2025 au Centre Yèrètasso du secteur 6 de Banfora pour une durée de 6 jours. A l’endroit des participantes, le président de l’ADTA a demandé une assiduité. « Il faut qu’elles suivent correctement cette formation qui est vraiment d’une grande importance. Je les invite à poser beaucoup de questions au formateur pour pouvoir bien assimiler la fabrication du savon » a lancé le président qui, poursuivant a dit que le logo de l’association figurera sur le savon. Il demande par ailleurs aux consommateurs de ne pas hésiter à utiliser ce savon parce que les femmes ont bénéficié d’une bonne formation venant des experts. Amadou Ouattara n’a pas manqué de traduire ses reconnaissances au FAFPA et d’inviter les autres structures associatives à approcher le FAFPA pour leur demande de formation. « On ne va pas cesser de le remercier. Ils nous ont donné des kits complets composés de blouses, de lunettes de protection, de chaussures, les charlottes, des bassines, des seaux en tout cas le matériel complet » a-t-il tenu à préciser.

Durant les six jours, Daouda Ouandaogo va visiter plusieurs concepts de la saponification avec les femmes membres de l’ADTA
Pour assurer cette formation, le FAFPA a désigné Daouda Ouandaogo, expert senior en développement économique, en développement rural et sécurité alimentaire. Il est aussi expert dans le domaine de la transformation des produits agricoles et particulièrement en saponification. Durant ces six, il entend visiter plusieurs concepts avec les participantes. « Nous allons faire une théorie sur la saponification qui va prendre en compte également aussi les questions de formulations en montrant à ces femmes les différents types d’huiles et leurs caractéristiques à utiliser pour faire du savon de très bonne qualité. Après la formulation, nous allons faire la pratique qui concerne la production réelle du savon liquide et solide ».

Ici une étape de la production du savon liquide
En clair, il s’agit pour lui de leur apprendre à faire le savon de lessive et le savon de toilette. Et après la production, suivront le conditionnement du savon et l’étiquetage afin de faire la différence avec le savon des concurrents sur le marché. Nous allons ensuite évaluer les coûts pour montrer à ces femmes comment elles doivent calculer pour voir la rentabilité de leur activité et ensuite leur montrer les techniques de vente qu’on appelle le « mix marketing » parce que quand on finit de produire, il faut vendre. Daouda Ouandaogo entend boucler sa formation avec le module sur la gestion de l’environnement et les mesures de sécurité parce qu’à l’entendre, la saponification nécessite vraiment une protection. C’est du reste ce qui a nécessité la fourniture des équipements de protection individuelle pour éviter qu’elles ne s’exposent aux différents produits chimiques.

Ramata Dabakuyo/ Ouattara, participante à la formation
Parlant au nom de ses consœurs, Ramata Dabakuyo/ Ouattara a justifié la demande de l’ADTA auprès du FAFPA par le fait qu’au quotidien, tout le monde utilise du savon. Pour elle, si les femmes arrivent à faire du savon elles-mêmes, cela est bénéfique pour la famille. « A la Maison elles n’auront plus à dire qu’il n’y a pas de savon puisqu’elles même en produisent. Cette formation va beaucoup nous aider. Aujourd’hui nous sommes en train de fabriquer les savons liquides qu’on utilise beaucoup pour se laver les mains, laver les toilettes, laver les plats. En tout cas, c’est très important pour nous et nous souhaitons après cette formation bénéficier d’autres projets auprès du FAFPA » a dit la bénéficiaire.
Go Mamadou TRAORE
Wangola Médias



