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APESS/Cascades : du matériel de fauche et de gestion de l’épargne pour les AVEC

Les membres des Associations Villageoises d’Epargne et de Crédit (AVEC) de la section régionale des Cascades de l’Association pour la Promotion de l’Elevage au Sahel et en Savane (APESS) ont reçu, le 8 septembre 2023, des kits pour la production, la fauche, et la conservation du fourrage ainsi que des caissons pour la gestion de leur épargne. C’était à Banfora au siège de l’APESS et à l’issu d’une mission de suivi et de supervision conjointement organisé par OXFAM et la structure nationale de l’APESS.

Elles étaient 10, les Associations Villageoises d’Epargne et de Crédit (AVEC) de la section régionale des Cascades de l’Association pour la Promotion de l’Elevage au Sahel et en Savane (APESS) à recevoir des kits pour la production, la fauche et la conservation du fourrage. En plus de ces kits, ces AVEC issues de Banfora, Toumousseni et Madiasso ont également reçu des caissons contenant le nécessaire pour faciliter l’adhésion des membres et la gestion de l’épargne que celles-ci viendront générer. C’était le 8 septembre 2023 et la cérémonie de remise intervenue après les exercices de suivi et de supervision des activités de l’APESS/ Cascades a eu pour cadre le nouveau siège de la structure sis au secteur 15 de Banfora.

Sinaré Fatimata, chargée de programme à OXFAM au sein du département Moyens d’existence et chaines des valeurs a salué la forte mobilisation des femmes

Selon Djakaridja Sirima, président de la Laiterie Banfora Kossam (LABANKO) et de la Plateforme d’Innovation Lait des Cascades (PILT), les kits reçus sont au nombre de 10 et sont composés de charrettes, de caissons, des fourches, des bottes, des gants et de faucilles. Cette dotation de son avis permettra d’avoir du fourrage de bonne qualité pour les éleveurs et subséquemment du lait de bonne qualité et en quantité suffisante pour les consommateurs.

Cette remise de matériel a été précédée d’une rencontre d’échange entre les membres de la mission et ceux de la section régionale de APESS/ Cascades. Ces échanges qui entrent toujours dans le cadre du suivi et de la supervision ont permis aux membres de la mission que sont Albert S Ouoba, Responsables Technique Pays de l’APESS au Burkina Faso et Sinaré Fatimata, chargée de programme à OXFAM au sein du département Moyens d’existence et chaines des valeurs, de s’assurer que les AVEC ont pris conscience de ce que la crise sécuritaire est une réalité dans cette partie du Burkina Faso. C’est pourquoi, les différentes approches en matière de résilience ont également été passées en revue. En effet, à travers les AVEC, les femmes mobilisent désormais des fonds en faisant de l’épargne. Elles utilisent ensuite ces fonds pour se faire des crédits afin de mener des activités génératrices de revenus.

Djalidja Sirima, président de la Plateforme d’Innovation Lait de Banfora

Visiblement satisfait de l’accompagnement de leurs partenaires, Amadou Barry, le président régional de l’APESS des Cascades a tenu à remercier l’APESS nationale et OXFAM pour leur accompagnement qui permettent aux femmes membres des AVEC de vivre dignement malgré les implications de l’insécurité. « De nos jours, il est de plus en plus difficile d’obtenir des crédits en banque sans garantie. Pour pallier un tant sous peu à cette difficulté, l’APESS a initié la mise en place de fonds au sein des AVEC pour financer les activités génératrices de revenus des membres. A cause de l’insécurité, certaines AVEC, notamment celles de Mangodara et Madiasso sont devenues des PDI. Mais elles arrivent à subvenir aux besoins de leurs familles grâce aux activités qu’elles mènent au sein des AVEC ».

Photo de famille

Pour sa part, Sinaré Fatimata, chargée de programme à OXFAM au sein du Département Moyens d’Existence et Chaines des Valeurs, à l’issu de ladite rencontre, s’est dite émerveillée à l’idée de voir que le petit commerce, l’élevage, la production agricole menés par ses femmes leur permettent d’obtenir des bénéfices qu’elles investissent dans les besoins de leur famille. « Grâce aux activités des AVEC et à travers les partenariats, elles ont pu obtenir de l’eau potable, des voies d’accès et cela est encourageant ». Et Fatimata Sinaré de se dire vraiment satisfaite à l’idée que ces femmes, malgré leur statue de personne déplacée interne (PDI) n’entendent pas baisser les bras. Elles ont intégré les groupes de femmes et au lieu de mendier, elles se battent malgré les difficultés, pour mettre leur famille à l’abri du besoin. A entendre chargé de programme, ces femmes ont besoin de renforcement de capacité pour être plus autonomes.

Pour le Responsable Technique Pays, Albert S Ouoba, l’expérience des Cascades mérite d’être multipliée

Albert S Ouoba, Responsable Technique Pays de l’APESS au Burkina Faso, qui rappelle que l’APESS est une association à vocation d’élevage, qui a vu le jour en 1989 et qui est représentée sur toute l’étendue du Burkina Faso et dans 13 autres pays de l’Afrique de l’Ouest s’est également dit satisfait du déroulement de la mission. « Nous avons constaté une forte mobilisation des femmes concernées. Les débats étaient ouverts et ont permis à la chargée du programme DGD de recueillir suffisamment d’informations.

Le président régional de l’APESS Amadou Barry s’est dit satisfait de l’accompagnement des partenaires

Au cours des échanges, les femmes membres des AVEC ont fait preuve d’une maîtrise parfaite de leur rôle dans l’épanouissement des exploitations familiales surtout dans ce contexte d’insécurité » a confié M Ouoba qui au passage n’a pas manqué de saluer la franche collaboration entre l’APESS/Cascades et la Plateforme lait. « J’ai été émerveillé par la complicité qui existe entre la section régionale des Cascades de l’APESS et la Plateforme d’Innovation

Chaque AVEC a reçu un kit pour la production de fourrage de qualité et en quantité

Lait. Sous d’autres cieux, on a accompagné la mise en place de plateforme mais la complicité n’est pas aussi parfaite qu’ici dans les Cacades. Ici les deux structures sont comme un seul élément à tel enseigne que chaque acteur peut donner des éléments de réponse aux questions concernant l’une ou l’autre des structures. Pour nous cette complicité est à encourager et diffuser. Le but de la plateforme est réunir l’ensemble des acteurs de la filière lait. Et comme vous le savez, APESS accompagne tout ce qui dynamique de la production et de la transformation laitière. Cette complicité ne peut que permettre à APESS d’accompagner davantage et de pouvoir mobiliser conséquemment des ressources à leur profit » a-t-il rassuré.

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