Mesures essentielles de lutte contre l’insécurité : une quarantaine d’enseignants de Niangoloko reçoivent des instructions
Le détachement militaire de Niangoloko a outillé les enseignants des villages rattachés à ladite commune en détection des engins explosifs improvisés (EEI) le 1er octobre 2024, jour de la rentrée. Cette formation qui fait suite à une phase militaire est la contribution du détachement qui entend doter les VDP de l’éducation de la conduite à tenir lorsqu’ils se retrouvent face à un EEI.
Avec la reprise des activités pédagogiques, les enseignants de la commune de Niangoloko s’apprêtent à rejoindre leur poste de “combat” qu’ils avaient quitté en raison du départ des populations pour cause de terrorisme. Mais grâce à l’offensive de l’armée et des VDP, l’ensemble des villages ont été reconquis et les enseignants sont prêts à retrouver leurs élèves. Toutefois, ils ont estimé le besoin d’une petite et sommaire formation militaire afin de pouvoir parer à certaines situations qui pourraient se présenter à eux. Selon l’inspecteur, Hamidou Traoré, chef de la CEB de Niangoloko c’est donc à la demande des enseignants en poste dans les villages rattachés à la commune de Niangoloko, que plusieurs sessions de formation ont été initié par le détachement militaire de ladite localité depuis le mois d’août 2024.
Le DPEPPNF de la Comoé, Mamadou Héma, a salué l’esprit de résilience des participants à cette session de formation
“L’objectif étant de leur donner les rudiments nécessaires pour faire face à certaines éventualités qui se pourraient se présenter à eux. Ainsi, après la formation militaire qui a duré deux semaines dans le mois d’août dernier et au cours de laquelle ces enseignants ont appris à manier les armes, ils ont été formés le 1er octobre 2024 sur la détection des engins explosifs (EEI) improvisés et les attitudes à adopter lorsqu’ils se retrouveront face à ces EEI”.
La quarantaine de participants a souhaité ses renforcements de compétence pour être à même de parer à toute éventualité
Hamidou Traoré poursuit en disant que cette formation est la suite d’une série de formation. “Au niveau de la CEB de Niangoloko, nous avions plus d’une vingtaine d’écoles fermées pour cause de terrorisme. Avec le retour des populations qui s’étaient déplacées, grâce à la montée en puissance de l’armée, les enseignants se devaient de regagner leur poste de travail. Ils ont émis des doléances au nombre desquelles se trouvait le souhait d’une formation militaire et au maniement des armes. Toute chose qui pourrait leur permettre de se défendre en cas de cas. Répondant favorablement à cette requête, le détachement militaire basé à Niangoloko a assuré la formation d’une quarantaine d’enseignants durant deux semaines. Avec la rentrée scolaire, le détachement militaire à travers son commandant a initié cette séance de formation sur les engins explosifs improvisés afin de préparer les enseignants à toute éventualité”.
Le CCEB de Niangoloko Hamidou Traoré
En une matinée donc, les enseignants aussi bien du primaire que du secondaire se sont retrouvés à l’école du détachement militaire. La communication de l’instructeur militaire a porté sur trois points. Il a dans un premier montré ce que c’est qu’un engin explosif improvisé avant de s’appesantir sur sa composition. Il s’est agi à ce moment pour lui de leur indiquer les différents éléments indispensables pour qu’un engin explosif improvisé puisse fonctionner. L’instructeur a terminé en montrant aux participants comment détecter la présence d’un engin explosif improvisé. Selon, il y a des prémices à toute chose. C’est pourquoi, aux participants, il expliqué les différents procédés possibles qu’utilise l’ennemi pour placer son engin explosif improvisé. L’instructeur dira que l’ennemi utilise toujours des techniques pour épargner ses amis à lui. Pour cela il va toujours laisser des traces qui indiquent à ceux-ci où se trouve l’engin explosif afin qu’ils évitent d’en être victime.
Le participant Dandjalou Sawadogo a salué l’initiative
Dandjalou Sawadogo, participant à la session a salué cette initiative qui permet aux participants de découvrir un certain nombre de comportements à adopter pour se protéger des engins explosifs improvisés. Nous avons appris non seulement à détecter la présence de ces engins mais aussi la conduite à tenir face à eux. Cela va beaucoup nous aider dans nos missions qui nous amènent à nous déplacer.
Photo de famille à l’issue de la cérémonie d’ouverture de la session
Présent à cette session de formation, le DPEPPNF de la Comoé, Mamadou Héma, a salué l’esprit de résilience des enseignants qui y ont pris part. c’est la preuve selon lui qu’ils sont déterminés à accompagner les FDS et les VDP qui se battent nuit et jour dans la reconquête du territoire national.
Go Mamadou TRAORE
Wangola Médias
