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Ministère des infrastructures et du désenclavement : des péages modernes pour mieux sécuriser les recettes.

Le ministère des infrastructures et du désenclavement a initié ce 18 décembre 2023, une visite guidée du poste de péage en cours de réalisation à Kotédougou avec les journalistes. Situé à une vingtaine de kilomètres de Bobo-Dioulasso sur l’axe qui mène à Ouagadougou, cette infrastructure prévue pour être fonctionnelle au premier trimestre de 2024, devra permettre au Fond Spécial Routier du Burkina (FSR-B) de mieux réaliser des recettes.

Le poste de péage moderne de Kotédougou rentre dans le cadre d’un vaste projet dénommée le projet de modernisation des postes de péages routiers du Burkina Faso. Porté par le FSR-B depuis 4 ans, l’Agence des Travaux d’Infrastructures du Burkina (AGTIB) assure la maîtrise d’ouvrage délégué de ces postes. La première phase de ce projet concerne trois péages modernes en cours d’achèvement d’un coût global de 18 milliards 300 millions de francs CFA. Il s’agit du poste de péage de Pouytenga situé sur la sortie de Ouagadougou vers Fada-Ngourma, celui de Tintilou situé à la sortie de Ouagadougou vers Bobo et le poste de Kotédougou.

Al Hassane Sinaré

Le poste de péage moderne de Kotédougou appelé V9 contrairement aux deux premiers qui sont des V13, est constitué de 9 voies avec une voie centrale et 4 voies de part et d’autres dont deux voies pour les véhicules légers et deux voies pour les véhicules lourds dans les deux sens, a précisé Mathieu Lompo, DG de l’AGTIB. « C’est un poste complètement automatisé qui limite l’intervention humaine », dira-t-il. A terme, ce péage moderne devra améliorer le cadre de vie et de travail des péagistes mais aussi il réduira le temps d’attente des usagers qui ne doit pas dépasser 3 minutes au péage.

En initiant cette visite guidée, le ministère des infrastructures et du développement souhaite que les hommes de médias constatent de visu l’avancée des travaux dont le taux de réalisation est estimé à 95%. « Ici, c’est l’un des grands projets conduit par le ministère des infrastructures depuis un certain temps », dira Mathieu Lompo qui a rassuré que c’est un projet complètement abouti.

Mathieu Lompo, DG de l’AGETIB

Le poste de péage devra fonctionner en priorité avec l’énergie solaire avec plus de 300 plaques solaires installées. Par prévoyance, deux autres sources d’énergies ont été réalisées en compensation à savoir la SONABEL et un groupe électrogène. Les travaux du volet énergie du poste sont terminés, les gros œuvres sont à 95, 97% et le volet équipements à 90%. Dès le premier trimestre de 2024, indique le maître d’ouvrage, le FSR-B pourra prendre possession de l’infrastructure et commencer la phase préparatoire par des tests pour la mise en service.

Le DG du FSR-B, Théodore Ouédraogo

Pour le DG du FSR-B, Théodore Ouédraogo, le plus important pour eux reste qu’à terme ils puissent engranger beaucoup de recettes. La stratégie de développement étant basée sur la mobilisation des ressources internes, ces postes modernes vont être la clé de la mobilisation des ressources internes pour le FSR-B. Des recettes qui devront servir dans l’entretien routier et la réalisation de nouvelles voies.   Ainsi, le FSR-B qui mobilise actuellement autour de 8 milliards de francs CFA de recettes par ans dans l’ensemble de ses postes de péages, avec cette modernisation, compte atteindre 30 milliards de francs CFA par an. « C’est dire que chaque poste pourra multiplier ses recettes par trois », précisera Théodore Ouédraogo.

Le poste de péage de Kotédougou

Les attentes du ministère des infrastructures dans ce grand projet de modernisation des postes de péages restent de mieux sécuriser les recettes, fluidifier le trafic et réduire considérablement le temps d’attente. Cela évitera donc les longues attentes constatées actuellement dans certains postes de péages du pays. « Il faut que nous soyons dans la dynamique de la modernisation. Nous devons également nous inspirer des bonnes pratiques », dira Al Hassane Sinaré, Directeur de cabinet du ministère des infrastructures. Le Burkina a certes été parmi les premiers pays à instaurer les péages, mais, déplore le Directeur de cabinet « aujourd’hui nous n’avons pas suivi la dynamique de modernisation. Ici ce sont des postes témoins. Mais nous allons avoir des potes intermédiaires qui n’auront pas cette envergure mais qui permettront aussi dans la pratique d’avoir les mêmes résultats », a expliqué Al Hassane Sinaré pour qui, l’autre objectif demeurera la réduction considérable des surcharges. Ce qui permettra de protéger le réseau routier du Burkina.

Sur le site qui comportera un poste de contrôle très au top, l’aspect sécuritaire est pris en compte avec plus d’une soixantaine de caméras. Et ce que les usagers devront désormais intégrer dans la pratique, c’est que tant qu’ils ne payeront pas, les barrières automatisées ne se soulèveront pas.

 Sié Yacouba Ouattara.

Wangola Médias.

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