Renationalisation de la SOSUCO : les ouvriers traduisent leur reconnaissance au président du Faso
Les ouvriers de la SOSUCO se sont joints à la marche de la CNACV Comoé le 29 novembre 2025 pour témoigner leur satisfaction et pleine adhésion à la vision du capitaine Ibrahim Traoré. Leur porte-parole Siaka Sombié a, à l’occasion, lu une déclaration qu’il a ensuite remise au Haut-commissaire de la Mathieu Tinguéri qui a pris l’engagement de la remettre à qui de droit. Nous vous proposons in extenso, ladite déclaration. Lisez !
« Nous nous permettons de vous transmettre cette lettre, au nom de tous les participants à cette marche composés des travailleurs de la SOSUCO et la population de la Région des Tannounyan, pour vous traduire notre soutien et notre entière adhésion à votre vision de souveraineté et de développement de notre pays.
En effet, depuis votre arrivée à la plus haute responsabilité de notre pays, une orientation claire, à travers la Révolution Progressiste Populaire, a été donnée pour un Burkina Faso plus fort et plus prospère.
Nous sommes conscients des défis, surtout sécuritaires, auxquels notre pays est confronté et nous saluons votre courage et votre détermination à œuvrer pour la souveraineté totale de notre patrie.
Que notre victoire sur l’ennemi et ses tentacules soit imminente et éclatante !
En outre, sur le plan économique, vous déployez une politique industrielle qui nous donne une entière satisfaction. De nouvelles usines (FASO KOSAM, SOBETO, SOFATO, FASO GUULGO, SOPAMIB, etc.) sont créées par l’Etat tandis que les anciennes usines qui agonisaient sont reprises par l’Etat pour mener leur relance.
C’est le cas de la Société Sucrière de la Comoé (SOSUCO). Cette société, plus grande usine du pays d’alors, a connu des difficultés de gestion sous sa gestion privée depuis 1998 et qui ont conduit à son surendettement et au vieillissement de son outil de production pour défaut de réinvestissement. Voyant ce potentiel industriel aller à l’enlisement, vous et le Gouvernement n’avez pas hésité à dénoncer la convention avec l’actionnaire majoritaire, pour finalement décider de sa nationalisation afin de la préserver de la fermeture.
Nous, travailleurs de la SOSUCO, ne pouvons que vous traduire toute notre gratitude pour avoir sauvé nos emplois.
Nous remercions également au passage notre Directeur Général et notre Ministre de tutelle, c’est-à-dire, le Ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, qui sous votre houlette, se démêlent en tandem sans relâche pour le quotidien de la SOSUCO malgré les adversités. Le choix avisé sur ces deux personnes pour mener la relance de la SOSUCO est tout à votre honneur.
Siaka Sombié, lisant la correspondance des travailleurs qu’il a ensuite remise au Haut-commissaire de la Comoé
Le 16 octobre 2025, en séance du Conseil des Ministres, vous avez adopté de nouveaux statuts pour la SOSUCO. Excellence Camarade Président du Faso, nous sommes maintenant dans l’attente du plan de relance et du Conseil d’Administration pour permettre à la SOSUCO de prendre pleinement son essor.
Nous espérons que ce plan de relance de la SOSUCO qui émanera de votre vision aura pour objectif principal d’accroître la production de sucre pour aller vers une autosuffisance nationale. En effet, selon les statistiques du Ministère en charge du commerce, le besoin national annuel en sucre avoisine les deux cent cinquante mille (250 000) tonnes alors que la SOSUCO produit en moyenne annuellement vingt-cinq mille (25 000) tonnes. Le pays reste donc grandement tributaire de l’importation de sucre, une situation que nous devons travailler à réduire. Cela nécessite des investissements structurels pour moderniser l’outil de production et l’augmentation des superficies cultivées en canne en sucre. Ces investissements nécessiteront des ressources dont la société ne dispose pas. Nous comptons sur votre leadership, Excellence Camarade Président du Faso, pour faciliter l’accès à ces ressources.
Nous, travailleurs de la SOSUCO et la population de la Région des Tannounyan, vous rassurons, Excellence Camarde Président du Faso, de nos sacrifices nécessaires pour faire rayonner à nouveau la SOSUCO et par-delà notre économie nationale.
Dans l’attente de nos prochaines interactions et vous remerciant encore une fois pour votre bienveillance et votre engagement, nous vous prions d’agréer, Excellence Camarade Président du Faso, l’expression de nos plus hautes considérations ».
Go Mamadou TRAORE
Wangola Médias
