Direction régionale de la Santé des Tannounyan : les indicateurs de progrès des districts sanitaires, la surveillance du VIH, de la syphilis et de l’hépatite au centre des réflexions

La Direction régionale de la Santé des Tannounyan a tenu, ce 20 novembre 2025, dans sa salle de rencontre, sa dernière session du conseil de direction de l’année 2025. Placée sous la présidence effective du Directeur régional, Docteur Ouédraogo Wendkouni Abdoul Aziz, ce conseil de direction s’est penché sur la restitution de la supervision de la surveillance du VIH, de l’hépatite et de la syphilis dans la région. La session a, en outre, analysé les indicateurs de progrès des districts sanitaires et de la DRS à la fin du troisième trimestre de l’année 2025 et a formulé des recommandations pour améliorer la qualité de l’offre de soins.

Dès l’entame des travaux de cette session du conseil de direction, le Directeur régional de la Santé des Tannounyan, Docteur Ouédraogo Wendkouni Abdoul Aziz, a remercié les acteurs pour leur assiduité et leur engagement dans le travail. Il a ensuite justifié l’importance de la tenue régulière des conseils de direction, en précisant que c’est un cadre de concertation régalien de toute direction régionale de la santé qui se veut active et vivante, et qui permet à la structure de faire la revue de ses performances.

Docteur Ouédraogo Wendkouni Abdoul Aziz, a remercié les acteurs pour leur assiduité et leur engagement dans le travail.

Pour cette session, il s’agissait pour les participants, issus du CHR et des équipes-cadres des trois districts sanitaires de la région, d’établir le rapport de progrès des différentes structures de santé jusqu’au troisième trimestre de l’année 2025, afin de s’assurer que la direction régionale de la santé des Tannounyan réalise des progrès. « Au cas où il y a des acquis, nous allons les renforcer, et en cas d’insuffisance, des recommandations seront faites aux structures concernées » a dit le DR dans son mot d’ouverture. « Les participants devaient en plus énumérer des solutions face aux difficultés rencontrées, et celles qui n’auront pas de solutions seront transférées à la hiérarchie pour suite à donner », a fait savoir le Docteur Ouédraogo Wendkouni Abdoul Aziz, qui a ajouté qu’il s’agissait également de faire le point de la gouvernance au cours de cette session du conseil de direction.

Une vue des membres en plein dans les échanges

Nous ne devons pas dormir sur nos lauriers, nous devons continuellement chercher à améliorer nos indicateurs » Docteur Ouédraogo Wendkouni Abdoul Aziz

Au titre de la recevabilité, le point de contrôle de gestion des finances et des matières des différents districts sanitaires était également au programme de ce cadre de concertation régionale, tout comme celui de la surveillance de certaines maladies, dans la mesure où la région des Tannounyan est doublement frontalière avec le Mali et la Côte d’Ivoire. « Nous devons toujours renforcer la surveillance pour que la population de la région des Tannounyan puisse toujours être en parfaite santé », a lancé le DR aux membres du conseil de direction. Justifiant le choix des maladies concernées par cette surveillance que sont le VIH, les hépatites et la syphilis, le DR a rappelé que le Burkina Faso, fort heureusement, est parvenu à réduire de façon considérable son taux de séroprévalence et à la maintenir à un niveau appréciable.

Les indicateurs ont été passés en revue et des solutions ont été proposées aux difficultés par les membres du Conseil de direction

Compte tenu de la situation doublement frontalière de la région, a-t-il renchéri, il faut absolument maintenir ces acquis car, à titre d’exemple, les hépatites, dira docteur Ouédraogo, sont en train de devenir un problème de santé publique. À l’entendre, ce n’est pas parce qu’on est performant qu’on doit dormir sur ses lauriers. C’est pourquoi ce conseil de direction ambitionne de s’attarder sur la question et de proposer des recommandations pour redynamiser la lutte contre ces maladies virales. « On doit toujours chercher à améliorer nos performances », dira le DRS des Tannounyan.

Une vue des participants avec le au premier rang le MCD de Banfora Docteur Aline Yougbaré

À la fin des travaux, le DR a incité les acteurs à continuer de tenir ces cadres de concertation. Il les a remerciés pour leur disponibilité, et particulièrement les partenaires, dont Action Contre la Faim (ACF), dont le coordonnateur terrain de l’Ouest du Burkina Faso a pris part aux travaux de bout en bout. Wendkouni Abdoul Aziz Ouédraogo a invité les participants à mettre en œuvre les recommandations fortes issues de la concertation, avec l’espoir qu’elles contribueront à l’atteinte de l’objectif ultime de la DRS, à savoir l’amélioration de l’état de santé et de nutrition des habitants de la région, dont il estime la population à un million de personnes.

Le coordonnateur terrain d’Action Contre la Faim dans la zone de l’Ouest du Burkina Faso, Aly Bourgou

Justifiant l’accompagnement de sa structure à la tenue du présent conseil de direction, le coordonnateur terrain d’Action Contre la Faim dans la zone de l’Ouest du Burkina Faso, Aly Bourgou, a souligné que le conseil de direction de la Direction régionale de la Santé s’inscrit en droite ligne dans la vision de l’ACF en matière de services de soins de qualité. « Le rôle de l’ACF étant d’accompagner le gouvernement burkinabè, nous avons jugé nécessaire d’accompagner également la Direction régionale de la Santé des Tannounyan afin de relever les défis qui se présentent à elle », dira le coordonnateur terrain. Embouchant la même trompette que le DRS Ouédraogo, Aly Bourgou a reconnu que le conseil de direction est un cadre qui permet d’identifier les insuffisances, les forces, mais aussi de capitaliser les acquis pour offrir des soins de qualité à la population. C’est dans cette optique que l’ACF s’aligne et, à l’en croire, il était tout indiqué que l’ACF puisse accompagner la Direction régionale de la Santé des Tannounyan.

ACF, un partenaire sûr aux côtés de la DRS des Tannounyan

Faut-il le rappeler, l’ACF intervient dans la zone de l’Ouest du Burkina Faso depuis 2022 dans le cadre de la mise en œuvre du projet Yèrètali. Ce projet s’occupe de la résilience, du renforcement des capacités de la population, du renforcement des services et des soins de qualité pour la région, ainsi que du renforcement de la sécurité alimentaire et des moyens d’existence.

Go Mamadou TRAORÉ

Wangola Médias