Projet Target Malaria/Burkina Faso: fin d’un projet controversé.

Dans un communiqué daté du 22 Aout 2025, le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’ Innovation informait le peuple burkinabè de la suspension des activités de projet Target malaria. Mais avant la décision ministérielle freinant les élans du projet, beaucoup d’eau a coulé sous le pont.
Target malaria, pour rappel, était un projet ambitieux visant à lutter contre le paludisme en s’attaquant à son principal moyen de propagation : les moustiques. Ce projet financer par des organismes étrangers comme la fondation Bill et Melinda Gates, est arrivé dans nôtres pays depuis 2012 et était mené en collaboration avec l’Institut de Recherche en Sciences de la Sante (IRSS ) à Bobo Dioulasso non sans méfiance d’une frange de la population Burkinabè.
En effet la question de la pertinence du projet divisait, d’où une polémique il y’a peu. Est-ce que c’était une bonne idée de libérer des moustiques dans la nature ? N’est-ce pas là un moyen de rendre les populations malades ou de créer d’autres maladies plus graves encore ? Au tant d’inquiétudes légitimes chez des Burkinabè auxquels le ministère de tutelle avait répondue à l’ époque en affirmant la totale sécurité des activités à mener par Target Malaria.
Mais les Burkinabè avaient encore en mémoire la terrible épidémie de dingue qui a frappé le pays en 2023 et 2024 et qui avait touché plus de 231000 personnes et conduit à la mort de plusieurs centaines de victimes atteintes par la Dengue rien qu’en octobre 2023. La pique de l’épidémie avait été atteinte à Bobo-Dioulasso.
En 2024, la maladie de la dengue a encore s’évit
durement. Dans certains milieux, l’on avait fini par franchir le Rubicon pour soutenir que les activités du projet était en étroite lien avec la recrudescence de la dengue au Faso, d’où la récente levée de boucliers avec la reprise des activités de Taget Malaria.
Rappelons que face à cette épidémie le ministère de la santé avait dû prendre des méures drastiques pour réussir à contenir sa propagation. Pour de nombreux burkinabés le coupable était clairement les moustiques ‘’ trafiquées ’’ qui seraient à l’origine. Certains organismes ont alerté l’opinion publique mais aussi le gouvernement sur le danger potentiel que représenterait le projet Target malaria pour la population et cela a pesé lourd dans la balance de l’opinion inquiète face au lâchage de ces moustiques porteurs du virus qui a endeuillé autant de familles dans cette polémique de la sortie de moustiques génétiquement modifiées pour les rendre stériles.
La dernière réaction datant du 21 aout 2025, est venue de la coalition de veille sur les activités biotechnologiques qui tirait une fois sur la sonnette d’alarme. Toutefois, les responsables en charges du projet continuait de clamer que le projet était sans danger et ils venaient même de recevoir une autorisation de l’Agence National pour la Biosécurité (ANB) pour relâcher une nouvelle vague de moustiques mâles biaisées génétiquement modifiées sans impulsion génétiques.
Après autant de tirs de barrage, le ministère en charge de la recherche a eu la sagesse de prononcer l’arrêt des recherches et la mise sous scelles des enceintes contenants les moustiques génétiquement modifiées ainsi que la destruction de tous les échantillons. Les moustiques qui avaient été lâchées dans le village de Souroukoudingan dans la province du Houet seront traités a annoncé dans la foulée le MERSI. Cette opération de nettoyage sera menée par les services techniques compétants.
Si la décision du MESRI de suspendre ce projet reste motivée par le souci de protection et de bien-être des populations, il faut néanmoins tabler les conséquences qu’auront pu.entrainer ces expérience. Parce que le premier lot de moustiques avait été relâché en 2019.
OUATTARA Kadougofin Armel Landry
WANGOLA MEDIAS