Société
A la Une

Dévastation de plants de saccage de biens immobilier : 24 mois dont 18 fermes et 500 milles francs d’amende requis contre l’auteur

Le procureur du Faso près le TGI de Banfora a requis 24 mois de prison dont 18 fermes et 500 milles francs contre un homme de 45 ans qui a comparu à la barre le 17 octobre 2023 pour répondre des faits de dévastation de plants et destruction de biens immobilier intervenus en août 2023. Les faits se sont déroulés courant août 2023 à Tangora, village rattaché à la commune de Banfora. A la barre, le prévenu reconnaitra sans ambages les faits. Il dit également avoir agi sous l’effet de la colère de voir les manguiers que son grand-père a planté mourir sous l’action des employés de la victime. Selon lui, les employés de sa victime dont le champ est voisin au sien ont utilisé un produit qui a fait des dégâts dans son domaine et qu’en plus, ils ont taillé les écorces de ses manguiers qui sont pourtant vieux de plus 60 ans. Des manguiers qu’aurait plantés son grand-père de son vivant confie-t-il. Toute chose qui a causé la mort des arbres. A l’entendre, le champ appartient à son grand-père qui l’avait acheté aux propriétaires terriens. Mais un des petits-fils du propriétaire terrien était présent dans la selle d’audience. Il a été cité comme témoin. Ce dernier soutient fermement qu’il n’a jamais connu le prévenu et que son grand-père n’a jamais vendu la terre à quelqu’un. « Ce que je sais, le grand-père du prévenu a été autorisé par le mien à exploiter une portion de notre domaine afin d’en tirer de quoi se nourrir. Il n’a jamais été question de vente » soutien le petit-fils du propriétaire terrien.  

A la question du parquet de savoir ce qu’il ressent aujourd’hui, le prévenu dit regretté son acte. Il ira jusqu’à se mettre à genou pour demander pardon à la victime et au tribunal. Un geste qui a suscité des émotions dans la salle et même des pleurs chez ses proches. Cependant, son ton et ses gestes durant sa déposition trahissaient cette attitude de demande de pardon. En effet, lorsque la victime a été invitée à prendre la parole, le procureur fut obligé de demander à ce dernier de s’éloigner un peu du prévenu car sa façon de regarder la victime ne rassurait pas le parquetier. La victime explique que tout est parti du jour où le prévenu est venu vers lui pour demander de lui vendre une portion de son domaine afin qu’il en face une route en vue de futurs travaux. « Ce que j’ai refusé. Et depuis ce jour, il procédait par des menaces. Il est allé jusqu’à me dire qu’un halogène ne peut jouir de la terre chez eux. Et au deuxième jour, il est venu avec 5 personnes et ils se sont mis à saccager mes plants de papayers, de baobab, d’anacardier avant de démanteler le grillage de protection ».

Avant de faire sa réquisition, le procureur a embouché la même trompette que le président pour dire au prévenu que l’instruction du dossier, il a montré qu’il était un homme très coléreux et que c’est ce qui lui a valu un séjour à la MACO de Ouagadougou pour coups mortels. Son avocat, Me Yéré Amédée a plaidé coupable et imploré la clémence du tribunal tout en promettant que son client fera amende honorable.

Wangola Médias

Wangolā Médias

Wangolā Médias est un média numérique indépendant et impartial qui fournit des informations locales et internationales de qualité sur les Cascades et d'autres sujets d'intérêt général. Nous sommes engagés à promouvoir la liberté d'expression et la transparence, en utilisant les dernières technologies pour atteindre leur public et fournir des informations précises et opportunes. Wangolā Médias: L'info des Cascades, du Burkina et d'ailleurs

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page