Fortes mesures gouvernementales à Diarabakoko : la réparation du désastre environnemental d’abord.
Le 2 juillet 2024, deux membres du gouvernement étaient dans la région des Cascades, plus précisément sur le site d’exploitation minière clandestin de Diarabakoko à une vingtaine de kilomètres dans la commune de Banfora. Le ministre de l’Energie, des mines et des Carrières, Yacouba Zabré Gouba, en compagnie de Mahamadou Sana, Ministre délégué auprès du Ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité Chargé de la sécurité. Ils se sont livrés à une sortie médiatique sans concession sur le site à travers des batteries de mesures. L’émotion devant ce désastre écologique sans précédent à Diarabakoko en quelques trois semaines d’activités de ce site clandestin explique sans doute cette sortie médiatique sur les ruines laissées par ces Asiatiques.
Signalons qu’avant cette sortie ministérielle mémorable à Diarabakoko sous l’éclairage des autorités régionales des Cascades, le commissariat central de police de Banfora avait déjà fait le boulot. Depuis le 27 juin 2024 en effet, la police avait effectué une descente où elle avait mis scellés le site au lendemain des révélations du journal régional en ligne, Wangola Médias. Les membres du gouvernement sont comme venus prendre des décisions, l’affaire étant en enquête préliminaire devant les services de la police de Banfora.
En se rendant sur le site qui avait à peine 3 semaines d’exploitation, les membres du gouvernement ont voulu se montrer très fermes sous l’égide du chef de l’Etat. En effet, au vu de l’impact environnemental ils n’ont pas voulu prendre du recul en tranchant dans le vif. Quelles sont en fait ces « mesures fortes » prises depuis Diarabakoko ?
Le ministre en charge des mines et des carrières annonce depuis la catastrophe environnement de Diarabakoko, le retrait des titres de séjour des Asiatiques qui se sont rendus coupables d’exploitation illégale de nos minerais sans documents adéquats. Par voie de conséquence, ces expatriés devront quitter le territoire Burkinabè. Du fait que cette exploitation ait bénéficié de la complicité de certains frères Burkinabè, tous ceux qui détiennent des titres de recherches et des titres d’exploitation semi mécanisés, ces titres seront purement et simplement retirés, a tranché le ministre. Il est également dit que certains bénéficiant de cartes d’artisans miniers, leurs cartes seront purement et simplement retirés et ces personnes seront retirées de la liste des personnes qui font ses activités minières. Les équipements lourds trouvés sur les lieux feront l’objet d’une saisie administrative. Au ministre délégué à la sécurité de soutenir que « nous allons purement et simplement saisir ces pelles hydrauliques et mis à la disposition de l’Etat et évidemment exploitées sur le terrain des opérations ». Il ajoute en annonçant qu’il y a des poursuites qui sont engagées afin de détecter tous ceux qui sont complices. Ces derniers subiront également la rigueur de la loi.
L’on est séduit par la fermeté gouvernementale sur l’affaire. N’est-ce pas que le pays est maintenant gouverné. Mais cette sortie gouvernementale laisse un goût d’inachevé. Wangola Médias qui a levé le lièvre avait révélé que ces exploitants miniers promettaient au terrien de Diarabakoko de restaurer le sol une fois qu’ils auront terminé l’exploitation. Une restauration qui passe forcement par le remplissage des gros trous creusés.
Visiblement, les batteries de mesures ne tiennent pas compte de cette restauration où, fort heureusement, la suspension brusque limite les dégâts de ces Asiatiques. Avant la saisie de ce matériel lourd, n’était-il pas adéquat que les autorités envisagent avant tout la restauration du sol après cet impact environnemental qui devrait aussi prendre en compte la restauration du cours d’eau dans son lit habituel ?
En tout cas, avant l’expulsion de ces expatriés, il convient de leur imposer la restauration du sol, une promesse qui aurait été faite pour combler les béants trous. Ce sera avant tout du concret avant de comprendre la priorité gouvernementale encore quelque ambiguë : Celle de la poursuite judiciaire des fautifs ou la priorité qui consistera à l’expulsion pure et simple de ces Asiatiques.
A la base des accords Asiatiques-terriens de Diarabakoko, serait le remplissage des trous béants après usage. Avant tout enlèvement du matériels lourds du site après la suspension des activités â Diarabakoko, il convient que ces engins lourds remettent d’abord en place la terre. Car après, rien ne pourra combler ces trous dont l’environnement portera à jamais les stigmates.
Wangola Médias.