Accident mortel des membres du Rotary Club Banfora Cascades: le parquet a requis 2 ans de prison et 500 milles francs CFA assorti de sursis pour le conducteur du camion
2 ans de prison et 500 milles francs CFA le tout assorti de sursis à exécution, c’est ce qu’à requis le procureur du Faso près le TGI de Banfora ce 24 septembre 2024 contre le conducteur du camion qui percuté mortellement les trois membres du Rotary Club Banfora Cascades le 13 juillet 2024 dernier. L’accident, faut-il le rappeler, est intervenu à Nafona juste après le poste de contrôle policier. Le procès s’est déroulé en présence des trois veuves enveloppées, chacune, d’un pagne blanc et portant un foulard blanc et dont l’une est presqu’à terme. D’autres membres des familles éplorées ainsi que des amis du Rotary étaient également présents.
Expliquant les circonstances de la survenue de l’accident, le conducteur du camion, qui est poursuivi pour défaut de maitrise, homicide involontaire et blessures involontaires, raconte que peu avant le choc entre les deux engins, il a aperçu la voiture X-Trail à bord de laquelle roulaient les victimes venir en sens contraire mais en vitesse. De plus, il ajoute que la voiture zigzaguait. C’est alors qu’il a fait des jeux de phares et donné des coups de klaxon mais malheureusement, il n’y a pas eu la réaction escomptée. Alors il a décidé de se déporter à sa gauche pour laisser la voiture passer de l’autre côté, mais, raconte-t-il, c’est comme si c’est à ce moment que l’autre conducteur a voulu revenir sur le sens normal de sa marche. La collision est malheureusement intervenue.
Pour le parquet, le conducteur doit être reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés. Pour lui, le conducteur devait être suffisamment prudent et rester maître son engin pour éviter l’accident. C’est pourquoi il demandé au juge de le condamner à 2 ans de prison et à une amende de 500 milles francs CFA0 le tout assortis de sursis. Il n’a pas manqué de demander à l’employeur d’avoir un regard envers les familles car, même si jusqu’à présent l’assureur n’a rien engagé pour elles, il faut reconnaitre qu’il dispose, selon les textes, de 10 mois après les faits pour s’exécuter.
Le procès a également permis aux trois veuves de savoir que contrairement à ce qu’elles pensaient, l’employeur accompagné de quelques membres du bureau des transporteurs de Banfora a fait le tour des différentes familles éplorées pour les soutenir moralement. De l’avis de la grande sœur d’une des victimes, il a même remis un soutien financier à son second passage.
Go Mamadou TRAORE
Wangola Médias