Economie

Développement de l’agriculture biologique au Burkina Faso : des journalistes et communicateurs à l’école de la JCAD

Les membres de l’Association des Journalistes et Communicateurs pour l’Agriculture Durable (JCAD) se sont réunis à Ouagadougou les 4 et 5 novembre 2025 pour un renforcement de capacités sur l’agriculture biologique.

L’agriculture occupe une place importante dans la politique actuelle du Burkina Faso, une politique tournée vers la recherche de la souveraineté nationale et de l’autosuffisance alimentaire. Quel meilleur moyen pour atteindre cet objectif de souveraineté alimentaire que de produire localement, par nos propres moyens, les denrées dont nous avons besoin ?

Mohamed Patrice Sanogo, coordonnateur technique de l’association BEONERE

C’est l’objectif poursuivi depuis des années par le CNABio (Conseil national de l’agriculture biologique) qui, avec la JCAD, a initié cette formation tenue sur deux jours, durant lesquels les journalistes venus des quatre coins du pays ont pu se familiariser avec le concept de l’agroécologie à travers diverses activités, dont la confection de biopesticides et une visite guidée des installations de l’association BEONERE, référence dans le domaine.

Michel Nana, SG de la JCAD

Des modules tels que les techniques de culture hors sol, les méthodes d’association de diverses cultures pour favoriser l’enrichissement naturel du sol ou éloigner les insectes ravageurs, ont permis aux participants d’appréhender les nombreuses techniques de production 100 % naturelle tout en maximisant les rendements.

Une vue des participants suivant les communications

Pour le coordonnateur technique de l’association BEONERE Agroécologie, Patrice SANOGO, « le principe de l’agroécologie, c’est de n’utiliser que des éléments naturels dans la production ». Ainsi, tout ce qui est intrants OGM, pesticides chimiques, insecticides chimiques ou engrais chimiques est proscrit.

L’agroécologie prône les semences paysannes, mieux adaptées aux sols, ainsi que les pesticides organiques comme l’appichi, élaboré à 100 % à base d’éléments végétaux et disponible partout au Burkina.

Dans cette combinaison, les pieds de maïs protègent les plants de salades contre les ravageurs

L’un des grands défis de l’agroécologie, selon le coordonnateur, reste la question de l’eau, d’où les nombreuses techniques développées pour faciliter la rétention hydrique. Évoquant toujours les avantages de l’agroécologie, en plus de ses bienfaits nutritifs, le coordonnateur explique qu’elle permet de rendre les agriculteurs entièrement indépendants, contrairement à l’agriculture conventionnelle où ils sont obligés d’acheter chaque année des semences, des pesticides et des engrais chimiques.

La culture sous serre

Mais malgré tous ses avantages, force est de constater que l’agroécologie reste reléguée au second plan. D’où l’initiative de la JCAD, qui vise non seulement à la faire mieux connaître aux acteurs du domaine, mais aussi à initier les hommes et femmes de médias à sa pratique.

Ici la culture hors-sol

Pour le secrétaire général de la JCAD, M. Michel NANA, c’est un pas de plus franchi dans la promotion de l’agroécologie : « Les journalistes formés seront des ambassadeurs. Ils serviront de relais pour vulgariser l’agroécologie. »

Kadougofin Armel Landry OUATTARA

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