2e session ordinaire du comité de suivi du Projet PLURIELLES : les activités de l’an 4 passées au peigne fin et celles de l’an 5, à la loupe.

Le projet PLURIELLES implémenté dans la région au Burkina Faso dans la région des Cascades a tenu la 2e session de son Comité de Suivi Régional ce 31 juillet 2025 à Banfora dans la salle de réunions du Gouvernorat des Tannounyan. Placée sous la présidence du Gouverneur, représenté par le Secrétaire Général de la région Toussaint Méda, cette deuxième session ordinaire du Comité de Suivi Régional, conformément à ses attributions avait pour objet de faire le bilan du Plan de Travail de l’an 4 (PTA4) pour lequel le Directeur du projet, Dr Issa Siribié, sans verser dans l’autosatisfaction, note des progrès substantiels. Il avait également pour objet de faire des propositions pour une meilleure exécution des activités du Plan de Travail de l’an 5 (PTA5).
Dresser le bilan du Plan de Travail de l’An 4 (PTA4) et faire des propositions pour une meilleure exécution des activités du Plan de Travail de l’An 5 (PTA5), tel était l’objectif assigné à cette deuxième session ordinaire du Comité de Suivi Régional du Projet PLURIELLES tenue le 31 juillet 2025 à Banfora, chef-lieu de la région des Cascades. Sous la présidence de Toussaint Méda, SG de la région des Cascades qui a représenté le Gouverneur, président dudit comité, et en présence de tous les autres membres du Comité, il s’est agi d’examiner le bilan de l’an 4 de la mise en œuvre du projet puis de présenter les activités de l’an 5 ainsi que la projection budgétaire. Les participants au nombre desquels se trouvaient également les acteurs des structures déconcentrées de l’Etat à savoir les directions régionales en charge de la santé, de l’assainissement, des droits humains, de l’action humanitaire, de l’éducation, la coordination régionale des femmes, la coordination régionale des chefs coutumiers et religieux, la coordination régionales des associations des filles, la direction de la santé et de la famille, la commission nationale des droits humains, la faitière régionale des mutuelles de santé, etc. ont, à l’issue des travaux formulé des recommandations pour la suite du Projet. Au titre des recommandations, on peut citer entre autres : la sensibilisation et la supervision des agents de santé sur l’utilisation systématique des outils primaires de collecte des données lors des activités CPoN, la sensibilisation des mères et familles sur le respect des rendez-vous en associant les ASBC ( superviser les ASBC sur les paquets d’activités en incluant la CPoN), le suivi mensuel des données relatives à la CPoN dans les districts de Banfora et de Sindou, sensibiliser et appuyer les partenaires locaux du projet s’approprier les activités pour une pérennisation. Pour ce faire, une présentation sur le plan Accompagnement et Appropriation a également été faite.

Le SG de la région Toussaint Méda a présidé la rencontre en l’absence du gouverneur. A gauche le Haut-commissaire de la Comoé, Mathieu Tinguéri et à droite le Directeur du Projet PLURIELLES Docteur Siribié Issa
Siribié Issa, Médecin de santé publique, Directeur du projet PLURIELLES et représentant de Santé Monde au Burkina explique que le Cadre du Suivi Régional fait partie des organes de gouvernance du projet. C’est l’occasion pour l’équipe du Projet de rendre compte de tout ce que nous faisons dans la région à toutes les structures déconcentrées de l’Etat qui participent à la mise en œuvre du projet PLURIELLES. Il indique alors que pour l’année 2024, c’est autour de 609 millions que le projet a investi directement pour le bien-être des populations de la région des Tannounyan aussi bien dans le domaine de la santé que dans celui de la protection des droits et également pour l’autorisation des femmes à travers un appui aux groupements de femmes de la région.

Selon Toussaint Méda le projet PLURIELLES répond réellement aux besoins d’accès et de droits à la santé sexuelle et reproductive, de lutte contre les violences basées sur le genre, d’accès des femmes et adolescentes vulnérables et marginalisées à la justice et leur autonomisation financière
Au titre des acquis, on note l’opérationnalisation d’un protocole de prise en charge holistique des VBG dont l’objectif est de codifier l’ensemble du processus de prise en charge des victimes/survivantes de VBG; le renforcement des capacités des membres de 15 groupements de femmes sur l’éducation financière et la gouvernance coopérative; la dotation de ces 15 groupements de femmes de la région en matériel, équipements et intrants de production avec pour objectif d’améliorer la productivité de leurs activités génératrices de revenus. Toute chose qui aura un impact direct sur leurs revenus et leur autonomisation ; la dotation en matériel médico-technique, d’intrants de gestion des déchets biomédicaux et de médicaments à 22 centres de santé avec pour objectif de contribuer à améliorer significativement la qualité des soins offerts aux populations de la région ; le renforcement des capacités de 196 prestataires de soins de santé, 22 techniciens d’entretiens et de 21 gérants de dépôts de médicaments essentiels génériques. Ces formations ont porté sur des thématiques telles que la planification familiale, les VBG, la prévention et contrôle des infections associées aux soins, la gestion des produits de santé ; la formation de 37 jeunes juristes sur plusieurs thématiques en lien avec les droits humains. Parmi eux, 15 ont été sélectionnés et mis en position de stage auprès des cabinets d’avocats et des organisations de défense des droits des femmes avec pour objectif de leur offrir une expérience de terrain essentielle à leur future carrière et l’opérationnalisation de la Clinique juridique de l’association Munyu des femmes dont les activités ont été lancées au cours de l’an 4.

Au cours de cette deuxième session, les participants…
A en croire l’équipe du projet, les grandes articulations de l’année 5 vont tourner autour de la poursuite des activités. Et si en l’an 4, ce ne sont que 15 groupements de femmes qui ont bénéficié de l’accompagnement du projet PLURIELLES, pour cette 5e année de la mise en œuvre, le projet PLURIELLES compte accompagner 35 groupements de femmes dans le renforcement de leur capacité et la dotation en matériel et intrants de production. Sur le terrain, précise le Directeur du projet, ces activités ont même déjà démarré avec la réhabilitation de 18 centres de santé surtout les maternités et les dispensaires mais également avec la construction d’incinérateurs modernes pour la gestion efficace des déchets au CHR de Banfora, au CMU de Banfora et au CMA de Sindou. A cela, il convient d’ajouter la poursuite de la relève générationnelle, avec le recrutement de jeunes 35 juristes qui seront formés sur les thématiques en lien avec les droits humains. Parmi ces 35, 10 seront mis en position de stage pendant une durée de 6 mois pour leur donner les b-a-ba et faciliter leur insertion dans le monde professionnel.

...ont passé en revue les actions de l’an 4 et analysé celles de l’an 5 à venir
Pour le représentant du gouverneur, en se référant aux objectifs du gouvernement burkinabé en matière d’amélioration du bien-être des populations, on se rend à l’évidence que le projet PLURIELLES répond réellement aux besoins d’accès et de droits à la santé sexuelle et reproductive, de lutte contre les violences basées sur le genre, d’accès des femmes et adolescentes vulnérables et marginalisées à la justice et leur autonomisation financière. Toujours selon lui, en mettant en œuvre le Projet PLURIELLES, le gouvernement canadien et Affaires mondiales Canada veulent accompagner le gouvernement du Burkina Faso à lutter contre certaines pratiques sociales, traditionnelles discriminatoires néfastes à l’encontre des filles et des femmes telles que les violences, les rumeurs liées à la contraception, les tabous qui entourent le dialogue parent-enfant sur la sexualité. Il vise également à lutter contre les abus et harcèlements sexuels, les grossesses précoces et non intentionnelles, les avortements provoqués clandestins qui entravent la réalisation du droit à l’éducation et partant de l’épanouissement socio-économique des femmes et des adolescentes vulnérables et marginalisées.
En rappel, le Projet PLURIELLES vise à renforcer la santé et les droits sexuels et reproductifs au Bénin, au Burkina Faso et au Mali. Financé par Affaires mondiales Canada, il est mis en œuvre par le Consortium formé de Santé Monde, Avocats Sans Frontières Canada (ASCF) et la Société de Coopération pour le Développement International (SOCODEVI).
Go Mamadou TRAORE
Wangola Médias
Impressions d’acteurs

Toussaint Méda, SG de la région des Cascades
« Nous apprécions positivement les actions qui ont été menées par le Projet PLURIELLES pour la région des Cascades parce que cela a permis d’autonomiser les femmes surtout à travers un appui conséquent qu’elles ont reçu du projet. Au-delà de ces appuis, il y a eu des formations qui ont été dispensées pour capaciter d’avantage tous ceux qui avaient besoin de cet ‘accompagnement pour mieux s’exprimer. C’est pourquoi nous disons Merci au projet PLURIELLES qui vient en appui aux actions du gouvernement. Ce que nous avons dit dans le discours d’ouverture n’est pas exhaustif, mais c’est déjà beaucoup. A travers la mise en route de ce projet, à travers aussi la dotation des femmes en matériel pour leur permettre d’être autonome dans ce qu’elles font comme activité. Donc véritablement, il s’agit de dire merci au projet PLURIELLES pour tout ce qui est fait dans la région des Cascades. Pour l’année à venir, nous attendons du projet qu’il renforce les acquis et que les sectoriels puissent prendre en charge ce qui sera déterminé comme attente à leur niveau. Cela est très important parce que le projet ne pourra pas tout faire seul et si les sectoriels s’approprient le plan d’action qui leur a été présenté, chacun à son niveau pourra apporter sa pierre à la construction de qui sera fait dans notre région. Pour notre part, nous jouons un rôle de coordination et nous allons veiller à ce que tout ce qui sera présenté comme activité à mener au cours de l’année prochaine soit véritablement mis en œuvre dans la région »

Docteur Siribié Issa, Directeur du projet PLURIELLES
« Sans verser dans l’autosatisfaction, nous notons de bonnes impressions sur la mise en œuvre du projet. Il faut dire que nous venons de loin. Et avec l’accompagnement des premiers responsables de la région et de toutes les structures déconcentrées, nous pouvons dire que nous sommes en train d’avancer petit à petit vers l’atteinte de nos résultats. C’est pourquoi nous souhaitons qu’il y ait l’appropriation des structures déconcentrées et des partenaires sociaux. C’est du reste pourquoi au cours des travaux, le plan d’appropriation et d’accompagnement a été présenté car, un projet a toujours un début et une fin et il convient qu’à la fin du Projet PLURIELLES, les structures déconcentrées puissent effectivement prendre le témoin et continuer les actions ».
Propos recueillis par Go Mamadou TRAORE
Wangola Médias