Initiative citoyenne de soutien à la 5e BNSP : « Je peux dire que nous sommes satisfaits mais cette satisfaction n’est pas totale », dixit Ardiouma Sanou.

Ardiouma Sanou, président du comité de pilotage du Comité de pilotage du projet « Tannounyan Yiriwa » et responsable de l’entreprise sans frontière, a lancé il y a quelques mois une opération de collecte d’argent afin de soutenir la brigade nationale de sapeurs pompiers (BNSP) de Banfora. Cette brigade éprouvait du mal dans l’entretien de ses engins roulant pour porter secours. Après plusieurs mois, Wangola Médias est allé à sa rencontre. A l’entendre, certaines structures faitières les ont abandonné en plein vol. Mais quelque chose a pu être fait au grand bonheur des soldats du feu de la cité du paysan noir.
Il y a quelques mois vous avez lancé une initiative citoyenne visant à aider la BSNP de Banfora. Dites nous en rappel ce qui vous a motivé ?
Merci à vous et à votre média qui court chaque fois pour couvrir nos activités et nous soutenir sur tout ce que nous entreprenons. La motivation pour réparer les engins gâtés des sapeurs pompiers, je peux dire que c’est notre devoir en tant que citoyens patriotes, soucieux de participer au développement de notre pays. C’est pour cette raison que nous avons engagé cette initiative pour réparer les engins de la BNSP. C’est à l’issue d’une visite effectuée par l’association islamique DAROUL FATWAH des Tannounyan au sein de cette BNSP. Nous avons fait le constat que les sapeurs pompiers avaient vraiment un sérieux problème d’engins roulant pour mener correctement leurs missions de secours des populations.
Du coup, nous avons porté le message auprès des différentes associations faitières, notamment, les religieux, les coutumiers, la coordination des femmes, des jeunes et les médias afin de voir dans quelle mesure accompagner cette brigade. Nous avons mis en place un comité de pilotage pour mieux s’organiser.
Concrètement, quels étaient les problèmes des sapeurs pompiers de Banfora ?
La BNSP/Banfora avait divers problèmes. Des difficultés liées aux véhicules aux véhicules, les citernes, les ambulances. Ces véhicules étaient bloqués et garés au sein de la brigade pour manque de moyens pour les remettre en fonction. Donc, c’est cela qui nous motivé. Des véhicules qui circulent pour sauver des vies, s’ils sont bloqués par manque de moyens, qu’est-ce que nous devons faire en tant que citoyens sans attendre l’Etat ? Parce que les gens ont une habitude de se mettre dans la tête que c’est l’Etat qui doit tout faire. Nous nous sommes dit que non, l’Etat ne peut pas tout faire. C’est qu’on appelle aussi le développement communautaire.
Les sapeurs pompiers, quand vous regardez, dans leurs différentes missions, leurs interventions, que ce soit des accidents, des cas d’incendies ou d’autres secours, lors de ces interventions, arrivés ils ne vont pas demander ton ethnie, ta religion, ton bord politique encore moins, ils ne vont pas vous tendre une facture après leurs interventions. Cela doit tiquer beaucoup de gens à les aider afin qu’ils puissent continuer à mener leurs missions correctement sans trop de soucis.
L’opération collecte de moyens a été lancée. Aujourd’hui, dites nous si vous êtes satisfaits ? La population a entendu votre cri de cœur ?
Oui, je peux dire que nous sommes satisfaits mais cette satisfaction n’est pas totale. Parce que, comme je l’avais dit dès le début, nous avons commencé le projet avec l’ensemble des faitières de la région, mais, arrivé à un moment donné, certains nous ont abandonné en plein vol. Donc cela a joué sur notre mobilisation et ceux mêmes qui sont restés avec la structure, n’ont pas aussi fait un effort au sein de leur communauté, au sein de leur structure. Donc c’est cela qui a un peu joué sur la mobilisation des fonds.
Mais nous remercions des particuliers qui n’ont pas du tout hésité à répondre à notre appel. Et vraiment, nous pouvons dire aujourd’hui que nous avons pu réparer au moins quatre véhicules au sein de la brigade nationale des sapeurs pompiers de Banfora. Il y a une ambulance qui était classée parmi le lot de la vente aux enchères. Mais grâce à notre action, ce vehicule a été déclassé et nous avons pu le remettre sur les roues.
L’opération est arrêtée ou elle se poursuit ?
L’opération, nous pouvons dire qu’elle continue jusqu’à la date de la cérémonie. Parce que nous avons prévu une cérémonie de bilan à mi-parcours et la remise officielle des engins qui ont été réparés. Donc les contributions continuent. Même si quelqu’un nous appelle aujourd’hui qu’il a quelque chose à nous donner, nous allons réceptionner. L’opération continue jusqu’au 15 décembre prochain.
Un appel ?
Je lance un appel à tous les filles et fils de la région des Tannounyan, plus précisément les autorités coutumières, religieuses et administratives à se donner la main afin que nous puissions travailler à relever ce défi. Nous, entend que OSC, c’est l’un de nos devoirs de participer activement au développement communautaire, au développement du pays. Donc, laissons nos divergences, les querelles inutiles, les conflits religieux soit disant qu’un tel appartient à telle religion ou un tel est ceci ou cela. Non, il faut se concentrer sur un seul objectif, celui de faire en sorte de relever le défi de sauver notre pays pour la génération futur.
Propos recueillis par Sié Yacouba Ouattara.
Wangola Médias.



