Société

Menace de mort : un VDP écope d’une peine d’emprisonnement de 12 mois et d’une amende de 500 000 f CFA le tout assorti de sursis.

ZF est un boulanger de profession, né en 1998 à Zougo. Il est également VDP à Pambié dans la Comoé où il réside. VDP depuis le 5 décembre 2023, il a été jugé le 6 mai 2025 pour des faits de menaces de mort à l’aide d’une Kalashnikov à l’endroit de KI. Lesquelles menaces ont été perpétrées le 24 avril 2025. Le Tribunal de Grande Instance de Banfora devant lequel il a comparu l’a reconnu coupable et condamné à 12 mois de prison et 500 milles francs CFA d’amende le tout assorti de sursis à exécution.

Le prévenu interrogé par le tribunal il a reconnu les faits et il a expliqué : « Chaque matin je m’en vais chercher le pain. Le jour des faits je me suis réveillé à 3h du matin pour effectuer cette course. Sur le chemin du retour je me suis assis pour prendre du Lipton chez un boutiquier. Après avoir fini je me dirigeais sur mon lieu de travail et j’ai vu KI assis. Comme c’est un ami à moi je me suis amusé avec lui en l’appelant le gros. Il n’était pas d’humeur à plaisanter ce jour. Pris par la colère il m’a pris par les colles et m’a terrassé ». Le prévenu affirme également qu’il était très en colère à cause de ce que KI venait de lui faire subir. Couvert de honte, il s’est rendu à sa boulangerie où il est allé chercher son arme. Arrivé sur le lieu des faits il dit avoir tiré une balle au sol et une autre en l’air. ZF atteste également « J’ai dit à la foule que si quelqu’un venait à s’interposer entre moi et KI ce qui lui arrivera c’est lui qui l’aurait cherché ».

KI, la victime a également été interrogé par le tribunal. A son tour, il explique : « J’étais dans un site d’orpaillage en Guinée. Je suis rentré au Burkina Faso et 3 jours après mon arrivée, je suis allé m’asseoir à la boutique de mon frère. C’est ainsi que ZF est arrivé il a dit aux gens qu’il va me dégonfler. Et il a commencé à attraper mes colles. Je me suis dit que le petit veux se foutre de moi et c’est ainsi que je l’ai pris par les colles et je l’ai terrassé ».  Il s’est relevé, s’est dirigé vers son lieu de travail en disant que partout où il me verrait, il me tuerait. Il est revenu avec une arme, il a tiré un premier coup. Mon frère est sorti avec un bâton. Comme il voyait mon frère se diriger vers lui il a tiré une autre balle qui a soulevé la poussière ».

KM le vendeur de café cité en qualité de témoin, explique pour sa part : « Je suis un vendeur de café, ce jour ZF a été le premier à venir prendre le café aller chercher lui pour le consommer. Ensuite KI est venu s’asseoir pour boire du café. Puis ZF est revenu pour me remettre ma tasse. Il a constaté la présence de KI et il a dit aujourd’hui je vais tester sa force ». ZF c’est dirigé vers KI, il a commencé à lui serrer les colles. KI s’est incliné et a pris ZF par les colles et l’a jeté par terre. ZF s’est relevé et c’est ainsi qu’ils ont commencé à se battre. ZF en partant chez lui a dit à KI que c’est parce qu’il est en présence de ses parents, qu’il se comporte ainsi. Il a ajouté que « Si tu sors tu verras ». Sur ces mots, il (ZF) est rentré chez lui et est revenu en tirant. Au premier coup de feu, un homme s’est dirigé vers lui avec un bâton lui disant de ne pas tirer. Il tira un deuxième coup sur une pierre et cela a coïncidé avec l’arrivée d’un VDP. Ce VDP lui a demandé de remettre son arme mais il a refusé. Un vieux de passage s’est renseigné sur les faits et lui a demandé de remettre son arme mais il a encore refusé. Un deuxième VDP est arrivé. Celui-ci a réussi a déchargé son arme qu’ils ont prise. ZF s’est rendu chez lui et est revenu encore en proférant des injures. Il a également dit aux gens de ne pas lui parler sinon il allait faire du mal.

Devant la barre, il a demandé pardon à KI et à ses parents. Il a également promis de ne plus recommencer. Il ajoute que s’il venait à être libre, il restera toujours ami avec KI. La victime a accepté le pardon de l’accusé. A la question du tribunal de savoir si la victime constituerait partie civile si jamais le prévenu venait à être déclaré coupable, la victime a répondu à la négative.

Le procurer dans sa réquisition a demandé à ce que ZF soit déclaré coupable et condamné à une peine d’emprisonnement de 24 mois et à une amende de 1 million de francs CFA le tout assorti de sursis. Le président dans son verdict a déclaré ZF coupable et l’a condamné à une peine d’emprisonnement de 12 mois et une amende de 500 000 f CFA le tout assorti de sursis.

Ga Cherifa Raphaate Assita TRAORE

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