L’opération d’enrôlement biométrique des agents de la fonction publique est entrée dans une nouvelle phase depuis le 2 octobre 2023. Il s’agit de celle des personnels de santé. Dans la région des Cascades, c’est la direction régionale du budget qui a été retenue comme site. Mais l’opération ne se déroule pas comme sur des chapeaux de roue. Une panne récurrente de réseau empêche les agents de santé de passer selon le programme préétabli.
Après les fonctionnaires qui émargent sur le système SYGASPE, l’opération d’enrôlement des agents de la fonction publique a entamé une nouvelle phase depuis le 2 octobre 2023 avec l’enrôlement des agents de la santé qui eux, émargent sur un autre système appelé GSP. Dans la région des Cascades, ce sont environ mille travailleurs qui sont concernées par cette opération. Un chronogramme a été établi pour prendre ce beau monde en charge. La supervision de cette activité est assurée par un comité présidé par le gouverneur de la région. Ce comité comprend entre autre le SG de la région, le Trésorier régional, le DR du budget ainsi que des représentants de la gendarmerie et de la police nationale. A ceux-ci, il convient d’ajouter des représentants du ministère de la santé. La région des Cascades comptant 3 districts sanitaires, on dénombre également 3 comités de district présidés respectivement par le médecin-chef du district.
Cette opération est programmée sur 15 jours ouvrables pour compter du 2 octobre 2023. Dans un premier temps, ce sont les personnels de la province de la Comoé qui ont été programmés. Depuis le premier jour, on note une grande affluence de ces agents de santé. Cependant, font noter ceux-ci, un problème de réseau perturbe l’opération.
M Sawadogo
M. Sawadogo par exemple explique que depuis le premier jour, c’est-à-dire depuis le 2 octobre 2023, il se présente sur le site d’enrôlement qui est la Direction régionale du budget mais c’est avec désolation qu’il constate que ce n’est pas facile. Il n’arrive pas se faire enrôler. A l’entendre, la principale raison qui est avancée est que le réseau n’est pas permanent. « Lorsqu’on arrive le matin, on s’inscrit sur une liste selon l’ordre d’arrivée et cela dans l’espoir de pouvoir passer devant les agents chargés de l’opération. Mais, depuis le lundi 2 octobre, nous sommes nombreux à ne pas pouvoir nous faire enrôler. Aujourd’hui également (5 octobre 2023) c’est la même chose, il est presque 10 heures et l’opération n’a pas encore commencé pour le même problème de raison. Chaque jour nous sommes là jusqu’à 17 heures sans pouvoir passer à cause de ce problème de réseau. En tout cas nous demandons aux organisateurs de trouver la solution car eux-mêmes soutiennent que lorsque le réseau est bon, l’enrôlement ne traine pas. Nous avons quitté nos différentes unités de soins pour cette cause. Mais si tu n’arrives pas à te faire enrôler, on va couper ton salaire. Donc les gens sont obligés d’attendre tout en se préoccupant de ce qui les attend dans leur service ».
Madou Millogo
Madou Millogo pour sa part confie que l’opération a démarré avec des difficultés. A l’entendre, dès le premier jour, aucun agent n’a été véritablement enrôlé pour défaut de réseau. Entre temps, dira-t-il, le réseau est revenu et les gens ont commencé à passer devant les agents. La difficulté qui se présente en ce moment, selon lui, est que ceux qui étaient programmés au 2e jour sont venus ceux du 1er jour qui n’avaient pas pu passer. Il y a donc un chevauchement. Donc ça coince et au moment où je vous parle, il n’y a pas de réseau, explique M Millogo qui embouche la même trompette que M Sawadogo pour demander une solution rapide au problème de réseau.
Pour sûr, à notre passage, les agents de santé attendaient tranquillement à l’ombre le retour du réseau pour passer devant les agents chargés de l’opération.
Wangola Médias
