Environnement

Abattage d’un éléphant et d’un buffle au Burkina Faso : un tollé général, l’option de l’élimination divise les croyances.

La toile, depuis ce 22 Août 2025, s’est enflammée, dévoilant le foisonnement d’une opinion pluraliste au Burkina Faso face au sort qui a été réservé à deux animaux. En toile de fond, un éléphant abattu à Bobo-Dioulasso ainsi que d’un buffle dans les mêmes circonstances dans la capitale Burkinabè.

Les images de l’éléphant abattu, vraisemblablement à moins d’une dizaine de mètres, avec des dizaines de curieux également très proches, n’ont pas manqué de choquer une certaine opinion. Devant l’agressivité du pachyderme mis en avant (il a blessé un forestier), qui n’a pas voulu être reconduit dans son milieu naturel par les services compétents, son élimination physique a été acté, avec pour motif, la protection de la vie humaine primant sur tout le reste.

Au-delà de leur élimination, la solution radicale suscite en réalité des questionnements sur le niveau des équipements des services techniques compétents, tant à Ouagadougou qu’à Bobo. Des équipements adaptés auraient pu permettre d’endormir ces animaux qui se sont retrouvés hors de leur environnement naturel dans des habitations. La protection de l’environnement et surtout celle des espèces protégées exige des équipements adaptés. Même si certains nous opposeront la différence de gabarit au niveau de la faune, il y a quelques mois, les services de l’environnement de Banfora ont réussi à ramener dans son habitat naturel, un gros reptile qui s’était retrouvé en pleine centre ville.

En donnant l’autorisation d’abattre ces animaux, pour le cas de Sya, la mission a été léguée aux Dozos. Au lieu des coups de Kalasnikov ou autre bazooka, in fine, la voie de la tradition a été nul doute privilégié et c’est le Dozoba Aly Konaté qui est passé à l’action.

Comme un kamikaze, l’éléphant, est apparu en milieu urbain, a refusé de se faire reconduire en forêt et a agressé un de ses protecteurs.

Les gardiens de la tradition de la ville de Sya, tout comme à Ouaga, ont-ils pu décoder le message que venaient révéler ces irruptions en milieu urbain ? Car, comme le soutien certains adeptes, des coutumes, un message divin accompagne toujours ces phénomènes et les gardiens de la tradition à l’époque se mettaient toujours illico presto à la tâche.

Depuis, la polémique enfle et il serait bon que les jours à venir, l’on édifie d’avantage l’opinion publique sur l’option prise car l’éléphant par exemple n’a pas commencé à agresser dès son apparition en milieu urbain. Il a été longuement « tracé » et « traqué » par ces centaines de curieux Bobolais où, certainement, les mesures sécuritaires autour du pachyderme ont fait défaut. D’où sa nervosité à un moment donné, n’étant pas habitué à genre de stresse.

Du reste, les phénomènes inhabituels se succèdent. Car, il y quelques jours, peu avant les apparitions du buffle et du pachyderme, les réseaux sociaux faisaient état de cet autre drame où des enfants s’amusant dans un cours d’eau, l’un d’eux aurait malheureusement été happé par un crocodile. Ces faits se seraient déroulés du côté de Bama, dans la région du Gwiriko.

Avec désormais la journée des coutumes et de la tradition célébrée chaque 15 mai, les gardiens de la tradition doivent s’imposer une vigilance absolue dans le décryptage des phénomènes inhabituel. Un retour à mi-chemin aux sources ne ferait que plus d’équations sociétales à résoudre pour ces gardiens de la tradition.

Wangola Médias.

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