Coutumes et traditions au Burkina Faso : la colère des défenseurs de la tradition retombera-t-elle après les excuses du Premier ministre Apollinaire Joachim Kyelem de Tambela ?
Une fois de plus, une personnalité du Burkina Faso présente publiquement ses excuses à une frange de la population. En effet, après Laurent Bado, c’est le tour du Premier ministre Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambéla de présenter ses excuses aux défenseurs de la tradition et des coutumes ce 9 octobre 2024. « Des gens ont été choqués. De bonne foi, je leur présente mes excuses. Notre gouvernement actuel, sous le leadership du Président Ibrahim Traoré, personne ne peut contester notre volonté de renforcer la culture et les traditions au sein du Burkina. C’est ce qui nous a conduits à mettre en place la journée du 15 mai comme étant la journée nationale de la tradition et des coutumes. Donc nous avons tout fait pour mettre en place un système de renforcement de la culture nationale. S’il y en a qui se sont sentis blessés comme je l’ai appris, par mes propos, je leur présente honnêtement mes excuses et je leurs dis tournons vers l’avant », voici les propos, depuis Moscou en Russie, du Premier ministre.
Le PM a opté de s’excuser à distance pour ensuite regagner sa patrie avec plus de sérénité. A distance cela est bien vue et capital pour la suite de la conduite des affaires au premier ministère. Car le cocktail molotov qui s’apprêtait à s’exploser surement à son retour, tant, les positions de réprobation fusaient suite à la sortie quelque peu hasardeuse de Apollinaire Joachimsom Kyélem de Tambéla, n’aura plus les mêmes effets boumerang. La dépressurisation aura fait ses effets dans cette levée commune de boucliers chez les traditionnalistes du Faso, qui, depuis ce 2 octobre 2024 au lancement des deuxièmes journées d’engament patriotique, digéraient mal la pullule lancée par le PM. La polémique enflait.
Mais qu’est ce qui a amené cette haute autorité, chef de gouvernement de surcroit à formuler « honnêtement » ses excuses publiques ? « Quelqu’un qui n’a pas la connaissance, c’est quelqu’un qui est résigné. Il ne comprend rien au monde. Alors il a recours aux superstitions, au maraboutage, aux fétiches qui n’ont aucun effet. La preuve est que nos grands parents malgré leurs fétiches n’ont pas pu empêcher les colons de venir nous canarder. Actuellement, les terroristes qui nous massacrent avec les fusils mitrailleurs, où sont les féticheurs qui ne peuvent même pas les détecter et qui ne peuvent pas résister face à eux ? Ce sont des éléments de l’obscurantisme dû au manque de connaissances ». Voilà les propos qui ont suscité la levée de boucliers dans le ciel du Faso.
Depuis leur tenue, la toile s’est enflammée de divers avis et surtout de condamnations fermes des défenseurs de la tradition au Faso. Ces réactions n’étaient pas sur le point de s’estomper. Mais le mea-culpa tant réclamé PM a été effectif une semaine après. Suffira-t-il à faire passer l’impasse chez traditionnalistes ? Qu’est-ce qui a pu bien piquer Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambéla à pousser la ligne de la provocation aussi loin ? Lui, qui, dans ses excuses publiques, reconnait le leadership du Président Ibrahim Traoré et de son gouvernement dans la volonté de renforcer la culture au Burkina ?
Après sa sortie fracassante et celle récente emprunte d’humilité, ce sont des questions qu’il convient de ranger et de tourner la page. Il convient de préserver le climat social en restant tous unis et focus sur la traque aux ennemies de la nation.
Du reste, il faut saluer cette franchise des acteurs et défenseurs de la tradition au Faso qui n’ont pas opter pour un silence destructeur de la cohésion sociale dont le pays n’a pas du tout besoin. Leur mécontentement, ils l’ont exprimé ouvertement comme à une certaine époque, où Laurent Bado avait essuyé les plumes acerbes des scribouillards et était revenu présenter ses excuses à la presse. Après cette épisode, Laurent Bado a refilé le « parfait amour » avec les journalistes. Gageons qu’après ce repenti public, Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambéla bénéficiera de la même clémence chez les gardiens de nos coutumes et traditions.
Wangola Médias.
