TGI de Banfora : des peines diverses pour deux voleurs d’animaux et un boucher de nationalité nigérienne.

Deux voleurs de moutons et leur complice boucher de nationalité nigérienne ont comparu devant le TGI de Banfora le 13 août 2024 pour répondre des faits de vol aggravé pour les deux premiers et recel pour le boucher. Ils ont tous été reconnus coupables de ces faits et condamnés à peines diverses.

Ce Mardi 13 Août a eu lieu au palais de justice de Banfora un procès pour vol aggravé. Les prévenus au nombre de 3 que nous appellerons OM, SN jugé pour vol d’une vingtaine de moutons et de cabris et AH un boucher de nationalité nigérienne qui revendait la viande volée dans un maquis de la place. Les 3 prévenus ont été reconnus coupables des faits à eux reprochés et ils ont été condamnés respectivement à 5 ans de prison dont 2 ans ferme et 500000f d’amende également ferme pour OM, 5 ans dont 3 ans ferme avec 500000f d’amende ferme pour SN qui ont été tous deux jugés pour vol aggravé. Quant au boucher AH qui a été jugé pour recel, il a écopé de 2 ans dont 6 mois ferme et d’une amende ferme de 500 000 F CFA.

A la barre, OM et AH ont reconnus les faits, contrairement à SN qui a contredit ses déclarations en enquête de police et au parquet. En effet à la quyestion du président de savoir s’il reconnait les faits qui lui sont reprochés, SN dira non. Il dit n’avoir servi qu’à aller chercher le boucher sur sa moto sur demande de OM qui est son oncle. Pourtant, le boucher soutient que c’est lui qui est venu lui proposer de la viande à acheter. “J’ai été approché par SN qui m’a dit qu’il est boucher et qu’il a de la viande à vendre si j’en veux. C’est comme ça que je l’ai suivi jusque dans la cour où ils m’ont vendu trois carcasses dont l’un à 10 000 F CFA, le second à 12500 F CFA et le troisième à 15 000 F CFA” explique le nigérien qui par la même occasion a enfoncé SN.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que trio était bien organisé. OM explique qu’il sortait seul à partir de 20h à pied et se promenait dans les secteurs 3, 9, 10, et 15 de la ville à la recherche d’animaux en divagations dans les six mètres. Une fois la “proie” trouvée, il l’égorgeait sur place, le mettait dans un sac et l’amenait dans une maison abandonnée qui n’est pas très loin de sa maison puis il faisait appel SN qui partaient chercher le boucher AH à qui la viande est vendue. La gendarmerie ayant été alerté de plusieurs cas de disparitions de petits ruminants depuis le mois de mai 2024 à ouvert une enquête. Ainsi l’équipe de surveillance ayant remarque des activités suspectes au tour de ladite maison a mis un dispositif en place à partir de 4h du matin. Finalement c’est aux environ de 7h 40 que la gendarmerie décide de faire une descente dans la cour. Toute chose qui a abouti à l’arrestation des 3 prévenus. Une vingtaine de peaux de moutons et de chèvres ont été découvertes sur les lieux.

Le président du TGI après avoir écouté chacun des prévenus a apprécié la franchise de OM. Il n’a pas manqué de le conseiller les 2 autres pour qu’ils suivent son exemple en disant la vérité, surtout SN qui as affirmé devant le tribunal et en dépit de ses propres dire lors de l’enquête préliminaire qu’il ne savait rien des activités entre OM et AH. Quant à AH qui affirmait ne pas savoir que la viande était volée, le président lui a rappelé qu’en tant que boucher il sait très bien où et comment se procurer de la viande de qualité et propre à la consommation c’est à dire les boucheries.

Ce procès rappelle à la mémoire de nos lecteurs la saisie récente de 4 carcasses de petits ruminants dans une cours au secteur 4 de Banfora, juste derrière les Élites. Cette même cour qui a servi de bar dancing puis de poissonnerie dans le temps. Tout laisse croire, selon l’instruction du dossier à la barre, que c’est de cette même affaire qu’il s’agit. C’est l’occasion ici de saluer l’efficacité de la brigade de recherche de la gendarmerie de Banfora et de la Ligue des Consommateurs qui en mettant le grappin sur ces malfrats mettent la population à l’abri des beaucoup de risques. En effet, le procureur tout comme le président n’ont pas manqué de rappeler aux prévenus que leur activité pouvait créer un problème de santé publique dans la mesure où en plus d’abattre les animaux dans des conditions insalubres, ils ne faisaient pas inspecter la viande avant de la vendre.

Sié Armel OUATTARA, Stagiaire

Gâ Shériffa R TRAORE, Stagiaire

Go Mamadou TRAORE

Wangola Médias