Norwegian Church Aid/Aide de l’Église Norvégienne : 9 groupements féminins et 28 femmes vulnérables de Banfora reçoivent des équipements de production

Ce 10 décembre 2025, 9 groupements féminins et 28 femmes vulnérables de la ville de Banfora étaient dans les bonnes grâces de l’ONG Norwegian Church Aid/Aide de l’Église Norvégienne. Elles ont reçu des équipements et un accompagnement financier d’une valeur de 7 400 000 F CFA. C’est la Maison de la femme, au secteur n° 8 de Banfora, qui a abrité la cérémonie officielle de remise.

Cette remise intervient dans le cadre du Projet de renforcement de l’offre de soins et de services de santé de la reproduction, de l’état civil et de la cohésion sociale dans les zones périurbaines de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso, ainsi que dans les régions humanitaires. Financé par l’UNFPA, le matériel remis aux femmes est composé, entre autres, de rouleaux de fil à tisser, d’indigo, de barriques, de 10 récipients de miel, de tables métalliques, de marmites, de bouteilles de gaz, de foyers à gaz, de machines de séchage, de moules à savon, d’étagères, de machines pour moudre les arachides, et de broyeurs.

W Boris Ouédraogo, chef du projet

La remise s’est déroulée devant le directeur régional en charge de la jeunesse et de l’emploi, la directrice régionale de l’action humanitaire, ainsi que Wendlassidas Boris Ouédraogo, chef de projet NCA Norwegian Church Aid (Aide de l’Église Norvégienne), et des bénéficiaires très mobilisées. Visant à soutenir les activités génératrices de revenus, « ces appuis visent à renforcer leurs moyens d’existence et à promouvoir leur autonomisation économique », dira W. Boris Ouédraogo. Le Burkina traverse une situation qui n’est pas simple et, généralement, les femmes sont les plus marginalisées dans nos sociétés, a poursuivi le chef de projet, pour qui le projet a renforcé l’autonomisation des femmes afin qu’elles puissent tirer leur épingle du jeu.

Une vue du matériel avant la remise

C’est à travers la direction régionale de l’action humanitaire des Tannounyan que ces 9 groupements de femmes et les 28 femmes vulnérables ont été choisis. Celles-ci étaient déjà engagées dans des activités génératrices de revenus, et la décision de l’ONG a été de leur venir en aide afin que ces structures soient plus autonomes, qu’elles travaillent « à accroître leur résilience au bonheur de leurs familles et de leurs communautés dans la région des Tannounyan en général », a précisé Boris Ouédraogo, pour qui cet accompagnement s’inscrit dans la continuité des formations reçues en entrepreneuriat et en gestion associative.

« À travers cette initiative, il s’agit de soutenir des femmes courageuses, des leaders de proximité, qui, malgré les défis du quotidien, s’organisent pour être actrices de leur propre développement », a soutenu Bernadette Yaméogo/Bélem, directrice régionale en charge de l’action humanitaire des Tannounyan, qui a en outre souligné qu’en mettant à la disposition de ces femmes des équipements et des moyens de production, « nous leur donnons l’opportunité de renforcer leurs capacités économiques et de contribuer activement au bien-être de leurs familles ».

La Directrice régionale de l’action humanitaire des Tannounyan Bernadette Yaméogo/Bélem remettant à un bénéficiaire son matériel

Pour la directrice régionale, ce projet, qui touche des zones périurbaines et des zones en contexte humanitaire, aborde des enjeux fondamentaux pour l’avenir de la nation burkinabè : la santé de la reproduction, qui garantit des familles en meilleure santé ; l’état civil, qui offre une citoyenneté complète et des droits protégés à chaque enfant ; et la cohésion sociale, indispensable pour une société unie, paisible et résiliente. C’est pourquoi elle a salué l’engagement constant de l’ONG aux côtés du gouvernement burkinabè.

Après avoir assuré la formation des bénéficiaires, le directeur régional de la jeunesse et de l’emploi des Tannounyan les a exhortées à faire en sorte que le donateur, dans les jours à venir, soit satisfait de l’utilisation de ces équipements. Ce qui pourrait permettre à d’autres femmes de bénéficier à leur tour de l’accompagnement de l’ONG ou de toujours les soutenir davantage. Il a ensuite invité les bénéficiaires à signaler toute difficulté rencontrée au service de l’action humanitaire ainsi qu’à la direction de la jeunesse et de l’emploi. Enfin, il a demandé aux 9 groupements et aux 28 femmes vulnérables de toujours travailler à surmonter les difficultés qu’elles viendraient à rencontrer.

Sié Yacouba Ouattara

Wangola Médias

Réactions de bénéficiaires

Sagnon Victoire Olga, présidente de l’Association des veuves Espoirs de Banfora

« Nous vivons aujourd’hui une journée de bonheur. Les dons que nous recevons nous vont droit au cœur. Nous œuvrons dans une association de veuves et tout le monde sait que quand tu perds ton mari, il y a beaucoup de difficultés. Au début de l’association, nous ne dépassions pas les 10 membres. Mais aujourd’hui, nous sommes une centaine de veuves. Malgré notre nombre, nous avons toujours des difficultés parce que nous sommes pauvres. Mais nous ne sommes pas des paresseuses, nous faisons beaucoup de choses. Nous fabriquons du savon, mais notre activité principale c’est l’extraction du miel. Nous portons nos combinaisons pour aller en brousse extraire le miel. Le jour où le projet nous a appelées, nous pensions que c’était une plaisanterie, mais aujourd’hui, nous saluons le projet pour le matériel reçu. Nous sommes vraiment émues. »

Bengali Salimata, représentante des 28 femmes vulnérables

« Ce sont les difficultés qui nous ont amenées ici. Divorcée, j’éprouvais des difficultés pour m’occuper de mes enfants. Le projet m’a accueillie les bras ouverts et m’a consolée. Il nous a apporté des aides, nous a formées et les responsables nous ont demandé de rester à l’écoute. C’est pour cela que nous sommes ici : ils nous ont donné des équipements. Ce matériel nous aidera beaucoup. Nous remercions les responsables du projet et les services déconcentrés de l’État qui nous encadrent. Avec ces équipements, je demande aux femmes de s’armer de courage pour nous en sortir. »

Propos recueillis par Sié Yacouba Ouattara

Wangola Médias

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