Balade du griot : le nécessaire recadrage de certains admis aux examens.

Les différentes copies des candidats aux examens du CEP et du BEPC ont fini de livrer leur secret ce 14 juin 2025. En attendant ceux du BAC, il a été donné au griot de voir des choses peu recommandables par des candidats admis à leur examen. En effet, depuis le 10 juin dernier, date de la délibération du premier tour au niveau des jurys du BEPC, des candidats n’ont fait que mêler joie et incivisme sur la route.
En effet, certains candidats, ont déçu plus d’un adulte. L’excès de vitesse ponctué d’acrobaties sur les voies pleines pourtant d’usagers ont été le triste constat. Avec ces supporteurs dont certains n’ont pas mis les pieds dans une salle de composition, en cortège, ces individus dérangent à volonté la société pour finir par se retrouver en cercle restreint, dans des maquis ou dans des grains où, l’extase du succès est atteinte et célébrée. Parfois aux détriments des règles établies pour régir la société.
Le problème ici, c’est que la société assiste comme hypnotisée par le succès de ces jeunes adolescents qui, après tant de sacrifices reconnus dans leurs études pour obtenir leur parchemin, trouvent normal de montrer de la mauvaise manière à la face de la société qu’ils ont validé leur année scolaire. Un laisser-faire des autorités sur les voies publiques qui dérange. Il faut se demander si ces nouveaux diplômés dans l’expression de leur joie, n’ont pas causé un malheur à autrui à travers des accidents en circulation.
Ce 14 juin 2025, ils étaient encore nombreux dans les rues à manifester publiquement dans la soirée leurs succès à l’issue des épreuves écrites du second tour. Le griot a été estomaqué de la façon assez originale et pudique d’un nouvel admis en cette soirée. Pour dire vrai, cet admis s’est tristement illustré. Le griot s’excuse pour reprendre son refrain. “ Cette nuit, je vais caresser des seins, cette nuit je vais caresser des seins”, lançait-il haut et fort sans vergogne en cette soirée sur une moto en pleine allure dans les rues au milieu des enfants, jeunes, femmes et personnes âgées.
Quel triste comportement pour avoir décrochage d’un diplôme ? Des tout-petits ont certainement entendu ces grossièretés. Quel exemple leur donne-t-il ? Une invite à eux faite de battre son record dans la bêtise ?
Comme un flambeau tenu allumé depuis des générations, la joie après un examen réussi est célébrée. Mais c’était modestement avec ses amis à l’occasion d’une soirée appelée “arrosage”. Mais les dérapages sont depuis légions dans la manifestation de cette légitime joie. Comme si tout le secteur ou le quartier doit apprendre que l’on a décroché son diplôme.
En plus des parents qui ont assuré la scolarité et qui peuvent pour cela sentir de la fierté, quelques mesures doivent être prises par les gouvernants. Des travaux d’intérêt général avec toute la clique après le parchemin bien empoché ne fera pas de mal à la société. Le problème ici, c’est ce copier-coller. Il faut que Ouagadougou déclenche d’abord pour voir les autres responsables de villes se remuer. Comme ce fut le cas avec les occupations anarchiques des rues par certains commerces et la traque de l’incivisme routier où plusieurs villes, après la capitale, ont pu enfin donner de la voix.
Wangola Médias.