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Assises Nationales sur la Transition : Pourquoi tous les projecteurs sur les « Wayiyans » ?

NDLR: Photo utilisée juste à titre d’illustration

Dans une vidéo humoristique, des jeunes ont fait le buzz ces derniers jours. On y aperçoit un homme responsable d’un parti politique, réclamer la tenue d’élections au Faso sans délai. Un homme qui passait juste à côté, un « Wayiyan », s’assurera qu’il s’agissait bien de la réclamation d’élections avant de sortir son portable pour appeler ses camarades « Wayiyans » comme seuls ils ont le secret. Ces derniers comme à l’affût, ont tout de suite accouru et obligeront l’homme politique et son militant à détaler. On ne peut que sourire, cela faisant baisser la dose de stress occasionnée par les multiples pressions de la vie.

Mais, au-delà de l’humour, c’est un véritable résumé de la situation politique que traverse le Burkina qui est ainsi dressé. Surtout à la veille des assises nationales appelées par l’Assemblée Nationale de Transition(ALT) et prévues pour se tenir les 25 et 26 mai 2024.

En effet, à la veille de ces assises nationales, les Wayiyans, que sont les comités de veille sur la Transition formés à travers le pays, ont depuis donné de la voix. Ils veulent un « lenga » politique à la Transition et partant, à leur idole, le Capitaine Ibrahim Traoré. Pour ce faire, ils ne s’en cachent pas du tout et se sont d’ailleurs exprimés à souhait sur cette question à travers des sorties médiatiques dans différentes localités. Pas d’élections à l’heure actuelle au Burkina, revendiquent-ils. Certains des Wayiyans, moins radicaux, veulent une prolongation de cinq ans à la Transition, d’autres 10 et certains en réclament même 3 décennies c’est-à-dire 30 ans.

Les comités de veille sur la Transition ont eu le mérite de donner le ton en révélant leurs velléités à la place publique. Ce qui a sans doute inspiré cette vidéo humoristique plaisant mais qui, au fond, reste très stigmatisant pour ces comités qui veillent sur leur Transition, parfois jusqu’à 4h du matin. Au moment où beaucoup sont dans les bras de Morphée depuis des heures. Un véritable sacrifice qu’ils sont en droit de consolider coûte que coûte, eu égard aux options jugées salutaires de leur champion qui leur à fait appel dès les premières heures du MPSR2. Un partenariat, voire une fidélité qui n’est pas encore été déçue, d’où cette détermination à garder une équipe qui gagne.

Une telle vidéo cependant apporte des grains de sable au moulin des « Wayiyans » qui pourraient être perçus par les détracteurs de la Transition, à l’intérieur comme à l’extérieur de nos frontières comme étant des antidémocrates qui ne veulent entendre qu’un seul son de cloche, muselant surtout les hommes politiques.

Les Burkinabè sont donc appelés les 25 et 26 mai prochain à se pencher sur le sort de la Transition et partant, celui du Capitaine Ibrahim Traoré. Conscients qu’ils n’ont pas le dernier mot, ces comités de veille ont repris en cœur à travers le pays leur souhait de voir IB continuer à diriger le Burkina Faso.

A l’annonce d’ailleurs de ces assises, le peuple Burkinabè est depuis divisé. Certains ne voient pas l’opportunité de telles assises tant, les priorités pour la reconquête du territoire sont encore grandes et pressantes. Un non événement donc qu’ils classent au chapitre d’un diversement programmé avec des dépenses faramineuses qui pourtant pouvaient alimenter l’effort de guerre.

C’est à la faveur d’un débat national aussi animé sur les assises pour la poursuite de la Transition Burkinabè, que d’autres, attendant l’occasion pour sonner enfin le glas d’une Transition dont le sort sera scellé par un calendrier électoral formel.

Mais faut-il changer une équipe conquérante ? C’est l’une des grandes questions pour ces assises. Les détracteurs de la Transition qui cherchent depuis à mettre les bâtons dans les roues, feront tout ce qui est possible à leur niveau pour arriver à leur but lors de ces assises.

De l’autre côté, pour rien au monde un calendrier électoral ne saurait être imposé aux responsables actuels afin de ne pas perturber cette dynamique enclenchée dans la bonne marche du pays qui veut arracher sa souveraineté véritable.

L’autre équation qui pèsera dans la balance pour les forces vives appelées à ces assises, reste que s’il faut à l’étape actuelle se projeter dans l’avenir pour fixer un calendrier pour des élections alors que la réunification du territoire national n’est pas encore opérée. Faut-il faire dans la précipitation pour ensuite appeler encore les forces vives à un nouvel arbitrage face aux réalités ?

En attendant, c’est le wait and see. Ces assises, du reste, constituent un tournant décisif dans la souveraineté véritable du Burkina tant clamée depuis un certain temps. Car loin cette fois de la pression de la CEDEAO.

Les forces vives pourront-elles se départir des carcans claniques des pressions intérieures et extérieures pour déterminer en toute souveraineté la marche radieuse du Burkina Faso ?

Rendez-vous au soir du 26 mai 2024.

Wangola Médias.

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