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Rentrée scolaire 2023-2024 : La permanence dans les écoles au service des parents et des élèves.

A un mois de la rentrée officielle des classes, prévue en octobre prochain, Wangola Médias a fait la ronde de quelques établissements scolaires de la cité du paysan noir. Cela, en vue de constater l’effectivité et le déroulement de la permanence instaurée pour accueillir les parents et les élèves pour leurs sollicitations diverses. Elle est effective mais pour l’heure ce n’est pas encore la grande affluence.

Les élèves sont toujours en vacances mais ce n’est pas le cas généralement pour le personnel administratif et d’encadrement dans les différents établissements scolaires. Avec la fermeture des classes, les directions initient une forme de présence de l’administration scolaire, appelée la permanence. Les enseignants dans les écoles primaires et le personnel administratif dans les établissements secondaires et autres, assurent une veille à tour de rôle. C’est le cas d’Adama Touré, enseignant à l’école de Toungouéna B, sise au secteur n°6 de Banfora. Depuis le lundi 28 septembre 2023, il assure son tour de permanence. « Elle se passe très bien », a rassuré ce dernier. Après le chronogramme établi avec le directeur de l’école, Phillipe Tiemtoré, chaque enseignant passe assurer son tour de garde de 8h à 10h les jours ouvrables. Pour Adama Touré, la permanence est très fondamentale en sens que, « nous sommes là pour donner certains documents scolaires aux parents ». Ce sont entre autres les bulletins, les cahiers d’évaluations, les certificats de scolarité et les élèves qui sont admis à l’examen du CEP viennent récupérer leur diplôme.

Adama Touré assurait son tour de garde à l’école de Toungouèna

A Toungouéna B, l’affluence n’était pas encore de mise. Adama Touré est le neuvième enseignant assurant la permanence et depuis lundi dernier, il a délivré 2 certificats de scolarité, 2 bulletins et 2 cahiers de composition. Pour l’enseignant, ce manque d’affluence s’explique sans doute par le faite que les résultats de l’entrée en 6e sont toujours attendus.

Au Lycée Municipal Jacques Thoulat, des ouvriers s’activaient sur un chantier de 3 classes. Prévu pour décongestionner les effectifs. Financé par la délégation spéciale de Banfora, présidée par Yacouba Barro, ce chantier a enregistré un retard dans son démarrage. Il n’est pas évident qu’il permette la réalisation de cette ambition pour cette rentrée scolaire.

 Dans la cour de l’établissement, déjà, des élèves s’excerçaient en mathématiques de la classe de terminale sur un tableau. Nous sommes reçus par le censeur, Seydou Semdé. D’entrée de jeu, ce dernier a insisté sur le fait qu’en réalité, la permanence n’est pas légale. « Puisse que, si nous voulons nous reposer, il nous faut demander des congés », souligne-t-il. « Mais comme ce sont les vacances et que le travail est relaxe, nous essayons juste après les examens de nous organiser pour que régulièrement quelqu’un soit présent au sein de l’administration », explique le censeur. A Jacques Thoulat, ils sont 4 à assurer la permanence à savoir le proviseur, l’intendant, le conseiller d’éducation et le censeur. Comme à l’école de Toungouéna B, la tâche du censeur est de remettre les bulletins, les certificats de scolarité, les quitus de sortie et de donner des informations relatives à la prochaine rentrée. « Ils viennent nous solliciter mais l’affluence n’y est pas comme ça. Vous pouvez recevoir peut-être deux personnes par jour », relate Seydou Semdé. Certains parents viennent déjà s’acquitter des frais de scolarité d’où la présence de l’intendant, « prêt à les satisfaire », ajoute Seydou Semdé. Quelques parents et des élèves sont arrivés à notre présence pour retirer le bulletin de leur fils où pour régler les frais de scolarité afin d’éviter la bousculade de la rentrée.

Seydou Semdé, censeur du lycée municipal Jacques Toulat de Banfora

 Nous sommes témoins du cas d’une élève de la classe de 3è. La maman, après s’être entendue dire par sa fille qu’elle n’avait pas encore retiré son dernier bulletin, la maman tombera des nues devant le censeur. Le bulletin a été retiré, et pire, ayant échouée à son examen du BEPC, elle est exclue. Les supplications de la mère pour une seconde chance pour sa fille n’aboutiront pas. La loi est de rigueur.

Pour le censeur, c’est une rentrée scolaire comme les autres tout ce faisant en fonction du calendrier officiel qu’ils ont reçu. A partir du 15 septembre prochain, toute l’équipe de l’administration sera présente, a révélé ce dernier.

Miya Sory, conseiller principal d’éducation à l’institut Sacré Cœur

À l’établissement privé « Sacré cœur » de Banfora, la fondation d’un bâtiment est en cours de réalisation. Selon Miya Sory, conseiller principal d’éducation, une permanence est aussi assurée tous les jours de 8h à 12h. « Les parents viennent pour les questions de places, d’autres pour les renseignements, les inscriptions » indiquera t-il. Là-bas, les dossiers sont d’abord reçus pour validation par une commission mise en place à cet effet. Celle-ci doit statuer sur le cas des nouveaux élèves. « Nous préparons vraiment la rentrée pédagogique et administrative », souligne ce dernier pour qui, il y a de l’affluence à leur niveau. Les classes d’examen débuteront les cours en mi-septembre. Mais déjà les difficultés ne manquent pas là-bas. Elles sont liées aux paiements des frais de scolarité. « Mais les parents viennent, on s’entretient, on s’entend pour que l’élève puisse commencer les cours sans problème », a indiqué Miya Sory qui ne manque pas d’interpellation pour les parents d’élèves. En effet, selon lui, le mieux c’est de passer d’abord à l’administration. « Nous savons que la rentrée n’a jamais été facile. Les gens parlent de rentrée en colère. La colère c’est quand tu viens à la dernière minute. Les cours commencent le 15 septembre et si le parent vient le 14 ou le 15 septembre pour négocier, cela pose un problème », averti le conseiller principal d’éducation qui invite les parents à éviter les frustrations liées à la dernière minute.

        Wangolā Médias.

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