Résultats scolaires satisfaisants session 2024 : « Nous avons activé beaucoup de leviers pour parvenir à ces résultats » dixit le DR Alidou Karim Koné.
Pour cette session 2024 des examens scolaires, la région des Cascades aura battu son propre score en matière de résultats scolaires. En attendant le classement national des 13 régions, les Cascades étaient en queue de peloton depuis quelques années scolaires. Ses résultats n’étaient pas du tout reluisants. Avec sa performance cette année, Wangola Médias est allé à la rencontre du Directeur régional des Cascades en charge de l’enseignement secondaire Alidou Karim Koné. Il évoque dans cet entretien les raisons de l’amélioration de résultats scolaires dans sa région.
Wangola Médias : Pour cette session des examens session 2024, vous avez carrément battu les records de plusieurs années. Quelle lecture faites-vous par rapport à ces résultats ?
Alidou Karim Koné : Nous avons battu des records mais c’est par rapport aux autres années. Parce que cela faisait quelques années qu’on n’avait pas atteint ces taux-là. En effet, cette année, nous avons eu au BEPC un taux de 49,01% ; au CAP tout CAP, 96,45% ; au BEP tout BEP nous fait 62,21% ; au Baccalauréats 56,77%. Il y a longtemps, surtout au BEPC et au BAC qu’on n’avait pas eu ces chiffres-là. Ça ne peut que nous réjouir et réjouir tout le monde à commencer par nos élèves qui sont les heureux diplômés en passant par nos enseignants qui sont les acteurs de ces chiffres, puis l’administration scolaire, les parents d’élèves et les autorités administratives. Tout le monde est heureux.
Qu’est-ce qui explique selon vous ces bons résultats cette année ?
D’emblée, on peut dire que c’est le travail de tout le monde qui a payé. Mais en dehors du travail, il faut savoir que ça fait un bon bout de temps qu’il y a un travail qui est fait en bas. Nous avons activé beaucoup de leviers pour parvenir à ces résultats parce qu’il y a des défis auxquels nous étions confrontés.
Il y avait un problème d’effectifs de personnel enseignants et d’encadrements dans la région. Mais depuis quelque temps, le Président a fait des efforts, il nous a doté de personnel et ça fait que la plupart des établissements aujourd’hui connaissent des effectifs vraiment bons en termes d’effectifs d’enseignants.
Il y avait également beaucoup de crises dans la région et il y a eu des démarches par ci par là afin que ces crises là se taisent. Nous avons beaucoup rencontré les élèves car c’était plus de leur coté et ces crises ont beaucoup diminué. Également, nous avons bénéficié de l’accompagnement des enseignants, de tous les acteurs et surtout les partenaires sociaux que sont les syndicats. Parce que quand ça ne va pas, il ne faut pas seulement regarder le travail qui est fait en classe mais également le travail de management.
C’est dans ce sens que nous avons beaucoup échangé avec les syndicats pour qu’ils nous appuient un peu partout et je pense que cela été fait. Car pour la gestion des établissements et le management, nous ne pouvons pas rester dans nos bureaux pour savoir ce qui se passe à Nèguèni, on ne peut pas rester à Banfora pour savoir ce qui se passe à Dèrèguouè.
Donc, nous avons demandé à nos collègues membres des syndicats d’être nos yeux, de veiller également et de nous donner les informations qu’il faut. S’il y a une situation de crise qui pointe à l’horizon, qu’ils nous informent, qu’ils soient des veilleurs. Et ce travail a bien fonctionné et chaque fois ont nous donnait les informations afin que quand ça ne va pas, que nous puissions nous donner les informations avant que ça ne se gâte. Et vraiment, très régulièrement, les collègues ont été sur le terrain et l’un dans l’autre, ce sont ces efforts de tout un chacun qui ont contribué à notre connaissance à ces bons résultats.
Comment comptez-vous garder la barre haute par rapport à ces résultats encourageants dans la région DR ? Il faut le souligner, la région revient de loin en termes de résultats scolaires.
La région revient de loin et il faut dire également qu’en plus des défis, il y a eu beaucoup de formations que nous avons menées à savoir des formations de proximité. Nous avons été plus à côté des enseignants. Donc, des formations, il y en a eu de même que des suivis de proximité, des visites de classes aussi bien au public qu’au privé. Parce que dans le temps, on suivait les enseignants seulement au public. On s’est dit mais et les autres ? Ce sont des enseignants aussi de nos propres élèves. Donc les suivies maintenant ont été élargies aussi bien dans la Comoé que dans la Léraba. Les enseignants ont été bien suivis et nous allons poursuivre dans la même lancée dans les formations, dans les suivies des acteurs pour que les résultats soient encore meilleurs.
Nous savons que dans notre région, on peut encore faire mieux. Donc nous allons tout faire pour que les résultats soient meilleurs que tout ce qu’on a connu.
Un message particulier d’abord aux élèves, aux encadreurs ensuite puis aux parents d’élèves ?
A tout ce monde-là, il y a d’abord leur donner un message de travail. Aux élèves nous pouvons dire d’être sages, de suivre et de bien bosser. il y a que le travail qui peut payer. Tout ce qui vient à coté peut venir après le travail. Aux parents d’élèves nous demandons beaucoup d’accompagnements. Il faut accompagner ces enfants-là, il faut accompagner les acteurs de l’éducation et chacun va donner le meilleur de lui-même.
Aux autres acteurs, c’est toujours le travail, beaucoup d’efforts pour que tout marche. Quand ça marche, tout le monde est content et quand ça ne marche pas, nous sommes tous mécontents, nous sommes tous malheureux. Donc faisons tout pour que ça marche, la main dans la main. J’ai espoir que tout va repartir comme avant.
Propos recueillis par Sié Yacouba Ouattara.
Wangola Médias.