Meeting Ibrahim Traoré/structures de veille citoyenne : Les préoccupations de la région des Cascades sur la table du Capitaine IB.

Au palais des Sports de Ouaga 2000 ce 17 février 2024, les structures de soutient et de veille à la Transition étaient face au Président Ibrahim Traoré. La région des Cascades était bien représentée par un convoi de deux cars, soit plus d’une centaine de jeunes. Dans les coffres de ces bus, les attentes de la région pour son développement. De retour de cette mission, la délégation était en rencontre bilan ce 19 février 2024. Wangola Média a voulu en savoir davantage avec le chef de la délégation, Ibrahim Kobé, président du Conseil Régional de la Jeunesse (CRJ) des Cascades et par ailleurs chargé de missions à la Présidence du Faso.

Wangola Media : Comment s’est déroulée votre mission à Ouagadougou pour le meeting avec le chef de l’Etat ce 17 février 2024. Que retenir du bilan puisse que vous vous êtes retrouvés pour une rencontre bilan ?

Ibrahim Kobé : Ce qu’on peut retenir c’est qu’on peut dire que c’était satisfaisant grâce à l’effort des personnes ressources des Cascades. Nous avons pu effectuer le déplacement avec trois bus. Nous avons eu deux bus ici et on nous a aidé avec un bus à Ouaga. Mais finalement, comme la place (le palais des Sports) était réduite à Ouagadougou, nous avons préféré bouger avec deux bus. Dans l’ensemble, nous sommes allés sans problème et nous sommes revenus saint et sauf.

Quelles sont les personnes ou les structures qui pouvaient faire partir de la délégation ?

La délégation était constituée des différents mouvements qui soutiennent la Transition. Donc nous avons ratissé large avec les cellules de veille, c’est-à-dire les jeunes qui font la veille citoyenne. Ce sont ces structures qui étaient concernées.

Concrètement, que peut-on retenir du message du Chef de l’Etat à ce meeting du 17 février dernier ?

Ce qu’on peut retenir du message du Chef de l’Etat, c’est dire que chaque Burkinabè doit se battre pour son pays. Parce que quand il dit qu’il y a, par exemple sur le plan diplomatique plusieurs pays qui sont là, qui nous ont interdit leurs produits. Maintenant, il dit aux Burkinabè qu’il faudra qu’on se batte pour relever ce défi. Comme ça, quand ils vont nous autoriser l’accès de ces produits, à ce moment, nous seront déjà indépendants et nous allons leurs dire que nous n’en voulons pas.

Ibrahim Koné

Honnêtement, ce volet m’a beaucoup plu car ça appelle tout un chacun de se battre derrière le Président pour que les choses marchent. Il y avait beaucoup de choses que le Président a dit ce jour mais je crois que je vais me limiter à cette interpellation.

Dites-nous quel a été le message fort de la région face au Président Ibrahim Traoré ?

Le message fort de la région des Cascades, je pense que nous avons d’abord remercié le Président pour l’effort fourni sur le plan sécuritaire. Ensuite, nous avons pris les différents volets et sur le plan sanitaire, nous avons demandé la transformation de notre Centre Hospitalier Régional (CHR) en Centre Hospitalier Universitaire (CHU). Sur le plan éducatif, il y a le Centre de formation de Koutoura qui est en chômage et qui est presque fermé. Pourtant, ce centre, si on regarde un peu les orientations du Président, parce qu’il parle de l’offensive agricole et dans cette offensive-là, je pense que ce centre, si on formait correctement les gens dans ce centre, ces derniers pourraient relayer, voire êtres les vrais acteurs de la production. Donc, nous avons émis ce problème. Également, nous avons parlé de notre Centre Universitaire qui est toujours en souffrance et qui n’est pas encore construit.

Nous aussi parler de voieries.  Car chaque fois que nous avons l’occasion il faut qu’on parle du problème de voiries. Les routes nationales Banfora-Gaoua ; Banfora-Mangodara ainsi que des routes dans la province de la Léraba, nous l’avons signifié au Capitaine Ibrahim Traoré. Nous avons également signifié au Président que nos ancêtres n’étaient pas contents de lui. Ils ne sont pas contents depuis qu’il a été à Gaoua. Il est allé chez nos esclaves sans venir chez nous. Honnêtement, les gens n’étaient pas contents et pour corriger cela, il faut qu’il vienne dans la région des Cascades. C’est entre autres ces questions que nous avons évoqué.  Nous avons enfin parlé de la nationalisation de la SN-SOSUCO qui est une bonne chose. Vraiment nous l’encourageons à terminer le processus.

Pensez-vous que ces doléances ont reçu une attention particulière du Président du Faso ?

Ces messages ont été reçus. Parce que, quand nous avons fini, nous leur avons remis une copie. Maintenant, pour que le message soit vraiment poignant et entendu, raison pour laquelle nous avons demandé que s’il a fait le tour des régions, il vienne aussi chez nous. Cela veut dire que le cadre serait restreint et il va mieux s’intéresser à nos doléances. C’est dans ce sens là que nous lui avons demandé de venir. Il a été à Gaoua, il a été dans plusieurs régions, nous l’attendons chez nous.

Vous êtes chargé de mission à la Présidence du Faso. Dites-nous concrètement en quoi consiste votre mission à ce poste que vous occupez depuis déjà quelques mois ?

Je pense que ce poste est en lien avec les orientations du Président du Faso. Pour le moment je ne peux pas trop dévoiler parce que je n’ai pas encore eu une lettre de mission. Quand j’aurai cette lettre de mission, les orientations seront plus claires et je pourrai dire ce que je dois faire. Sinon, rentrer d’ores-et-déjà dedans alors que je n’ai pas encore la lettre, peut être que je pourrai mentir. Dans ce sens, je pense que je vais me réserver en attendant que la lettre arrive.

Les membres de la délégation des Cascades ont dressé un bilan positif de leur participation au meeting

Un message à la jeunesse des Cascades ?

Oui, par rapport à la jeunesse des Cascades, nous les remercions. Parce que c’est une première fois que lors d’un meeting depuis que la Transition est venue, que nous avons fait un convoi Banfora-Ouagadougou. Et honnêtement, sans mentir, les jeunes étaient vraiment à la hauteur. Les autres régions nous enviaient à travers notre discipline. Nous étions disciplinés et nous étions solidaires. Donc je ne peux pas dire autre chose que de les remercier et vraiment de les encourager à continuer dans ce sens.

Par rapport aux opérateurs économiques et aux filles et fils de la région des Cascades, c’est aussi la satisfaction ?

Par rapport aux fils et filles de la région, aux opérateurs économiques, nous avons été satisfaits du moment où nous avons eu jusqu’à deux bus pour aller à Ouagadougou. Nous avons été satisfaits et nous les remercions beaucoup pour leurs contributions.

Sié Yacouba Ouattara

Wangola Médias.