Plateforme Genre : les femmes de Banfora sensibilisées sur les violences basées sur le genre.
La salle de réunion de la nouvelle Mairie de Banfora a servi de cadre ce 23 Mai 2024, à une sensibilisation sur la ratification de la Convention 190 (C190) de l’Organisation Internationale du Travail (OIT). Initiée par la Centrale Syndicale du Burkina (CSB), il s’est agi de fédérer les forces pour une grande sensibilisation en vue de la ratification de la Convention 190. Cela afin de créer un travail décent pour le bien être des femmes et le développement de toute la société. C’était en présence du représentant du gouverneur et du responsable national de la CSB, Guy Olivier Ouédraogo.
Cette convention adoptée en 2019 demeure une avancée majeure dans la lutte contre la violence et le harcèlement dans le monde du travail. Pour la coordonnatrice de la Plateforme Genre, Sawadogo/Soubeiga Rosine, c’était une journée cruciale dédiée à la grande sensibilisation pour la ratification de la convention 190. C’est pourquoi, la salle de réunion de la nouvelle mairie qui a servi de cadre à la rencontre a refusé du monde.
Une vue du présidium de la rencontre
La coordonnatrice a ensuite indiqué en rappelant que la Plateforme Genre est une coalition puissante et diverse regroupant des centrales syndicales, des organisations professionnelles, des organisations de la société civile (OSC) ainsi que des organisations non gouvernementales (ONG). « Cette diversité de nos membres reflète notre engagement commun à défendre les droits et la dignité de tous les travailleurs et travailleuses », dira-t-elle pour qui, la C190 oblige également à promouvoir une culture du respect et de l’égalité, à sensibiliser et à former les employeurs et les employés et à garantir que les victimes disposent de recours appropriés et de soutiens.
Convaincue que c’est ensemble qu’il faut agir pour que la ratification de la C190 devienne une réalité dans notre pays, car s’agissant d’une étape cruciale vers un monde du travail plus juste, plus équitable et plus respectueux des droits de chacun, madame Sawadogo/Soubeiga Rosine a appelé à soutenir cette démarche. « Sensibilisez vos réseaux, dialoguez avec les décideurs politiques et plaidez pour un changement concrets », a-t-elle invité, soulignant que chaque voix compte dans cette lutte pour la dignité et l’égalité.
Les participantes suivant attentivement les communications
A cette session de sensibilisation, le gouverneur des Cascades était représenté par son conseiller technique, Mamadou Traoré. Pour ce dernier, les violences basées sur le genre sont des fléaux qui minent les sociétés de nos jours. « Au Burkina Faso, les violences basées sur le genre sont profondément enracinées dans les systèmes socioculturels et économiques », a souligné Mamadou Traoré, pour qui, elles se manifestent sous diverses formes dont physiques, verbales, psychologiques et sexuelles. A l’entendre, dans le milieu du travail Burkinabè, plusieurs travailleuses et travailleurs vivent ces violences multiformes et les victimes sont consumées par leur silence.
C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, pour limiter ces violences au Burkina, des textes juridiques ont été adoptés. Cependant la persistance de ces violences au plan national a amené la création de la Plateforme Genre qui mène des activités visant à éliminer ce phénomène dont le cheval de bataille est la ratification de la convention 190 de l’OIT.
Photo de famille
Pour le représentant du Gouverneur, l’initiative de la Plateforme Genre est salutaire car la convention est un instrument juridique international s’appliquant à tous les travailleurs peu importe son statut. « Cette convention sauve des vies et j’ose croire que le Burkina Faso ira vers sa ratification dans les mois à venir », a conclu Mamadou Traoré. Kotounon Somé, coordonnateur régional de la CSB/Cascades s’est réjoui de la tenue de cette session de sensibilisation, remerciant au passage la disponibilité des premières autorités de la région des Cascades à leur côté.
Sié Yacouba Ouattara.
Wangola Médias.