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Violence familiale : un marabout du 5 de Banfora écope 2 mois de prison et une amende de 250 milles francs le tout assorti de sursis

TAR, un marabout domicilié au secteur 5 de Banfora est prévenue d’avoir, à Banfora courant l’an 2023 et postérieurement, agressé physiquement, et économiquement une personne du nom de OB avec laquelle il vivait en concubinage et d’avoir confisqué son vélomoteur lorsqu’elle a voulu regagner son domicile familial. Il a été reconnu coupable et condamné à une peine assortie de sursis à exécution.

TAR s’est présenté devant la barre du TGI de Banfora ce 25 février 2025 pour répondre des faits qui lui sont reprochés et mentionné ci-dessus. Interrogé par le tribunal il n’a pas reconnu les faits. Et il a expliqué que « Cette femme, mienne. On vit en concubinage depuis plus de 15 ans. C’est moi qui ai personnellement pris soin d’elle jusqu’à ce stade et on fait tout ensemble ».

Justifiant la confiscation de la moto, le marabout explique qu’à un moment il a payé une moto à sa femme mais il était loin d’imaginer qu’il venait de manger son totem. « Après l’achat de cette moto, brusquement elle a changé d’attitude. Elle sort le matin pour aller au travail et revient aux environs de 18h. C’est moi même je lui ai ouvert un magasin devant leur maison et elle pratique la couture » Et ce n’est pas tout, poursuit le prévenu qui dit que lorsque sa femme rentre du travail, elle lui donne à manger, elle s’occupe des travaux ménagers mais vers 20 heures, elle se lave et se sape pour sortir. « Lorsque je lui demande où elle part, et elle me répond qu’elle part causer chez ses amies. Je lui ai plusieurs fois dit que je n’appréciais pas cette attitude » poursuivant la narration des faits, le marabout indique qu’après avoir trop parlé et voyant que sa femme n’avait toujours pas changé d’attitude j’ai donc confisqué la moto. Avant que je lui confisque la moto je l’avais bien prévenue en lui disant que je ne lui ai pas payé une moto pour qu’elle se promène avec. Elle s’est énervée et est rentrée chez elle à la maison soi-disant que je l’ai frappé alors qu’il n’en est rien. « Bien vrai que c’est le nom de la femme qui figure sur les papiers de la moto, et si je savais qu’elle allait se comporter de la sorte je n’allais pas faire écrire son nom sur les papiers de la moto. J’ai retiré la moto l’année passée et en ce moment elle vivait toujours chez moi ».

A propos des sorties nocturnes de la femme, le prévenu fait savoir au tribunal qu’elle sort à 20h et ne rentre qu’aux environs de 23h. Des fois même aux environs de minuit. « J’ai parlé et j’en étais fatigué. Mais elle n’a pas changé de comportement. On s’est une fois rendu à la police pour cette même affaire et les policiers m’ont conseillé d’aller en parler avec des religieux qu’ils pourront trouver une solution. Les religieux sont allés au domicile de la femme pour demander pardon et ses parents ont acceptés. C’est elle même qui a refusé de revenir à la maison. J’ai même fait venir ma grande sœur de Bobo-Dioulasso pour aller demander pardon. Je la veux plus elle peut rester chez ses parents. « Je l’avais bien prévenue que je n’étais pas d’accord avec ses sorties nocturnes et je lui avais aussi dit qu’elle ne comptait pas arrêter cela elle pouvait retourner chez tes parents. Je ne l’ai pas chassée elle est partie d’elle-même ». 

Après ces explications de la part de TAR, la plaignante OB a été également interrogée par le tribunal. Dans sa version des faits, une affaire de seconde femme s’invite. S’en est suivi une longue explication avec des révélations conjugales. En effet, elle a expliqué que TAR est son mari. « On vivait dans notre foyer et entre temps, il a pris une autre femme qu’il a logé à Ouagadougou. Depuis la venue de cette femme on n’a commencé à ne plus s’entendre parfaitement. « Il est vrai qu’il m’a acheté une moto, mais moi aussi j’ai contribué à l’achat de cette moto. Avant l’achat de cette moto c’était une vielle KTM que je roulais. Un jour, il partait en voyage et il m’a laissé 250 mille francs CFA en me disant que son ami viendra me remettre une nouvelle moto après avoir récupérer l’ancienne ainsi que la somme qu’il m’a remise. Jusqu’à son retour son ami n’était pas venu. J’ai alors investi l’argent en ouvrant une petite boutique et on se débrouillait avec mes revenus. Ce jusqu’à ce qu’il tombe malade, mentalement. Ça n’allait vraiment pas chez lui. Je me suis débrouillée avec lui dans sa maladie je l’ai assistée et soigné. Un matin je me rendais dans mon lieu de travail, il m’a demandé 1000 F CFA que je n’avais pas. Ce jour-là je suis vite revenue à la maison du travail car mon oncle avait fait un accident et je voulais aller le voir. C’est ce jour qu’il a confisqué ma moto en me disant que je ne monterai plus sur cette moto. J’ai voulu parler il a commencé à me battre et m’a traînée dehors. C’est suite à cela que je suis rentrée chez mes parents.

MD, un ami de TAR est cité comme témoin dans ce dossier. De son, la femme, OA a parfaitement relaté les choses comme elles se sont déroulées. Il ajoute qu’à un moment TAR était mentalement malade et c’est elle qui était restée avec lui durant la période de sa maladie.

Après de longs débats, le prévenu n’a pas voulu reconnaître les faits qui lui étaient reprochés. Le procureur dans sa réquisition a demandé à ce qu’il soit déclaré coupable et qu’il soit condamné à une peine d’emprisonnement de 3 mois et une amende de 250 mille francs le tout assorti de sursis à exécution. TAR pour sa défense n’avait rien à dire. Finalement il a été reconnu coupable et condamné à une peine d’emprisonnement de 2 mois et une amende de 250 mille francs le tout assorti de sursis.

Ga Cherifa Raphaate Assita

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